28-an de Junio - 28 juin - 07 - Nykøbing Falster - Stage

Publiée le 28/06/2024
.

ESPERANTA VERSIO - VERSION EN FRANÇAIS PLUS BAS APRES LES PHOTOS

La ĉielo donacis al ni belan artfajraĵon dumnokte: estis bruego de tondro, terura fulmo, pluvo frapanta sur tegmentoj kaj tendoj kiel etaj petardoj. Ĝis ĉirkaŭ la 3-a matene. Danke al la ruzaĵo de la tendo starigita sub alia tendo, ni estis bone ŝirmitaj. Zeŭso povis ja grumbli. Ni ja trankvile dormadis. Tiel pace fakte, ke nur je la 8-a matene mi vekiĝis. Ĉar ni ĉiam bezonas almenaŭ du horojn por matenmanĝi kaj enpaki, sonis ĉirkaŭ la 10-a kaj duono kiam ni forlasis ĉi tiun kampadejon, certe iomete kadukan, kun sia malnovmoda ĉarmo, sed bonveniga por migrantoj.

Dum la unuaj kilometroj ni veturis sur biciklovojo apud sufiĉe granda vojo. Estis ne tre agrable sed ni tamen estas sekuraj.

La vetero estis nubmiena.

Ni poste prenis kelkajn malgrandajn vojojn antaŭ ol bicikli sur tre longa ĉarma arbarvojo, kiu etendiĝas rande de la maro, foje nur unu aŭ du metrojn for. La maro ludas kaŝludon senlace, ĝi aperas kaj tuj kaŝas sin reaperante iom pli for. Tiu ĉi marborda arbaro de fagoj, karpenoj kaj kverkoj estas grandioza.

Ni tiam rajdis sur malgrandaj vojoj inter la kampoj en ĉiam trankvila pejzaĝo, kies deklivoj estas pli mildaj por la okulo, tamen ol por la suroj. La vento plifortiĝis kaj blovis je 35 kilometroj hore, ĉu de malantaŭ ĉu de flanko. Ni ne ellasu unu manon el la direktilo, sen riski ne plu kontroli la trajektorion de nia biciklo dum vigla ekblovo.

Ni alvenis en Stubbekøbing. La pramo al Bogø ĵus foriris, ni devis atendi la sekvan preskaŭ unu horon. Véro profitis la okazon regalante sin per eta dormeto subsuna.

Ni veturis de unu insulo al alia: insulo Faslter, insulo Bogø, insulo Møn, por atingi Stege, nian hodiaŭan haltejon. Ni tranoktos en ŝirmejo, eĉ ekipita per matracoj. Ĉi tiu estas en kampadejo. Duŝoj, kuirejo, nenio mankas. Morgaŭ ni denove tranoktos en ŝirmejo sed ĝ estos pli aŭtentika, meze de la naturo. Ĝi estos provizita nur per malvarma akvo, ni tualetetos kiel kato. Venontan duŝon okazos la sekvan tagon ĉe nia amiko Pia.

Danio ne estas tre reliefa sed, male al kion oni plejofte imagas, ĝi ne estas ebena lando kiel Flandrio. La Balta Maro, fermita, aspektas plej ofte oleeca, paca kaj senonda; ĉu pro tio la kamparo mienas fariĝi onda? La fakto estas, ke ni pasigis la tagon suprenirante kaj malsuprenirante montetojn, kiuj tute ne estas imponaj sed kies ripeto, finfine, lacigis la biciklantoin. Tamen, kaj malgraŭ la vento, la hodiaŭa etapo estis tre agrabla, varia kaj trankvila.

La trankvilo de ĉi tiu lando malstreĉas kaj trankviligas nin. En nia propra lando, kaprica infano decidis renversi la tablon ĉar li malgajnis voĉdonan ludon, elmetante multajn homojn al la plej malbono. Tiel li okazigas periodon de agitiĝo kaj dubo. Ni profitas ĉi tiun serenecon, sed sentas etan doloron en la koro, kaj kulposenton revenas por hanti niajn pensojn denove kaj denove dum ni biciklas. Estos post du tagoj.

Nia ŝirmejo estas apenaŭ cent metrojn de la maro kiu milde flustras.

En la marborda arbaro. - Dans la forêt littorale.
.
.
.
.
La pramo alvenas. - Le bac arrive.
Al Bogø. - Vers Bogø.
.
Sur insulo Bogø. - Sur l'île de Bogø.
Inter insulo Bogø kaj insulo Møn. Entre l'île de Bogø et l'île de Møn.
.
.
.
Tombejo el la Ŝtonepoko. - Nécropole datant de l'âge de pierre.
.

VERSION EN FRANÇAIS.

C’est un bien beau feu d’artifice que le ciel nous a offert cette nuit, le fracas du tonnerre, des éclairs formidables, la pluie qui claque sur les toits et sur les tentes avec un bruit de petits pétards. Jusque vers 3 heures du matin. Grâce au stratagème de la tente montée sous une tente, nous étions, nous, bien à l’abri. Zeus peut toujours gronder. Nous, nous dormons paisiblement. Si paisiblement d’ailleurs que ce n’est qu’à huit heures du matin que je m’éveille. Comme il nous faut toujours au moins deux heures pour prendre le petit déjeuner et ranger le matériel, c’est vers 10 heures 30 que nous quittons ce camping, certes vétuste, au charme désuet, mais accueillant pour les randonneurs.

Pendant les premiers kilomètres nous circulons sur une piste cyclable au bord d’une assez grande route. Pas très agréable mais nous sommes cependant en sécurité.

Le temps est maussade.

On emprunte ensuite quelques petites routes avant de s’engager dans une très longue piste forestière pleine de charme qui longe la mer, parfois à un mètre ou deux. Elle joue à cache-cache inlassablement, ne se montre pour se dérober aussitôt et réapparaître plus loin. Cette forêt littorale, de hêtres, de charmes et de chênes, est magnifique.

Nous roulons ensuite sur des petites routes entre les champs dans un paysage toujours aussi quiet, aux courbes plus douces à l’œil pourtant qu’au mollet. Le vent s’est levé et souffle maintenant à trente-cinq kilomètres heures, soit poussant, soit latéral. Pas question alors de lâcher d’une main le guidon, au risque de ne plus maitriser la trajectoire du vélo à la moindre bourrasque.

Nous arrivons à Stubbekøbing. Le bac de Bogø vient de partit, il vous faut attendre le suivant près d’une heure. Véro en profite pour s’offrir une petite sieste au soleil.

Nous passons d’une île à l’autre, ile de Faslter, île de Bogø, ile de Møn, pour rejoindre Stege, notre étape du jour, où nous logeons dans un shelter, équipé même de matelas. Celui-là est dans un camping. Douches, cuisine, rien ne nous manque. Demain nous passerons de nouveau la nuit dans un shelter mais celui-là sera plus authentique, en pleine nature. Accès à l’eau froide, toilette de chat. Prochaine douche le lendemain chez notre amie Pia.


Le Danemark connaît peu de relief mais, contrairement à l’image qu’on en a, ce n’est pas un pays plat comme la Flandre. Est-ce parce que la Mer Baltique, fermée, est le plus souvent d’huile, paisible et sans vagues que la campagne s’offre un air de vagues, peut-être. Le fait est que nous avons passé la journée monter et descendre des côtes qui n’ont rien d’impressionnant mais dont la répétition, à la longue, fatigue le cycliste. Pourtant, et malgré le vent, l’étape d’aujourd’hui était très plaisante, variée et paisible.

Le calme de ce pays est reposant et rassurant. Tandis que le nôtre, parce qu’un gamin capricieux a décidé de renverser la table parce qu’il avait perdu la partie, exposant certains au pire, traverse une période d’agitation et de doute, nous profitons, nous, de cette sérénité, avec un petit pincement au cœur, un sentiment de culpabilité qui revient hanter sans cesse et sans cesse, nos pensées au fil du chemin. C’est dans deux jours.

La mer est là, qui chantonne, à cent mètres à peine de notre shelter.

1 commentaire

ClaudineMichel

Belle journée colorée

  • il y a 3 mois
4 Voyages | 299 Étapes
Camping Mønbroen, Kostervej, Stege, Danemark
12e jour (28/06/2024)
Liste des étapes

Partagez sur les réseaux sociaux