Avant d'entamer les deux derniers mois de road trip à travers les États-Unis, je prends tout d'abord le temps d'effectuer un entretien complet de mon char (comme on dit en bon québécois). Je le fais à Montréal, où je peux m'exprimer en français. Même si je commence à avoir un anglais plus que convenable, il est toujours plus facile de s'exprimer dans sa première langue lorsqu'il s'agit d'entreprendre une dépense de 1735 CAD (environ 1 130 EUR) ! J'avais presque oublié à quel point posséder une voiture coûte cher, très cher !
Mon retour au Québec me permet surtout de retrouver mes parents, que je n'avais pas vu depuis mon départ il y a un an et demi. Au programme : visite de Montréal, de Québec (sous la pluie, comme d'habitude…), ainsi qu'un tour de la magnifique Gaspésie. Encore 2 800 kilomètres dans les roues de Morrice (je crois que c'est comme ça que je l'avais appelé…). Si pour moi, avaler les kilomètres dans ce si vaste Canada est devenu le quotidien, le rythme apparaît logiquement bien plus soutenu pour papa-maman. Bienvenus au Canada !
Avant d'atteindre l'Ohio, je fais un crochet vers les Fingers Lakes, situés au nord de l'État de New York. Ces sept (ou onze, selon les perceptions) lacs à la forme très allongée (d'où leur nom), sont particulièrement profonds. La région, également propice à la culture de la vigne, abritait jadis certains peuples Indiens, avant qu'ils soient chassés par le colonisateur, en 1779. Lacs et vignobles, un combo parfait pour y retrouver un bon nombre de charmantes petites localités, de toute évidence peuplées par une population aisée, que j'imagine venue des grandes métropoles voisines (New York City, Boston, Philadelphie, etc.).
La région est également connue pour quelques beaux parcs et belles chutes d'eau. Tous étant payants, j'ai malheureusement du faire l'impasse.
L’Ohio est un État du Midwest des États-Unis. Peuplé d'environ 11 500 000 habitants, situés notamment dans les trois plus grandes villes (Cleveland, Cincinnati et la capitale Columbus), il est l'un des États les plus peuplés du pays.
Dotée de ressources naturelles importantes comme le sel, le pétrole (3e producteur des États-Unis après le Texas et la Californie), le gaz, l'économie de l'Ohio repose également sur une agriculture intensive (tabac, céréales, coton, blé, avoine, élevage).
Source : Wikipédia
Première étape en Ohio et première ville d'une longue série que je vais visiter : Cleveland. Cette agglomération, que l'on connait surtout en Europe via sa célèbre équipe de basketball, les Cavaliers, est la plus peuplée de l'État avec un peu plus de deux millions d'habitants. Sa situation stratégique en bordure du lac Érié en a fait un centre industriel majeur dès le XIXe siècle. Ce passé est d'ailleurs encore très marqué, notamment à l'extérieur du centre-ville.
J'y ai trouvé une ville agréable, charmante, propre, dans laquelle j'ai vraiment aimé avaler les kilomètres de marche, comme j'avais l'habitude de le faire l'an passé. Néanmoins, rien de vraiment nouveau ne m'y a interpellé.
230 kilomètres plus au sud, Columbus. Ici, c'est le magnifique quartier historique German Village qui a particulièrement retenu mon attention. La quasi-totalité des rues y sont pavées, les bâtiments sont exclusivement faits de briques rouge et l'endroit semble particulièrement paisible. Une vraie singularité que je n'ai pas rencontrée ailleurs en Amérique du Nord. En qualité de capitale de l'État, la ville accueille également le Capitole de l'Ohio. Une fois n'est pas coutume, le bâtiment est relativement peu fastueux, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Dernière étape en Ohio : Cincinnati. S'il semblerait qu'à la fin des années 80, la ville ait été surnommée « Paris of America », de par son architecture ambitieuse, il semblerait aussi que je suis passé à côté de celle-ci… Peut-être ne reste-t-il aujourd'hui que peu de ces projets d'époque. Néanmoins, elle dispose d'une toute autre singularité : un nombre – très – conséquent de peintures murales (147 à ce jour). Si au Canada, Montréal se démarque très clairement dans ce domaine, je n'avais encore jamais visité aux États-Unis de ville faisant autant la part belle aux artistes de rue (si ce n'est peut-être Miami, mais dans ce cas cela reste exclusif au quartier de Wynwood, presque dédié). En réalité, cette initiative est l'œuvre d'un ancien maire qui, lors d'une visite à Philadelphie en 2007, a été impressionné et inspiré par leur programme qui a vu la réalisation de plus de 3 000 œuvres durant ces 30 dernières années. Assez incompréhensible pour moi, mais ceci m'avait d'ailleurs complètement échappé lorsque j'ai visité la ville l'an passé… Pour conclure sur le sujet, Cincinnati propose même aujourd'hui à ses habitants de soumettre un mur qu'ils aimeraient voir peint. J'adore !
Sur le plan architectural, Cincinnati possède bien quelques bâtiments intéressants, à commencer par le Music Hall, mais, comme évoqué précédemment, cela reste bien limité à mon sens. J'ai malgré cela pris plaisir à y déambuler, stimulé par la recherche de nouvelles peintures.
Cleveland, Columbus et Cincinnati furent trois villes intéressantes à visiter, mais qui ne m'ont pas réellement apporté leur lot de surprises et de nouveautés. Elles semblent toutes trois très agréable (en été, par 35 degrés, du moins) mais je n'y ai rien trouvé de réellement singulier. Même constat lors de mes trajets entre chacune de ces villes : une campagne charmante, mais rien de relativement nouveau à mes yeux.
« Le noyau central de l'esprit vivant d'un homme, c'est sa passion pour l'aventure. La joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n'y a pas de plus grande joie qu'un soleil chaque jour, nouveau et différent. »
– Jon Krakauer