18-an de Julio - 18 juillet - 23 - Oknö - Figeholm

Publiée le 18/07/2024
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VERSION EN FRANÇAIS PLUS BAS APRES LES PHOTOS

La kampadejo, kie ni loĝis, apenaŭ meritas sian nomon, "First Camp". Ĝi estas ekipita per du servokonstruaĵoj, apartigitaj unu de la alia per pli ol 300 metroj da ŝlima vojo. En unu la necesejoj ne funkcias, en la alia ne estas varma akvo. Germano, kun kiu ni parolis, klarigis al ni, ke la situacio estis tia de pli ol unu semajnon. Ni ne kutimas fari tion sed ni protestis, klarigante al la administranto, ke tia situacio ne estas akceptebla en tiom multekosta kampadejo – preskaŭ 35 € por straigi nian tendon, sen elektro – ŝi finfine proponis al ni repagon de 25 % de la sumo pagita.

Ni babilas iomete kun viro el Strasburgo, edziĝinta al svedo, kiu loĝas en Malmö de pli ol dek kvin jaroj. Li klarigas al ni, ke kiam li alvenis, li trovis ege teda la singardemon de la lokaj aŭtomobilistoj, kiun li konsideris troa. Nun, kiam li revenas al Francio, li timas la malzorgemon de la francaj aŭtistoj kaj trovas konsterna ilian mankon de ĝentileco. Bedaŭrinde, ni povas nur aprobi.

La hodiaŭa itinero komenciĝas de la maro, kondukas nin tra la arbaro, reen al la Baltiko, poste reen tra la arbaro kaj finfine reen al la maro.

La unuaj kilometroj estas tiuj, kiujn ni jam trairis hieraŭ vespere, ni tranoktis sur duoninsulo for de la bicikla vojo kaj ni devas reveni al ĝi. La maro estas dekstre kaj maldekstre de la vojo kiu konsistigas la mallarĝan istmon. Ni prenas la tempon por aĉeti dum ni trapasas Mönsterås. Poste ni prenas longan asfaltan vojon, kiu transiras koniferarbaron. La multaj kaj severaj arbodehakoj lasis la teron vundita; akvo stagnas. Pluvegis la lastajn tagojn sed la temperaturo estas sufiĉe varma, pro tio multaj fungoj kreskis rande de la vojoj. Sen eĉ serĉi ilin, ni vidos dekojn da ili hodiaŭ. Ni devus scii plu pri ilin...

Ni revenas al la maro iom antaŭ Oskarshamn kaj piknikas sur bela tablo kovrita per bela florita tegmento fronte al idilia fjordo.

Ni tiam devas preni vojon paralelan al la eŭropa vojo E22 kaj pedali tie dufoje, dum kelkcent metroj. Ĝi estas rapidtrafika vojo, kelkaj sekcioj de ĝi estas aŭtovojo. Ni alfrontas ĝin, ne estas la plej bona momento de la tago. Sed ne ekzistas alia solvo. Tiuj ĉefŝoseoj kiuj laŭsupoze ligas la teritoriojn ankaŭ dividas ilin. Feliĉe, ni estas estas Svedio kaj ni ŝajnas esti la solaj, kiuj trovas maltaŭga bicikli sur tia trafikata vojo. Koncerne la aŭtistojn, ili klanken devojiĝas kiel kutime por preterpasi nin. En Francio, estus tute stulte kaj freneze bicikli sur tia vojo.

Tuj kiam ni forlasas la E22, ni male veturas sur gruza vojo en la arbaro. ̈Gi iras supren kaj malsupren konstante. Ni devas esti singardaj pro la gruzo kiu glitas sub la pneŭoj kaj ni devas attente kontroli nian rapidecon kaj nian trajektorion. Neniuj rezinarboj ĉi tie, kverkoj, fagoj, betuloj. Kaj fungoj denove, grandegaj.

Ni finfine alvenas al la bela eta haveno Figeholm. Ni aĉetas panon ĉe Coop, kiel ĉi tiu sinjoro, kiu parkis sian... kajakon antaŭ la vendejo. Ankaŭ tio surprizas neniun.

Foirante Oknö. - En quittant Oknö.
Ĉevalo aŭ ĝirafo? - Cheval ou girafe ?
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Kie ni piknikis. - Là où nous avons pique-niqué.
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Oskarshamn.
Ni pedalas sur la eŭropa vojo E22. - Nous roulons sur route européenne E22.
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Figeholm.

VERSION EN FRANÇAIS.

Le camping où nous avons séjourné mérite bien mal son nom, « First Camping ». Il est équipé de deux bâtiments de services, séparés l’un de l’autre par plus de 300 mètres de chemin boueux. Dans l’un les toilettes sont hors d’usage, dans l’autre il n’y a pas d’eau chaude. Un Allemand avec nous discutons nous explique que la situation dure depuis plus d’une semaine. Une fois n’est pas coutume, nous protestons, expliquant à la responsable qu’une telle situation n’est pas acceptable dans un camping aussi cher – près de 35 € pour une petite tente sans électricité -, tant et si bien qu’elle finit par nous proposer un remboursement de 25% de la somme payée.

Nous discutons un peu avec un Strasbourgeois, marié à une Suédoise, installé à Malmö depuis plus de quinze ans. Il nous explique qu’à son arrivée, il trouvait exaspérante la prudence des automobilistes d’ici qu’il jugeait très excessive, maintenant, quand il retourne en France, il craint l’imprudence des automobilistes français et trouve sidérant leur manque de courtoisie. Nous ne pouvons hélas que l’approuver.

La route d’aujourd’hui part de la mer, nous conduit en forêt, nous ramène à la Baltique puis de nouveau en forêt pour finalement revenir à la mer.

Les premiers kilomètres sont ceux que nous avions déjà parcourus hier soir, nous avons passé la nuit sur une presqu’île à l’écart de la route cyclable et il nous faut y revenir. La mer est à droite et à gauche de la route qui constitue l’isthme étroit. Nous prenons le temps de faire quelques courses en passant à Mönsterås. Puis nous empruntons bientôt une longue route bitumée qui traverse une forêt de résineux. Les coupes nombreuses et sévères laissent des terrains blessés où l’eau stagne. Les pluies abondantes de ces derniers jours et la chaleur qui reste cependant suffisante ont fait pousser sur les bas-côtés des routes de nombreux champignons. Sans les chercher, nous en verrons par dizaines aujourd’hui. Il faudrait s’y connaître…

Nous revenons à la mer un peu avant Oskarshamn et nous pique-niquons sur une jolie table couverte d’une toiture végétalisée de toute beauté face à un fjord idyllique.

Il nous faut ensuite prendre une route parallèle à la route européenne E22 et l’emprunter à deux reprises, sur quelques centaines de mètres. C’est une voie à circulation rapide dont certaines sections sont autoroutières. Disons-le ce n’est pas le meilleur moment de la journée. Mais il n’y a pas d’autre solution. Ces grand-routes qui sont censées relier les territoires les fractionnent aussi. Heureusement, c’est la Suède et nous sommes les seuls semble-t-il à trouver inadapté de circuler à vélo sur une route à grande circulation. Quant aux automobilistes, ils se déportent comme à l’accoutumée pour nous doubler. En France, il aurait été tout à fait inconsidéré et follement risqué d’emprunter une telle route.

À peine l’E22 quittée, c’est au contraire un chemin gravillonné en forêt sur lequel nous roulons, qui monte et qui descend sans cesse. Il faut se méfier du gravier qui glisse sous les pneus et contrôler avec attention sa vitesse et sa trajectoire. Pas de résineux ici, des chênes, de hêtres, des bouleaux. Et des champignons encore, énormes.

Nous arrivons finalement au magnifique petit port de Figeholm. Nous rachetons du pain à la Coop, comme ce monsieur qui a garé son… kayak devant le magasin. Cela non plus n’étonne personne.

1 commentaire

PALMYREetNOE

Superbe étape dans le petit village de Figeholm. En espérant que le prochain camping soit un peu plus respectueux e la clientele.

  • il y a 2 mois
4 Voyages | 298 Étapes
Timmermansgatan 2, Figeholm, Suède
32e jour (18/07/2024)
Liste des étapes

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