Comme je l'avais expliqué à la fin de mon étape à Miami, ma semaine passée à « Magic City » ne m'avait pas permis d'en faire totalement le tour. Je profite donc de ce retour par Miami pour y rester trois jours supplémentaires, avec l'objectif de poursuivre ma visite mais également de prendre un peu de repos.
Première chose qui m'avait échappée fin mars : le « village » de Key Biscayne. Bien que rattachée au continent, cette île, située au sud de Miami Beach, est parfois considérée comme la première des Keys. Pour mieux l'apprécier, je m'y suis rendu en vélo.
Après avoir parcouru la Rickenbacker Causeway (route payante pour les véhicules motorisés) et son pont offrant un magnifique point de vue sur le centre-ville de Miami, on traverse tout d'abord la petite île Virginia Key et sa plage paradisiaque.
L'île de Key Biscayne est divisée en trois. Tout d'abord, au nord, le grand Crandon Park (plus de 325 hectares) et sa grande plage, qui n'a rien à envier à Miami Beach. Qui plus est, bien moins exposée que cette dernière, je pense qu'elle doit se révéler bien plus agréable les jours de grande affluence. C'est également ici que se déroule, chaque année, l'Open de tennis de Miami.
Au centre de l'île, le village et ses 12 000 habitants. J'y ai désespérément cherché un accès à la plage. Malheureusement, le front de mer étant entièrement bétonné par des résidences hôtelières, celle-ci semble entièrement privatisée dans sa partie citadine. La ville en elle-même n'a pas grand intérêt, sauf si vous souhaitez voir de belles villas et de belles voitures.
Vient enfin, au sud, le parc national Bill Baggs Cape Florida (payant, 1 USD pour un vélo), dont la plage apparaît régulièrement dans le top dix des plus belles plages du pays. Tout au sud, se trouve le phare de Cape Florida, aujourd'hui hors service. Il est possible de monter à son sommet gratuitement. Malheureusement pour moi, je suis arrivé cinq minutes trop tard… À quelques mètres, une reconstitution de la maison du gardien est également visitable.
À noter également qu'en longeant la côte sud de l'île, il est possible d’apercevoir, au large, Stiltsville : sept maisons sur pilotis, construites dans les années 1930. Celles-ci ne sont malheureusement pas visitables, mais il semble exister des sortes de croisières permettant de s'en approcher.
Entièrement accessible en vélo, via des voies réservées, Key Biscayne, ses plages et son parc national constituent un avant-goût des Keys et un endroit à ne pas manquer lors d'un séjour à Miami.
Le matin de mon départ de Miami, je décide de prendre le temps d'une ultime visite : la Villa Vizcaya.
La Villa Vizcaya ou le Musée et les Jardins Vizcaya [...] est un édifice construit dans le style d'une villa nord italienne du XVIe siècle. Il est localisé à Coconut Grove près du centre de Miami. Le bâtiment a été réalisé comme résidence d'hiver pour l'homme d'affaires James Deering.
Source : Wikipédia
Construite entre 1914 et 1916, cette sublime demeure et ses jardins m'ont laissé sans voix, tant ils respirent la démesure et l’extravagance d'un homme. Certes, rien de comparable au regard de ce que l'on peut retrouver en Europe, mais le fait de contempler ce type d'architecture au cœur de Miami est assez inattendu.
Bien que le ticket d'entrée soit un peu élevé (18 USD), je ne peux que recommander la visite de l'extraordinaire Villa Vizcaya et de ses jardins.
J'ai souvent entendu dire que Miami est une ville trop touristique, trop m'as-tu-vu, qu'il n'y a rien à y faire. J'ai l'impression que ces avis se basent trop souvent sur la ville de Miami Beach, qui est effectivement bondée et axée sur l'apparence. Après avoir passé une dizaine de jours au total à Miami, je ne partage pas du tout ce sentiment : il y a énormément de choses à faire et à voir, il y en a vraiment pour tous les goûts et le climat n'est franchement pas dégueulasse ! Foncez !
« De tous les livres, celui que je préfère est mon passeport. »
– Alain Borer