13-an de Julio - 13 juillet - 19 - Bökenäs - Ramdala

Publiée le 13/07/2024
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VERSION EN FRANÇAIS PLUS BAS APRES LES PHOTOS

La sunleviĝo super la akvo je 4-a matene est belega La ĉielo koloriĝas kiel inkandeska kupro kun malvaj reflektoj. La tero kaj la arboj en la malproksimo estas ankoraŭ nigraj, tiam iom post iom siluetiĝas kaj distingeblas dum la lumo gajnas. La vento leviĝis, ĝi klakigas niajn flagojn kaj igas la ŝaŭmo de la ondoj flugi sur la sablon. La birdoj ne zorgas, ili ŝprucas en la malprofunda akvo je kelkaj metroj de la sablono.

La belega trankvila sunbrilo de hieraŭ vespere povus igas nin dubi pri la veterprognozo, kiu antaŭdiras daŭran pezan pluvon la tutan tagon, ekde la 8-a. Ni lernis prefere dubi pri niaj propraj impresoj, la vetero rapide ŝanĝiĝas ĉi tie. Do ni ellitiĝas je 6:30 a.m. por paki la tendon kaj nian ekipaĵon antaŭ la unuaj gutoj. La fotilo ankoraŭ restos ĉe la fundo de la selsakoj hodiaŭ...

Ekpluvis dum ni estis matenmanĝantaj ŝirmitaj en la malgranda manĝoĉambro de la kampadejo. La pluvo ankoraŭ ne estas tre forta kiam ni foriras sed ni scias, ke ĝi plifortiĝos, fariĝante êc diluva de tagmezo ĝis la fino de la posttagmezo. Ĝis 40 milimetroj hore estas antaŭviditaj.

Marie, kiu gastigas nin, konsentis ke ni alvenu ekde la komenco de la posttagmezo sen atendi ĝis la 17-a, kiel estis planite. Ŝi eĉ proponas preni nin aŭte, se necese. Ĉi tio ne estos necesa sed dankon.

Ni puŝas sur la pedalojn: ni volas alveni al Karlskrona antaŭ tagmezo por aĉeti por manĝi antaŭ ol trairi la lastajn 15 kilometrojn, ĝis Ramdala, nia hodiaŭa celo. Ju pli frue ni alvenos tien, des malpli ni estos malsekaj, aŭ pli ĝuste des pli da tempo ni havos por sekigi niajn vestaĵojn. Ni tamen prenas la tempon halti por aĉeti ovojn kaj terpomojn en malgranda kabano. Emelie, kiu vidas nin, eliras el sia domo, salutas nin, iomete babilas poste reiras al sia ĝardeno por preni iom da salato kiun ŝi donacas al ni kaj demandas al ni ĉu ni bezonas ion alian. Duan halton kelkajn kilometrojn plu por pluki ĉerizojn, sufiĉas etendi la manon... sed vi devas lasi kelkajn por ĉi tiu heliko kiu ĝuas ilin (vidu foton). Estas ankaŭ tiuj ĉi fungoj, kiujn ni vidas flanke de la vojoj, laŭ kiuj ni veturas, sed ni scias nenion pri ili kaj ĉi tiuj estas tro belaj por ne esti perfidaj. Ĉiukaze, mi aĉetis konservaĵajn fungojn en la vendejo. Ni manĝos omleton. Fungonomleto kaj pasto kiam oni bicikladas estas reĝa festeno.

La lastaj kilometroj ne estas facilaj. Grava vojo estas konstruata, eble aŭtovojo. Kelkaj itineroj estas fermitaj, aliaj indikitaj sur la mapo kvankam ĝisdatigitaj ĵus antaŭ nia foriro ne plu ekzistas, ankoraŭ aliaj estis kreitaj kiuj ne estas enskribitaj tie. Devojiĝoj ja estas sed ili estas nekontinuaj kaj nebone indikitaj.

La vojo, kiun ni prenas, laŭ nia itinero, portas la tutan aŭtomobilan trafikon de la paralela, fermita ĉefvojo. La trafiko estas tre peza kaj la vojo ne estas larĝa. Ni ne sentas nin en sekureco. Estas la unua fojo de kiam ni forlasis Hamburgon. Ni malpravas, ĉar la svedaj aŭtistoj estas ĉiam estas tiel afablaj, male al tiu ĉi hungaro kies ruldomo preterpasas nin laŭ la franca maniero, tro rapide, tro proksime kaj flankenreirante tro rapide.

Estis ĉirkaŭ la 15-a horo, kiam ni atingis nian loĝejon, tute trapluvigitaj, sed feliĉe ni ne tendumas ĉi-nokte kaj morgaŭ la vetero fariĝus bela. Ni unuz tagmanĝas, ne ni povis fari tion antaŭ kaj ni duŝiĝas. Sed tiu duŝo estas pulte plis agrabla.

Estis dum la hieraŭa suno - Ça, c'était sous le soleil d'hier.
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VERSION EN FRANÇAIS.

C’était beau le lever de soleil sur l’eau à 4 heures du matin. Le ciel se fait couleur de cuivre incandescent avec des reflets mauves. La terre et les arbres au loin sont noirs encore puis peu à peu se silhouettent et se distinguent à mesure que la clarté gagne. Le vent s’est levé qui fait claquer nos drapeaux et s’envoler sur le sable l’écume des vagues. Les oiseaux, eux, s’en moquent, ils barbotent dans l’eau peu profonde à quelques mètres du rivage.

Le beau soleil calme d’hier soir aurait pu nous faire douter des prévisions météo qui annoncent de la pluie soutenue toute la journée, à partir de 8 heures. Nous avons appris à douter plutôt de nos propres impressions, le temps change vite ici. Nous nous levons donc à 6 heures et demie pour ranger la tente et notre matériel avant les premières gouttes. L’appareil photo restera aujourd’hui encore au fond des sacoches…

C’est pendant que nous prenons le petit déjeuner à l’abri dans la petite salle à manger du camping qu’il commence à pleuvoir. La pluie est peu abondante encore au moment de notre départ mais nous savons qu’elle se renforcer, devenir diluvienne même à partir de midi et jusqu’en fin d’après-midi. On annonce jusqu’à 40 millimètres par heure.

Marie qui nous héberge a accepté de nous accueillir dès le début de l’après-midi sans que nous ayons à attendre 17 heures comme c’était initialement prévu. Elle nous propose même de venir nous chercher sur la route au besoin. Ce ne sera pas nécessaire mais merci.

Nous appuyons sur les pédales : nous voulons arriver pour midi à Karlskrona pour faire les courses avant de parcourir les 15 derniers kilomètres qui nous sépareront encore de Ramdala, notre but du jour. Plus nous y arriverons tôt, moins nous serons mouillés ou plutôt plus nous aurons de temps pour faire sécher les affaires. Nous prenons quand même le temps de nous arrêter pour acheter des œufs et des pommes de terre dans une petite cahute. Emelie qui nous voit sort de chez elle, nous salue, engage la conversation puis retourne au jardin chercher un peu de salade qu’elle nous offre en prime et nous demande si nous avons besoin d’autre chose. Deuxième arrêt quelques kilomètres plus loin pour faire provision de cerises, il suffit de les cueillir… mais il faut en laisser à cet escargot qui s’en régale (voir photo). Il y aurait bien les champignons aussi que nous voyons sur le bord des routes que nous suivons mais nous n’y connaissons rien et ceux-là sont de toute façon trop beaux pour n’être pas traîtres. J’en ai quoi qu’il en soit acheté une boite en faisant les courses pour faire une omelette, une omelette aux champignons et des pâtes quand on voyage à vélo, c’est repas de roi.

Les derniers kilomètres ne sont pas faciles. Une route à grande circulation est en construction, peut-être une autoroute. Certaines voies sont fermées, d’autres indiquées sur la carte pourtant mise à jour juste avant notre départ n’existent plus d’autres encore ont été créées qui n’y sont pas portées. Des déviations sont bien mises en place mais elles sont discontinues et mal indiquées.

La route que nous prenons, selon notre itinéraire, supporte tout le trafic automobile de la grand-route parallèle, fermée. Le trafic est très soutenu et la voie n’est pas large. Nous nous sentons pour la première fois depuis notre départ d’Hambourg en insécurité, à tort, car les automobilistes suédois sont toujours aussi bienveillants, mais ce n’est pas le cas de ce camping-cariste hongrois qui nous double à la française, à une vitesse excessive, de bien trop près et en se rabattant bien trop vite.

C’est vers 15 heures que nous atteignons notre logement, trempés comme des soupes, mais par chance nous ne campons pas cette nuit et le temps devrait redevenir beau demain. Nous commençons par prendre notre repas, il n’aurait pas été possible de le faire auparavant puis nous prenons une bonne douche. Mais celle-là est bien plus agréable.

1 commentaire

ClaudineMichel

Une étape ne fait pas l’autre ! Bravo pour ce lever de soleil à 4h du matin !

  • il y a 2 mois
4 Voyages | 298 Étapes
Torkövägen 52, 372 94 Listerby, Suède
27e jour (13/07/2024)
Liste des étapes

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