L'État du Wyoming ne vous évoque probablement pas grand-chose, et pourtant, il abrite le plus ancien parc national du monde : Yellowstone ! Avant de me rendre à l'autre bout de l'État pour le découvrir, je fais une première halte par un autre site historique : la Devils Tower.
Le tiers de l’État du Wyoming est situé dans les Grandes Plaines, mais le Wyoming est montagneux sur tout le reste de son territoire. C'est l'un des deux seuls États totalement rectangulaires (avec le Colorado). C'est aussi l'État le moins peuplé des États-Unis avec ses 563 626 habitants.
En 1869, le Wyoming fut le premier État des États-Unis à accorder le droit de vote aux femmes, au moins partiellement, dans le but de rassembler assez de suffrages pour être admis comme État. Ce qui fut finalement le cas en 1890.
Source : Wikipédia
C'est en dernière minute que j'ai pris connaissance de l'existence de ce site naturel, situé non loin de la frontière avec le Dakota du Sud. Ne m'imposant pas un détour trop important sur l'itinéraire prévu, je décide de m'y rendre, sans trop savoir à quoi m'attendre.
La Devils Tower est un monolithe naturel situé dans le nord-est du Wyoming, aux États-Unis. Sa hauteur est de 386 m au-dessus des terres environnantes ; son sommet est à 1 558 m d'altitude.
Il s'agit du premier monument national des États-Unis, ce titre lui ayant été décerné le 24 septembre 1906 par le président Theodore Roosevelt. La superficie de ce monument national est de 545 hectares.Source : Wikipédia
Dans les terres légèrement vallonnées de l'est du Wyoming, le monument se fait envier de loin, pour mieux se dévoiler au fil des kilomètres.
Arrivé à l'entrée du parc, on comprend mieux pourquoi le monolithe a été durant des siècles un point de repère privilégié de nombreuses tribus indiennes. Le monument s'impose littéralement dans le paysage. La visite se fait assez rapidement. Facilement accessible via une unique route, quelques sentiers de randonnée sont proposés, dont un qui permet d'en faire le tour. Une très belle découverte pour moi !
Ce n'est que le lendemain que j'accède à l'entrée nord du parc national de Yellowstone, située près de 700 kilomètres plus à l'ouest. Probablement une stupidité de ma part, mais j'y arrive sans m'être réellement renseigné à son sujet auparavant (vraiment dans mes habitudes en fait…). Je sais uniquement que c'est un très, très grand parc :D
Créé le 1er mars 1872 par le président Ulysses S. Grant, Yellowstone est le plus ancien parc national du monde. Il s'étend sur 8 983 km² (898 300 hectares), soit une superficie plus importante que celle de la Corse (8 722 km²).
Il constitue le deuxième plus grand parc naturel des États-Unis hormis ceux localisés en Alaska. La caldeira de Yellowstone est célèbre pour ses phénomènes géothermiques ; il contient deux tiers des geysers de la planète et de nombreuses sources chaudes. Le parc abrite aussi de nombreux grands mammifères comme des ours noirs, des grizzlys, des coyotes, des loups, des orignaux, des cerfs ou encore des troupeaux sauvages de bisons et de wapitis.
Source : Wikipédia
Alors que j'avais prévu de consacrer trois ou quatre jours à ce parc, en fonction du peu d'informations que j'avais et de ce qui m'avait été conseillé, je n'y serais finalement resté qu'une journée et demie. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, la météo : c'est sous la pluie que je suis entré dans le parc. La seconde journée a également été marquée par quelques averses. Ensuite, en y accédant par l'entrée nord, on accède en premier lieu à des plaines entourées de montagnes, où l'on retrouve notamment de grands troupeaux de bisons. Après être passé dans le parc national des Prairies (Canada), le parc national Theodore Roosevelt et le parc national des Badlands, je commence à perdre l'étonnement et l'excitation des premières découvertes. Puis, passé l’émerveillement des premières sources d'eau chaude et des premiers geysers, j'ai eu un peu le sentiment de voir et revoir toujours la même chose. Enfin, c'est certainement le premier parc vraiment très fréquenté que je visite. Et la différence avec les précédents était vraiment notable. Rien d'étonnant, c'est un parc extrêmement connu, extrêmement populaire, et j'entre dans le cœur de la saison estivale. Qui plus est, la quasi-totalité des visiteurs avait le même profil : américain, voyageant en famille, ne s’égarant que très rarement à plus de 2/3 kilomètres de la grosse voiture pour prendre un maximum de photos (dont une grande partie de selfies), sans donner l'impression de réellement profiter des lieux. Pour avoir une image de l'autre partie des touristes, remplacer « américain » par « asiatique », « famille » par « groupe » et « grosse voiture » par « autocar ». C'est marrant un instant, mais ça devient rapidement pénible à voir et à côtoyer (en tout cas en ce qui me concerne).
Malgré tout, je dois reconnaître la réelle singularité et authenticité de ce parc. Nul par ailleurs j'ai observé tel environnement, où des nuages de vapeurs jaillissent de toutes parts, où des sources d'eau chaude offrent des dégradés de couleurs invraisemblables, où l'odeur de la forêt est masquée par celle du souffre. Et, bien qu'en activité constante, le parc est réellement bien mis en valeur. Aussi, c'est un réel paradis pour les photographes, amateurs ou non.
Au final, ce qui m'a probablement le plus marqué dans le parc national de Yellowstone ne sont pas les geysers, mais Painted Canyon, un canyon aux sublimes couleurs dans lequel se jette une chute d'eau. Woaw !
Pour conclure sur Yellowstone, je dois reconnaître qu'en écrivant cette étape et en revisionnant mes photos, ce parc est vraiment d'une qualité et d'une richesse exceptionnelles. Je pense clairement avoir eu du mal à m'en rendre compte sur le moment, quelque part aveuglé par une météo capricieuse altérant mon moral et mes envies, par une forme de lassitude du voyage à ce moment-là et par une certaine fatigue, accentuée par la présence massive de touristes autour de moi.
À peine sorti du parc Yellowstone que j’enchaîne avec le parc national de Grand Teton, le second étant situé directement au sud du premier.
Couvrant une superficie de 1 254 km², le parc national de Grand Teton est célèbre pour ses paysages montagneux dominés par le Grand Teton, qui culmine à 4 197 mètres d'altitude. Ses roches, âgées de plus de deux milliards d'années, sont parmi les plus anciennes de la planète, mais le relief actuel, de formation récente, ne date que d'une dizaine de millions d'années. Les Canadiens français sont à l'origine du toponyme, établi alors qu'ils exploraient les environs pour le compte de la Compagnie du Nord-Ouest.
Source : Wikipédia
Entré en début de soirée dans le parc, je m'arrête au premier « village » venu pour y passer la nuit. L'occasion aussi de retrouver une connexion wifi, au détour d'un bâtiment de location de bateaux, après deux jours sans connexion internet (waow… !). Même assis à même le sol, un cadre nettement plus plaisant que les banquettes d'un McDonald's pour rédiger sur le blog !
Le lendemain, après une visite de Colter Bay Village où j'ai passé la nuit, et une randonné de quelques kilomètres et sans dénivelé dans les environs, je pars à la découverte du parc. Je me contente de parcourir la route qui longe la chaîne des Tetons, sans entreprendre de grande randonnée. La brochure distribuée par le parc ne fait d'ailleurs guère mention des sentiers disponibles au cœur de la chaîne montagneuse ; seuls que courts sentiers annexes sont malheureusement répertoriés. Cela ne m'empêche pas de profiter pleinement du paysage, sublime.
En bordure sud du parc se trouve enfin une autre curiosité : les traces d'un petit village établi par une famille mormone entre 1912 et 1945. Néanmoins, rien de plus qu'un petit dépliant pour évoquer l'histoire de ce lieu historique. J'ai surtout apprécié l'endroit pour son côté très photogénique.
Une belle étape que celle du Wyoming. Comme énoncé précédemment, l'État étant peu peuplé, je ne me suis cette fois pas attardé dans quelconque ville, pour me concentrer sur ses parcs. Un État néanmoins très agréable à parcourir, très sauvage, avec de nombreux ranchs croisés le long du chemin. La carte postale typique de l'Amérique profonde !
« Un bon voyageur ne doit pas se produire, s'affirmer, s'expliquer, mais se taire, écouter et comprendre. »
– Paul Morand