Arrivé à la mi-janvier dans la Belle Province, je ne m’étais pas encore rendu sur les abords du fleuve Saint-Laurent pour une observation de baleines. Et pour cause, ce n’est que mi-mai qu’elles commencent à remonter le cours d’eau pour y venir s’y nourrir, dans l’embouchure du Fjord du Saguenay. Je profite de la venue à Montréal de Fanny, l’une de mes cousines, pour effectuer cette excursion.
Après
avoir récupéré la voiture de location (58 CAD pour trois jours, qui dit
mieux !?), c’est sous la pluie que nous prenons la route pour la ville de
Québec, où l’on a prévu de passer la nuit.
Malgré la météo et la vue sur le fleuve plus que bouchée, on découvre en Champlain un charmant petit village côtier, idéal pour une halte.
En janvier dernier, j’avais découvert la chute Montmorency, sous la neige. J’avais même pu marcher jusqu’au pied, la réserve d’eau qui en résulte étant totalement gelée. Aujourd’hui, changement total d’ambiance : la chute est désormais bien plus vigoureuse et il n’est plus question de l’observer depuis sa base. Le spectacle reste tout aussi saisissant.
Nous avions prévu de nous amuser un peu avec la tyrolienne qui surplombe la chute. Malheureusement, pour cause de pluie, celle-ci était fermée.
On profite de la fin de journée pour faire un petit tour dans le Vieux Québec. L’occasion pour moi de découvrir la ville sous un tout autre jour. Malheureusement, pas son meilleur, du fait de la météo capricieuse.
Tadoussac est LA ville qui revient systématiquement lorsque l’on souhaite observer des baleines. C’est néanmoins un peu plus loin, aux Escoumins, que nous nous sommes rendus, sur les conseils d’une connaissance de Fanny. Ici, d’autres compagnies proposent des excursions à moindre prix. Nous avons pour notre part payé 58,50 CAD pour deux heures passées sur le bateau. À Tadoussac, les prix avoisinent facilement les 80 CAD, pour trois heures d’excursion. Mais honnêtement, ces deux heures m’ont personnellement suffit. C’est qu’on se les gèle un peu au bout d’un moment… !
Durant ces deux heures, nous n’avons malheureusement pas eu la chance d’observer un grand nombre de mammifères, début de saison oblige. Nous avons tout de même aperçu quelques belugas, au loin, en début de croisière (ceux-ci étant menacés dans le Saint-Laurent, les bateaux ne les approchent plus), ainsi que quatre ou cinq petits rorquals. Quelques phoques ont également pointé le bout de leur nez.
Même si nous n’avons pas eu l’opportunité d’observer énormément de spécimens et même si nous avons dû nous contenter de quelques dos, nous avons tous deux réellement apprécié cette sortie en mer. C’était vraiment fascinant et l’est sans nul doute encore plus durant la meilleure saison, aux mois de septembre et octobre.
Si vous vous rendez jusqu’aux Escoumins, je vous conseille également de faire une halte au centre d’interprétation et d’observation du Cap-de-Bon-Désir. Si vous avez la patience d’y passer plusieurs heures, vous pourrez peut-être y observer des baleines depuis la rive, dans un cadre enchanteur. De plus, plusieurs guides sauront répondre à vos questions et vous aider à différencier les différents types de mammifères observables.
Sur la route du retour, arrêt à Trois-Rivières, que j’avais rapidement visité en janvier dernier. Il est toujours intéressant de redécouvrir une ville sous un tout autre jour.
Même si nous n'avons malheureusement pas pu observer énormément de baleines durant cette excursion, le déplacement en valait la peine, ne serait-ce que pour la beauté de la route entre Québec et les Escoumins. Qui plus est, avant de nous y rendre, nous étions conscients que la saison n'était optimale.
« Chaque voyage est le rêve d'une nouvelle naissance. »
– Jean Royer