Le Colorado est un État de l'Ouest américain. Il est surnommé « L'État du centenaire » (The Centennial State) car il a intégré l'Union en 1876, 100 ans après la déclaration d'indépendance des États-Unis. C'est un des deux seuls États totalement rectangulaires (avec le Wyoming).
La totalité du territoire coloradien est situé au-dessus de 1 000 mètres d'altitude. La partie est de l'État est occupée par les Grandes Plaines tandis que la partie ouest voit s'élever les montagnes Rocheuses et le plateau du Colorado.
Depuis une trentaine d'années, le Colorado est à l'avant-garde des politiques environnementales et de développement durable des États-Unis. Avec la Californie, l'Oregon et l'État de Washington, il constitue également l'un des États les plus démocrates de la moitié ouest du pays.
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Sur la route de Denver, en provenance de Salt Lake City, mon premier contact avec le Colorado se fait via le parc national des montagnes Rocheuses. Avec près de 4,5 millions de visiteurs l'an passé, celui-ci se classe parmi les plus populaires du pays. Même si j'ai adoré conduire la « Trail Ridge Road » qui traverse le parc d'ouest en est et qui offre des panoramas incroyables, avec un point culminant à plus de 3 700 mètres, j'ai été légèrement déçu par ce parc. Sentiment qui résulte en réalité d'une longue randonnée de 16 kilomètres, à travers la forêt, qui ne m'a guère offert d'avantage que l'arrivée sur un beau petit lac, une biche et deux orignaux. J'ai estimé que les 3 heures de marche passées exclusivement en forêt sur cette randonnée assez exigeante n'en valaient pas vraiment la peine donnée. Je deviens vraiment sévère…
Néanmoins, traverser ce parc aura été l'occasion de voir mes premiers wapitis et d'approcher plusieurs marmottes à ventre jaune, qui avaient manifestement bien mangé à la cantine. Vraiment sympa !
Le parc national des montagnes Rocheuses n'entrera pas dans mon best of des parcs nationaux américains. Néanmoins, si vous avez l'occasion de vous y rendre, le panorama offert le long de la route US-34 vaut réellement le détour !
Alors que j'avais initialement prévu une visite de Boulder, charmante localité au pied des montagnes située sur ma route vers Denver, je me suis finalement contenté de traverser la ville, sans m'arrêter. Par manque d'intérêt, un peu, par flemme, beaucoup. L'envie d'aller à l'essentiel et de rejoindre Denver au plus vite.
Denver est surnommée la Mile-High City car son altitude officielle exacte est d'un mile (1 609 m) au-dessus du niveau de la mer.
Selon une estimation de 2017, la ville compte un peu plus de 700'000 habitants, en faisant la 19e ville la plus peuplée des États-Unis.
Source : Wikipédia
À l'inverse de la quasi-totalité des villes traversées depuis mon retour aux USA, Denver me semble avoir beaucoup plus de choses à proposer au moment de préparer ma visite. J'entame celle-ci par un lieu symbolique de la ville : l'amphithéâtre Red Rocks, situé légèrement en périphérie (c'est là que j'apprécie avoir désormais un véhicule !). Cette scène à ciel ouvert, dont la construction a été achevée en 1906, se trouve au milieu d'un ensemble de formations géologiques d'un rouge vif, d'où son nom. Elle a accueilli et continue d'accueillir des artistes de renommée international : Les Beatles, Grateful Dead, U2, Bob Dylan, Depeche Mode, Daft Punk et bien d'autres y ont fait danser les foules ! Un endroit vraiment unique, à ne pas manquer lors d'un passage par Denver. L'espace est ouvert et gratuit lorsqu'il n'y a pas de concert de prévu dans la journée.
En qualité de capitale du Colorado, c'est tout logiquement que l'on retrouve à Denver le siège de l'Assemblée générale de l'État. Même si je commence à avoir la sérieuse impression que tous les Capitoles américains ont été construits dans le même moule, et même si les guides insistent pour dire que le leur est toujours plus singulier que les autres, cet édifice demeure un autre incontournable. La principale singularité de celui-ci, selon moi, est la possibilité de monter au pied du dôme pour obtenir un joli point de vue sur la ville et les montagnes avoisinantes. Malgré tout, ce Capitole reste un très beau bâtiment, de par son dôme couvert d'or et son intérieur décoré avec grand soin notamment.
Juste en face se trouve la mairie de Denver. Sympathique à voir de l'extérieur, sans intérêt à l'intérieur (pour ce que j'en ai vu). Entre ces deux bâtiments se trouve le joli parc Civic Center.
La gare ferroviaire est un autre édifice qui vaut le détour. Situé dans le quartier historique de LoDo, l'Union Station a été entièrement rénovée en 2012. Et le résultat est vraiment intéressant ; l'endroit semble être aujourd'hui un vrai lieu de rencontre et de décontraction.
Denver regorge également de fresques murales et, ceux qui me suivent régulièrement le savent, j'adore ça ! Nombre d'entre elles sont situées dans le quartier de RiNo (River North Art District) Voici quelques-unes de celles que j'ai croisées :
Mais l'œuvre d'art la plus connue de la ville est sans nul doute la sculpture intitulée « I See What You Mean » (littéralement « Je vois ce que tu veux dire »), plus connue comme l'ours bleu géant !
Au final, j'ai vraiment apprécié parcourir Denver, c'est une ville qui a de nombreuses choses à offrir. Mais je dois avouer être resté un peu sur ma faim. Depuis le temps que l'on me parlait de cette « grande ville au milieu des montagnes », j'ai été un peu déçu de constater que les fameuses montagnes, les Rocheuses, sont en réalité un peu loin et pas toujours bien visibles. Visiter Denver, c'est malheureusement être aussi confronté à une autre réalité des États-Unis : la grande pauvreté et précarité d'une partie de la population. De très nombreux sans domicile fixes sont visibles partout en ville, sur les trottoirs, dans les parcs, devant les centres sociaux. Même s'il est très rare qu'ils soient déplaisants, j'ai trouvé difficile d'avoir à faire le constat d'une telle misère.
Bonus : si vous passez par Denver, allez faire un tour à la brasserie Coors (l'une des plus grandes du pays), située à Golden, en périphérie. Ils proposent des visites guidées gratuites, ponctuées de dégustations. Qui cracherait sur de la bière gratuite ?!
Si aucun parc public n'a retenu mon attention à Denver, il y en un autre qui vaut réellement le détour : Garden of the Gods. Situé à Colorado Springs, à une heure de route au sud de Denver, ce parc gratuit propose de sublimes sentiers de marches et de randonnée au milieu de formation géologiques modelées dans cette fameuse pierre rouge. Si une route en forme de boucle permet de le parcourir facilement, je vous invite vivement à sortir de votre véhicule pour arpenter les sentiers. Lors de mon passage, j'ai pu constater que la grande majorité des gens se contentait des curiosités les plus accessibles, délaissant totalement les sentiers annexes, pourtant pas si longs et difficiles. Un vrai plaisir que de parcourir ce parc.
Une très belle découverte que ce parc ! Et ça fait encore plus plaisir quand c'est gratuit :)
Quitter Denver marque pour moi le début de la partie du road trip que j'attendais le plus : deux semaines à arpenter les grands parcs de l'Utah, de l'Arizona et de la Californie. Ceux-là mêmes dont vous voyez probablement les magnifiques photos passer dans votre fil Facebook, parce que, comme chaque année, au moins l'un de vos amis est lui aussi parti faire son classique tour dans l'ouest américain. Et parce que je commençais à me trouver un peu honteux de parcourir tous ces kilomètres seul, sans avoir personne pour découvrir tous ces beaux endroits avec moi (et parce que je commence à ressentir un peu de solitude aussi, il ne faut pas se le cacher), j'ai proposé à l'un de mes anciens hôtes Couchsurfing de me rejoindre dans cette partie de mon voyage.
Au départ de Denver, nous prenons la route de l'ouest, vers l'Utah où nous attendent au moins quatre parcs. Mais avant d'en arriver là, premier arrêt dans la petite ville historique de Georgetown, juchée à 2 600 mètres d'altitude. Celle-ci fut établit au milieu du XIXe siècle, à la découverte d'or à proximité. L'endroit est fort sympathique et sa localisation en bordure d'autoroute permet d'y accéder aisément.
Avant de retourner en Utah, dernier étape par le Colorado National Monument. Ce parc se visite très facilement puisqu'il est parcouru par une unique route d'une quarantaine de kilomètres, parallèle à l'autoroute. Et quelle route ! Celle-ci longe, entre autre, plusieurs canyons qu'il est possible d'observer depuis de nombreux points de vue. Plusieurs sentiers de randonnée sont également offerts. Un très bel avant-goût !
Un monument national est, aux États-Unis, une zone protégée similaire à un parc national, à la différence près que le président peut déclarer rapidement un lieu monument national sans l'accord du Congrès. En contrepartie, la faune et la flore des monuments nationaux sont moins protégées que celles des parcs nationaux.
Source : Wikipédia
Même si je quitte le Colorado sur une très bonne note, après la visite du Colorado National Monument, mon avis sur cet État est un peu nuancé. Du moins, je ne pense pas avoir été autant subjugué par ce qu’il m’a offert que ce à quoi je pouvais m’attendre suite à ce qui m’avait été avancé. Denver notamment constitue une petite déception, bien qu’ayant tout de même apprécié la ville. Ceci dit, j’ai pu constater au Colorado une différence majeur par rapport à bien des États traversés jusqu’à présent : les gens semblent bien plus en forme, ou du moins, bien moins obèses. Avec un taux d'obésité de 22,3 % en 2016, c'est d'ailleurs le meilleur élève en la matière aux États-Unis. Ou plutôt le moins pire… (À titre de comparaison, sur le plan national, au moins un américain sur trois de 20 ans et plus est considéré comme « obèse ».)
« Il faut voyager pour apprendre. »
– Mark Twain