San José constitue mon premier point de chute dans ma visite de San Francisco et de ses alentours. La troisième plus grande ville de Californie n'a malheureusement pas vraiment trouvé grâce à mes yeux. Il n'y a guère que sa très belle basilique qui y a attiré mon attention.
La Silicon Valley, située dans l'aire métropolitaine de San José, constitue finalement le principal attrait « touristique » de la San José. Encore que… J'ai pris un peu de temps pour aller faire un tour du côté de chez Microsoft, LinkedIn, Apple et son complexe flambant neuf (où je me suis fait jeter à l'entrée) et surtout chez Google et son Googleplex. Et force est de constater que je ne retire pas grand-chose de ces visites. Il n'y a guère que Google qui ouvre un peu ses portes, mais je m'attendais à plus grandiose (il n'y a même pas de WiFi public sur tout le campus, c'est dire…). Même si je me suis contenté d'une balade à l'extérieur des bâtiments, je n'y ai guère vu d'avantage qu'un terrain de beach-volley, plusieurs vélos aux couleurs de la marque et quelques food trucks. Un peu décevant. Il est bon de noter aussi que Google (comme les autres grosses sociétés d'ailleurs) ne dispose pas que de ce complexe, puisqu'en parcourant les rues de la Silicon Valley, on croise régulièrement leur logo.
Il y a néanmoins deux lieux « historiques » qu'il est sympathique de voir (deux garages plus précisément), même s'ils n'offrent rien de bien singulier :
Trois jours après avoir quitté Las Vegas, je découvre enfin San Francisco et son célèbre Golden Gate Bridge. Enfin, presque…
San Francisco est la ville la plus densément peuplée des États-Unis après New York. La municipalité-comté de San Francisco compte 805 235 habitants dans ses limites administratives et plus de 7 millions de personnes vivent dans l'aire métropolitaine de La Baie, en faisant la quatrième métropole des États-Unis par sa population.
Source : Wikipédia
La ville de San Francisco est connue pour de nombreuses choses : le Golden Gate donc, mais aussi Alcatraz, ses maisons victoriennes, ses cable cars, ses rues en pente, ses otaries, etc. Autant d'attractions dont les touristes raffolent. Mais il y a quelqu'un qui a également fait la renommée de SF, et qui n'a pas vraiment la cote : Karl !
Karl est le doux nom que les habitants ont donné à l'épais brouillard qui voile la baie (et une partie de la ville) lorsque la fraîcheur des courants marins rencontre la chaleur de la Californie intérieure. Ce phénomène se produit une centaine de jours par an, principalement en été, Les franciscanais l'apprécient – parfois – puisqu'il rafraîchit largement la ville (il n'a jamais fait bien plus de 15 °C durant mon passage) lorsque le mercure dépasse allègrement les 30 degrés dans les terres. Pour le touriste que je suis et pour les touristes d'une manière générale, ce brouillard est bien plus agaçant puisqu'il masque de nombreux points d'intérêt (à commencer par le Golden Gate Bridge) et bouche totalement la vue de certains panoramas.
Juste avant de partir, j'ai tout de même réussi à en voir un peu plus. Quelle chance !
Si vous souhaitez en savoir plus sur Karl, sachez que le bougre dispose d'un compte Twitter et d'un compte Instagram !
Heureusement, même si la fraîcheur est omniprésente en ville, Karl ne l'est pas et ne m'a pas empêché d'apprécier San Francisco, ses curiosités et son côté atypique durant trois jours de visite. L'une de ses singularités est d'ailleurs à n'en pas douter ses collines et ses rues en pentes, très, très en pentes (jusque 31,5° dans une portion de Filbert Street) !
J'ai profité de ma première journée de visite pour découvrir trois quartiers emblématiques de la ville :
Trois quartiers bien différents, mais tout aussi intéressants à parcourir les uns que les autres.
Le lendemain matin, avant de m'orienter vers le centre-ville, je fais un passage par les célèbre Painted Ladies, sept maisons victoriennes centenaires, au style très coloré, puis par l'hôtel de ville de San Francisco. Avec comme un air de déjà vu, ici, là, là, ici, là, là-bas et encore là. Bref, j'en ai vu que l'extérieur (c'était samedi, le bâtiment était fermé), mais je crois que cela m'a suffi ! :)
Cette deuxième journée de visite fut ensuite pour moi l'occasion de prendre part à mon premier « Free Tour ». D'Union Square au Financial District, où se trouve notamment la Transamerica Pyramid, en passant par Chinatown, deux heures et demi d'une visite guidée gratuite (même si un pourboire est le bienvenu) passionnante et enrichissante, dispensée par un jeune local. L'occasion d'en apprendre beaucoup sur la ville et son histoire. Saviez-vous par exemple que des dizaines de bateaux sont enfouis sous la ville ?! Bref, si vous avez l'occasion, foncez !
Où que vous soyez en visite dans le monde, jetez un œil au site officiel des « Free Tours » : des guides proposent des visites gratuites dans des villes réparties dans plus de 110 pays !
Pour mon troisième et dernier jour à San Francisco, je me suis tout d'abord rendu dans Russian Hill, qui offre de beaux points de vue sur la ville. Mais ce quartier résidentiel est surtout connu pour Lombard Street, célèbre rue qui serpente pour en réduire la pente. Très, très touristique, mais amusant à conduire.
Attention : si vous souhaitez la conduire, sachez que la route est fermée à la circulation entre 11h00 et 20h00, tous les jours.
Je poursuis et termine ma visite de San Francisco en parcourant The Embarcadero, artère qui longe une partie de la baie. L'un des endroits les plus touristiques de la ville, mais que j'ai tout de même apprécié. Si des endroits comme la jetée n°39, où se trouvent les otaries, sont clairement à destination des touristes, d'autres jetées, à l'image de la n°7, sont très agréables et offrent de beaux panoramas.
Par ailleurs l'art urbain a également une part importante à San Francisco, où l'on croise de très nombreuses fresques murales. J'ai même eu l'opportunité de voir un groupe de jeunes filles se voir enseigner l'art du maniement de l'aérosol.
Un dernier truc que j'ai adoré à San Francisco, c'est la présence de vieux tramway en provenance du monde entier, qui circulent sur les lignes E et F. Une hétérogénéité vraiment unique et réussie, dont voici quelques exemples :
Il convient par ailleurs de ne pas confondre ces « streetcars » (tramways électriques) avec les bien plus célèbres « cable cars » (tramways à traction), ces wagons qui ressemblent aujourd'hui d'avantage à une attraction touristique qu'à un réel moyen de transport. J'en veux pour preuve les files d'attente interminables aux différents terminus.
Si vous souhaitez éviter les longues files d'attente, sachez qu'au départ de Powell Street, les wagons ne quittent la station qu'à 80% de leur capacité. De la place est volontairement gardée pour pouvoir embarquer 5 personnes à chacun des deux arrêts qui suivent !
Pour plus d'astuces du genre, je vous invite à consulter cette page rédigée par Free SF Tour.
Cela faisait un bon moment (depuis Chicago je pense) qu'une ville ne m'avait pas autant séduite. San Francisco est une cité vraiment atypique, très colorée, vivante, qui a beaucoup à offrir. Son histoire, étroitement liée à la ruée vers l'or, est également singulière et se note encore de nos jours. San Francisco, c'est également une ville très ouverte sur le monde, qui se veut accueillante et bienveillante.
Tout ceci a néanmoins des revers, comme le prix des loyers, qui y deviennent exorbitants. Selon une récente étude, pour vivre convenablement à San Francisco, il est nécessaire de gagner au moins 123 000 $ par an (plus de 100 000 €), en faisant ainsi la ville la plus chère aux États-Unis. En comparaison, des revenus de 100 000 $ sont nécessaires pour vivre à New York City, deuxième ville du classement. Et l'une des conséquences bien visibles est la présence de sans-abris, où que l'on aille, de tentes sur certains trottoirs, de vieux camping-cars garés dans certaines rues, etc. Je ne pense pas avoir vu autant de SDF ailleurs qu'ici et, fait assez étonnant, rares sont ceux qui mendient. Aussi, j'ai trouvé la ville sale, très sale, bien plus sale que NYC. Malheureusement, ces deux faits, qui m'ont parfois mis mal à l'aise, viennent clairement nuancer la vision que je garderai de San Francisco.
Un petit mot sur la célèbre île d'Alcatraz. J'espérais vraiment avoir la possibilité de m'y rendre. Malheureusement, même en m'y prenant un mois en avance, il n'y avait plus de tickets disponibles. J'ai donc dû me contenter d'en rêver, depuis la rive.
À noter enfin que j'avais pris la décision de ne pas descendre jusque Los Angeles. Si cette ville faisait partie de mes plans initiaux, j'ai vite compris qu'elle décevait pas mal de monde, de par sa grandeur notamment, qui impose des déplacements interminables. J'ai préféré me concentrer sur San Francisco et Sacramento, la capitale de la Californie, qui sera ma prochaine étape.
« L’hiver le plus froid que j’ai connu fut un été à San Francisco. »
– Mark Twain