Le Dakota du Sud est probablement un État qui ne vous évoque rien de particulier. Pourtant, vous connaissez très certainement l'une de ses principales attractions touristique : le Mont Rushmore. Avant de le découvrir, je débute ma visite de l'État par un nouveau parc national, celui des Badlands.
Le Dakota du Sud est coupé en deux par le Missouri : à l'est de la rivière se trouvent la plupart des habitants et les exploitations agricoles, tandis qu'à l'ouest prédominent l'élevage et le tourisme. Le mont Rushmore, les Black Hills et les parcs nationaux de l'État sont des destinations appréciées.
Source : Wikipédia
L'expérience proposée par le parc national des Badlands (« mauvaises terres » en français) est quelque part assez similaire à celle du parc national Theodore Roosevelt, dans le Dakota du Nord. On y retrouve le même type de formations géologiques : un paysage extrêmement érodé et coloré par la présence visible de différentes couches sédimentaires déposées au fil des millénaires, mais également de vastes prairies. Il est possible d'y voir sensiblement les mêmes espèces animales : bisons, mouflons d'Amérique, chevaux sauvages, chiens de prairie, etc. Mais le parc national des Badlands est 3,5 fois plus grand que son voisin du nord et abrite également une grande quantité de fossiles.
Il m'aura fallu une bonne journée pour parcourir, en voiture, le parc d'un bout à l'autre. Même si les paysages observés ne m'étaient pas totalement nouveaux, ils n'en restaient pas moins incroyables, captivants, grandioses (les superlatifs me manquent). Qui plus est, de très nombreux points de vue et sentiers de randonnée sont offerts tout au long du chemin, permettant de prendre la pleine mesure de l'immensité du parc. J'ai également beaucoup apprécié les mini-documentaires proposés dans les centres d'accueil pour visiteurs, ainsi que les courts sentiers éducatifs. Tous permettent de vraiment comprendre l'environnement, son évolution et ses enjeux, et même d'avoir une bonne idée des animaux qui le peuplaient il y a des millions d'années (comme les chiens d'Amérique du Nord, aujourd'hui disparus).
Je tiens enfin à remercier tout spécialement le mode panoramique de mon téléphone portable, dont j'ai usé et abusé durant la visite de ce parc !
Après une nuit à Rapid City, où Petit-Pas a pu faire connaissance avec sa mère (ou son père, je ne sais pas trop…), je prends la route du Mont Rushmore. En m'y rendant, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Ni sur l'envergure de la chose, ni sur le réel intérêt touristique.
Consistant en une sculpture monumentale de granite localisée à l’intérieur du mémorial présidentiel des États-Unis, le mont Rushmore retrace 150 ans de l'histoire du pays.
Les sculptures de Gutzon Borglum, hautes de 18 mètres, représentent quatre des présidents les plus marquants de l'histoire américaine. Il s'agit de gauche à droite de George Washington (1732-1799), de Thomas Jefferson (1743-1826), de Theodore Roosevelt (1858-1919) et d'Abraham Lincoln (1809-1865).
Il aura fallu pas moins de seize ans pour les achever.
Source : Wikipédia
J'ai été agréablement surpris par cette œuvre, réellement grandiose. Le site autour est également bien aménagé, permettant de l'observer sous plusieurs angles. Aussi, un musée permet d'en comprendre la genèse, la création ainsi que l'héritage. L'endroit est néanmoins très populaire, mais je n'ai pas trouvé cela trop gênant pour autant. Un endroit qui vaut vraiment le détour !
À noter que, même si le Mont Rushmore est répertorié comme mémorial national, le pass d'entrée annuel aux parcs et monuments nationaux américains ne fonctionne pas. Il faut s’acquitter de 10 USD pour y accéder, officiellement afin de payer le parking.
En me dirigeant vers l'étape suivante, dans l'État voisin du Wyoming, je prends le temps de parcourir les magnifiques routes qui arpentent la forêt nationale des Black Hills. Entre autres, les routes 16A et 87 (aussi nommée Needles Highway) offrent de nombreux points de vue sur des formations rocheuses ainsi que d'étroits tunnels creusés dans le granit. L'un d'eux, le Scovel Johnson Tunnel, permet même d'observer le Mont Rushmore au travers. Magnifique, surtout lorsque l'on tombe dessus par hasard !
L'endroit m'a d'ailleurs un peu fait penser aux Aiguilles de Bavella, en Corse, pour ceux qui connaissent.
J'ai énormément apprécié ce passage par le Dakota du Sud. C'est d'ailleurs probablement la région la plus intéressante et la plus riche que j'ai visité depuis le début de mon road trip, proposant autant des plaines, des zones de moyenne montagne, que des parcs et monuments. J'ai d'ailleurs éclipsé deux d'entre eux : Jewel Cave National Monument et le parc national de Wind Cave. Ces deux grottes sont respectivement les troisième et sixième plus vastes au monde, avec chacune plus de 250 kilomètres de galeries. Malheureusement, le pass annuel aux parcs et monument américains (que je possède) ne donne pas l'accès aux visites guidées permettant de les explorer. J'ai donc choisi de ne pas m'y rendre pour économiser plusieurs dizaines de dollars.
« Un pays, c'est pour moi, un visage, un sourire, un accueil, un prénom, bien plus que des villes, des montagnes, des forêts ou des rivières. »
– Pierre Fillit