Edmonton & Calgary, Alberta

Publiée le 22/04/2018
Première étape du road trip : troquer ma petite Chevrolet contre un véhicule plus spacieux.

Départ de Fort Smith

Après deux mois de bons et loyaux services à Fort Smith, et suffisamment d'argent mis de côté, l'heure est venue de quitter les Territoires du Nord-Ouest. Première étape obligatoire, Fort McMurray, où j'avais laissé ma voiture. Cette fois, pas question de route de glace ou de trajet de 16h pour m'y rendre, puisque mon patron m'a gracieusement payé un billet d'avion retour. La piste de l'aéroport de Fort Smith étant un peu limite pour un A380, c'est dans un petit Jetstream 32 de 19 places que je prends place pour les deux heures de vol. Le décollage marque la fin de cette période de travail et ouvre une nouvelle période de voyage et de découvertes. Dès les premières minutes de vol, un ciel particulièrement nuageux m'empêche malheureusement de profiter pleinement de ce dernier contact avec les Territoires du Nord-Ouest et du survol du parc national Wood Buffalo.

Jetstream 32 de la compagnie Northwestern Air

Débarqué à Fort McMurray, je prends conscience que le premier bus pour le centre-ville est de l'autre côté de l'aéroport, à 4,5 kilomètres. Pas bien motivé à me lancer dans une marche d'une heure et sans réelle alternative, je me résous à appeler un taxi. Lorsque l'on m'annonce que la course me coûtera 100 CAD, la mémoire me revient soudainement : j'avais pour habitude de faire du stop, pourquoi n'ai-je pas pensé à cette option ?! Le pouce tendu vers la route, je n'ai pas attendu une minute pour voir s’arrêter le premier véhicule venu. À son bord, un français. De France. À Fort McMurray. Je n'étais donc pas le seul à m'y être perdu ! Celui-ci a la gentillesse de me déposer sur mon ancien lieu de travail, où j'avais laissé ma voiture, m'épargnant trois correspondances et une bonne heure de bus. L'auto-stop c'est fantastique ! :)

« Français de France »

Au Canada, lorsque l'on parle des français (« French people » en anglais), on fait systématiquement référence aux francophone (Québécois notamment, mais pas que).

Là où un francophone reconnaît immédiatement l'accent de France, un anglophone assimilera l'accent – souvent – pourri d'un français qui parle anglais à celui d'un Canadien francophone. Il est donc nécessaire de préciser que l'on vient de France. « I'm French, from France ! »

Edmonton

La voiture récupérée, j'ai rapidement pris la route pour Edmonton, 450 kilomètres au sud. Alors que cela s'annonçait comme un trajet agréable sous l'une des premières journées de soleil depuis bien longtemps, me voilà pris dans une soudaine tempête de neige, à 150 kilomètres du but. Avec parfois la vive impression de me retrouver dans Mario Kart sur une route lardée de peaux de bananes, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'admirer les grandes plaines enneigées de l'Alberta sur ce dernier tiers.

Vue sur le centre-ville d'Edmonton

J'ai passé 3 jours à Edmonton et, une fois n'est pas coutume, n'ai pas pris le temps de réellement visiter la ville. Déjà parce que vendre ma voiture et essayer d'en acheter une autre, avec toutes les démarches que cela implique, a dévoré tout mon temps, mais aussi parce que je n'ai eu aucun feeling avec cette ville. L'ayant pas mal parcourue en voiture, je n'y ai rien trouvé d'autre qu'une succession de zones résidentielles et commerciales, avec un centre-ville sans charme.

Il m'aura finalement fallu deux jours pour revendre ma voiture (au prix où je l'avais achetée) et une journée supplémentaire pour conclure l'achat d'un mini-van. Mon dévolu s'est porté sur un Volkswagen Routan de 2009. Modèle vendu exclusivement en Amérique du Nord entre 2009 et 2014, que je ne connaissais absolument pas. 

Ma nouvelle maison

Calgary

N'ayant plus rien à faire/voir à Edmonton, je prends dès que possible la route pour Calgary, située au sud de l'Alberta, à 3 heures de route d'Edmonton. Ses 1,2 millions d'habitants en font la principale ville de la province, la troisième plus peuplée du Canada.

Une fois encore, je n'ai pas été particulièrement emballé par la ville. L'aire urbaine ressemble sensiblement à Edmonton. Le centre-ville semble néanmoins plus agréable, mieux aménagé, avec quelques voies piétonnes et espaces verts. Nonobstant, je pense que la saison ne se prête pas réellement à la visite de ces villes de l'Alberta. L'hiver se termine à peine, les rues n'ont pas encore été nettoyées, sont encore parsemées de neige noircie par la circulation, et les beaux jours ne sont pas encore suffisamment marqués pour voir fleurir terrasses, espaces et diverses festivités.

Centre-ville de Calgary
Calgary
Peace Bridge
Calgary

L'aménagement du mini-van occupe donc le principal de mes deux journées passées à Calgary. Celui-ci se voudra sommaire : quelques tapis de mousse, une couverture, un oreiller, un rideau bricolé, une glacière et une boite de rangement. 

Presque aussi confortable que le camp de Fort Smith !

Bien qu'étant passé par l'un des rares revendeurs qui m'a semblé digne de confiance, je me retrouve également confronté à quelques mauvaises surprises, qui me font perdre du temps, et un quelques centaines de dollars supplémentaires… Rien de majeur, pour l'instant, mais toujours agaçant.

Après deux journées supplémentaires passées à Calgary, à courir à droite à gauche, pour équiper la voiture et le bonhomme, et près d’une semaine complète de démarches peu passionnantes, mais non moins nécessaires, le road trip peut enfin commencer : direction les montagnes rocheuses !

« Le voyage est la seule chose qu'on achète qui nous rend plus riche. »

– Auteur inconnu

2 commentaires

TonioPS

Bon courage pour les rocheuses. Qu'es ce qu'il t'est arrivé avec ce van?

  • il y a 7 ans
Fabien

GxiGloN

Des capteurs défaillants notamment. Mais rien de bien méchant :p
Merci mec !

  • il y a 7 ans
1 Voyage | 108 Étapes
Calgary, AB, Canada
455e jour (17/04/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 18/01/2017
Liste des étapes

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