Avant d'atteindre Charlotte, j'aurais souhaité m'arrêter à Savannah (Géorgie) et/ou Charleston (Caroline du Sud), deux villes à priori dynamiques et charmantes. Je n'y ai malheureusement pas trouvé d'hôte.
Je me suis donc embarqué dans la plus longue étape d'auto-stop de mon périple : plus de 600 kilomètres à travers la Floride, la Géorgie, la Caroline du Sud pour enfin atteindre la Caroline du Nord. Bien qu'y étant parvenu, notamment grâce à une personne qui m'a conduit sur les deux derniers tiers du chemin, je réalise après-coup que c'était presque suicidaire.
En arrivant à Charlotte, je n'avais aucun à priori sur la ville. Je ne la connaissais qu'à travers sa franchise NBA des Hornets. Durant une pleine journée de visite, j'ai pu découvrir un centre-ville à taille humaine, très « vert », animé tout en restant relativement calme. Une ville avec laquelle j'ai réellement eu un bon feeling. De par certains aspects, Charlotte m'a même rappelé Montréal.
Surnommé the Queen City, Charlotte a été appelée en l'honneur de la reine Charlotte, épouse du roi George III du Royaume-Uni. Charlotte est également surnommée « nid de frelons » (en anglais Hornet's Nest) en raison de la résistance féroce des citoyens de Charlotte face aux troupes britanniques pendant la guerre d'indépendance.
Source : Wikipédia
J'ai entamé ma visite de bon matin par la descente d'East Boulevard, en direction du Freedom Park, parc situé à environ quatre kilomètres au sud-est du centre-ville. Localisée dans le quartier de Dilworth, cette artère traverse visiblement une zone favorisée, au vu des belles demeures que j'y ai croisées. Le parc quant à lui fut très agréable à parcourir.
J'ai ensuite remonté la voie verte en direction du Midtown Park, du Thompson Park et du centre-ville. Une longue marche, mais forte agréable !
J'ai poursuivi ma journée en prenant la direction du centre-ville. Bien qu'agréable à parcourir, il ne regorge pas spécialement de curiosités. Tout semble très récent. Même le cimetière Elmwood, situé au nord-ouest de la ville, est assez quelconque. Je retiens néanmoins le petit marché « 7th Street Public Market » et le stade de baseball BB&T Ballpark offrant une vue panoramique sur le cœur de la ville.
Enfin, en tant que fan de NASCAR, ces voitures qui tournent en rond sur un circuit ovale (oui, je sais, c'est bizarre !), j'ai tenu à visiter le « NASCAR Hall of Fame », sorte de musée sur la discipline. Au programme : de l'histoire, des voitures, des voitures et encore des voitures.
Les origines de la NASCAR sont liées à la contrebande d'alcool aux États-Unis du temps de la prohibition, dans les années 1930. Afin d'échapper plus facilement aux forces de police, les trafiquants modifient les moteurs de leurs automobiles pour les rendre plus véloces. Rapidement, des courses à haut risque entre contrebandiers sont ainsi organisées : les courses de stock-car (littéralement « voiture de série » ou « voiture de production ») sont nées.
Source : Wikipédia
Pour 20 USD, vous verrez, sur cinq niveaux, une rétrospective des plus grands pilotes de la discipline, l'évolution des voitures des années 1930 à aujourd'hui, le fonctionnement et l'organisation d'une écurie professionnelle, etc. Il est même possible de se prendre pour un mécanicien le temps de quelques secondes !
Même si le centre-ville de Charlotte n'est pas incontournable, j'ai vraiment apprécié visiter cette ville. Je l'ai trouvée vraiment agréable et apaisante. Une ville sympathique dans laquelle s'attarder un ou deux jours maximum.
« Lorsqu'elle s'enfuit, la route est la seule amante qui vaille la peine d'être suivie. »
– Sylvain Tesson