Avec plus de 320 000 habitants, Camagüey est la troisième ville du pays. Elle est située à 260 km à l'est de Trinidad. À sa fondation, au début du XVIe siècle, la citée était située sur la côte nord du pays. Subissant de nombreuses attaques pirates, elle a été déplacée à l'intérieur des terres en 1528.
Pour nous y rendre, nous avons opté pour le car ; compter 15 CUC. Une découverte pour moi, n'ayant pris que des taxis collectifs jusqu'à présent. Comme je l'avais expliqué dans mon étape sur Cienfuegos, ceux-ci sont relativement confortables et propres, mais lents. Encore plus lents lorsque l'on voyage avec un rital macho qui décide de faire arrêter le bus à deux reprises, parce que sa fille a envie d'aller aux toilettes. Et qui prend tout son temps pour remonter dans le bus, alors que l'on repart tout juste d'une demi-heure d'une halte imposée dans une sorte d'aire routière. Bref, après environ cinq heures de trajets, nous voici à Camagüey !
Lorsque vous souhaitez voyager en car à Cuba, je vous conseille de prendre le temps de réserver vos billets un ou deux jours en avance. En effet, sur les trajets les plus fréquentés, les bus sont souvent complets (et cela doit être d'avantage le cas durant la haute-saison). Or, lorsque vous réservez, aucun paiement ne vous sera demandé : vous paierez le jour du départ (en vous présentant environ une demi-heure en avance). Si vous décidez finalement de ne pas effectuer le trajet, votre place sera réattribuée à une personne sur liste d'attente.
À noter également que j'ai vu des gens ayant réservé un billet ne pas pouvoir embarquer, faute de place… Prendre le car à Cuba est assez hasardeux.
À mon arrivée à la gare routière, je me fais assaillir, pour changer. Mais je préfère marcher les deux kilomètres me séparant du centre-ville plutôt que de payer 5 ou 10 CUC pour un taxi (en réalité, je ne connais absolument pas les prix des taxis à Cuba, mais, dans tous les cas, c'est inutile et trop cher !).
Je trouve également une casa très rapidement, au prix demandé : 20 CUC la nuit avec petit-déjeuner. Ce sera désormais le prix que je demanderai systématiquement.
Camagüey m'a tout d'abord marqué par un nombre conséquent d'églises, de places et de parcs (sûrement plus une impression qu'une réalité).
Le centre-historique, ses différentes places et ses nombreux bâtiments coloniaux représentent, à mon sens, le principal attrait touristique de la ville : la Plaza San Juan de Dios (littéralement « Saint Jean de Dieu »), La Plaza de los Trabajadores (« La Place des Travailleurs ») et son Église de Notre-Dame de la Miséricorde, ainsi que la Plaza del Carmen (qu'il me semble avoir manqué). Un peu à l'écart du centre se trouve également l'immense Plaza de la Revolución qui rend hommage au révolutionnaire Ignacio Agramonte. Celle-ci peut accueillir jusqu'à 100 000 personnes !
Camagüey est une ville très agréable, qui se découvre à pied, autant dans ses artères commerçantes que ses zones résidentielles. J'ai énormément apprécié l’atmosphère qui y régnait.
Parmi les autres lieux à découvrir à Camagüey, je retiens le stade de baseball et ses abords, où de nombreux jeunes cubains jouaient au football jusqu'à la tombée de la nuit, sur des terrains improvisés. Et, plus au nord, la gare ferroviaire, où j'ai eu la chance d'assister à l'entrée en gare d'un train de passagers (ceux-ci sont assez rares à Cuba).
Enfin, bien que mon hôte ne partageait pas mon avis, j'ai également trouvé cette ville très propre (du moins, le centre historique). Le soir venu, l'on peut par exemple voir les habitants lessiver « leur » bout de trottoir ! Je l'ai observé dans d'autres villes, mais d'avantage ici. Aussi, j'ai trouvé Camagüey en bien meilleur état que les autres endroits précédemment visités. A plusieurs endroits, j'ai vu des aménagements urbains récents, des places rénovées, des bâtiments fraîchement repeints, etc.
J'ai passé une demi-journée à Camagüey, ce que je pense avoir été suffisant pour découvrir la ville et ses charmes. Celle-ci m'a semblé bien moins touristique que les villes visitées précédemment, mais tout aussi intéressante ! De plus, j'ai réellement eu le sentiment d'être moins sollicité à chaque coin de rue, pour un taxi, une visite ou des produits touristiques. Peut-être du fait de ma présente un dimanche après-midi. A n'en pas douter une ville à ne pas louper sur la route vers l'est de Cuba !
« Le voyageur est un vaniteux qui s'en va montrer ailleurs qu'il existe. »
– Romain Guilleaumes