Mon arrivée en Californie marque une nouvelle étape importante de mon road trip. Déjà parce que c'est un État emblématique des États-Unis, au même titre que la Floride par exemple. Aussi parce que revoir la côte Pacifique signifie que j'ai de nouveau traversé l'Amérique du Nord d'une côte à l'autre (après avoir tout d'abord rejoint Vancouver depuis Terre-Neuve, puis la Gaspésie depuis l'Alaska). Mais avant de parler « côte », continuons à parler « parcs » !
Ma visite dans la vallée de la Mort ne fait en réalité pas vraiment suite à mon départ de Las Vegas, mais s'est en réalité fait au cours de mon passage par Sin City. Mais comme ce parc se trouve en Californie, j'ai jugé plus opportun de l'intégrer à cette étape. Bref, peu importe où je l'intègre dans mon récit, le constat restera le même : JE N'AI JAMAIS EU AUSSI CHAUD DE TOUTE MA VIE PUTAIN !
Le parc national de la vallée de la Mort est situé à l'est de la Sierra Nevada, en Californie, et s'étend en partie sur le Nevada. Avec plus de 13 600 km2, ce parc de zone aride, intégralement situé dans le désert des Mojaves, est l'un des plus grands parcs nationaux américains (le plus grand en dehors de l'Alaska).
La vallée de la Mort détient le record de chaleur absolu officiellement mesuré à la surface du globe avec 56,7 °C à Furnace Creek le 13 juillet 1913,
Source : Wikipédia
Après avoir expérimenté des températures négatives extrêmes tout l'hiver (jusqu'à -50 °C ressenti… !), me voici une nouvelle fois en train de mettre mon corps à l'épreuve en lui infligeant le même type de températures, mais dans le positif cette fois-ci… Lors de ce passage dans la vallée de la Mort, le thermomètre extérieur de Morrice est monté jusque +48 °C ! Je dois avouer que je n'attendais qu'une seule chose : voir s'afficher un joli « 50 °C » :D Alors avec cette chaleur insupportable, qui pique littéralement les yeux, difficile (pour ne pas dire impossible) de vraiment explorer le parc autrement qu'en voiture, en en sortant brièvement histoire de faire quelques photos.
Un peu excentré des attractions principales du parc se trouve également les vestiges d'une ancienne mine d'or : Keane Wonder Mine. Le lieu est accessible via un chemin de terre de 13 kilomètres, à priori conseillé uniquement aux 4x4. L'avantage de ne pas avoir eu connaissance de cette information avant d'y aller c'est que je sais désormais que ça passe aussi avec un mini-van :p C'est limite, mais ça passe !
Juillet est clairement la pire période pour visiter la vallée de la Mort. Mais j'ai malgré tout pu en voir l'essentiel et apprécier sa beauté hors-normes.
Avant de retourner à Las Vegas, j'avais également tenu à faire un crochet par Rhyolite, ville fantôme située non loin de la vallée de la Mort. L'endroit se visite rapidement et vaut vraiment le coup d’œil !
Rhyolite a été fondée en 1904. En trois ans, elle est devenue une métropole reliée par 3 lignes de chemin de fer, comptant des hôtels, des restaurants, des magasins, 50 saloons, des banques, un opéra, des salles de spectacles, [...] l'électricité, l'éclairage public et même une piscine dont l'eau était changée quotidiennement et ce en plein désert. En 1908, ses habitants l'ont soudainement désertée, abandonnant ses bâtiments dont il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges.
Source : Wikipédia
Pour conclure sur le désert de Mojaves, j'y ai également fait une rencontre surprenante : des ânes sauvages. Je crois qu'il va être temps que je fasse une compilation des animaux croisé sur le bord des routes durant ce road trip !
Revenons-en à la vraie chronologie du voyage ! En quittant Las Vegas, j'ai tout d'abord fait un crochet par le parc national de Sequoia. Initialement écarté de mon itinéraire, je m'y suis finalement laissé porter, ayant gagné un peu de temps sur les jours précédents.
Le parc national de Sequoia est un parc national américain situé en Californie, protégé dès 1870 par le gouvernement fédéral, date de sa création. C'est le deuxième plus ancien parc national des États-Unis après celui de Yellowstone.
Il est renommé pour ses nombreux séquoias géants ; on y trouve notamment le General Sherman, un séquoia mesurant 83 mètres de hauteur : il est parfois considéré comme l'être vivant le plus volumineux de la planète (1 487 mètres cubes en 2002).Source : Wikipédia
Je suis malheureusement passé un peu vite par Sequoia. Déjà parce que j'y suis arrivé assez tard (aux alentours de 15h) mais aussi parce qu'une nouvelle fois, j'avais mal jugé mes réserves en essence, m'empêchant d'explorer les lieux. Oups ! J'ai malgré tout pu voir General Sherman, la principale attraction du parc.
Sequoia est malheureusement beaucoup moins photogénique que la plupart des parcs visités jusqu'à présent. Ou devrais-je plutôt dire qu'il est très compliqué de prendre des photos convenables, avec un iPhone 5S, d'arbres qui font plus de 80 mètres de haut… xD
Le lendemain devait être consacré au fameux parc national de Yosemite. Une fois n'est pas coutume, j'ai consulté le site internet officiel du parc la veille, pour essayer de préparer ma visite. Et bien m'en a pris puisque j'y ai malheureusement appris qu'une partie du domaine venait tout juste d'être fermé en raison de feux de forêts d'une rare ampleur qui touchaient la Californie (incendies toujours en cours au moment d'écrire ces lignes, près d'un mois après…). Les autorités du parc avertissaient également qu'il fallait s'attendre à trouver une épaisse fumée sur la partie demeurant accessible. Alors que je me faisais un réel plaisir de découvrir Yosemite, quatrième parc américain le plus populaire en 2017, j'ai donc dû me résigner à en faire l'impasse. :(
Puisqu'il faut s'avoir s'adapter et rebondir, je décide finalement de prendre la route de Big Sur, région accidentée située sur la côte californienne, environ 200 kilomètres au sud de San Francisco. Si la zone s'étend sur environ 140 kilomètres de long, je me suis contenté d'en parcourir les 60 premiers, pour rejoindre McWay Falls, une belle chute d'eau qui se jette directement dans l'océan.
La côte californienne est vraiment magnifique, très escarpée, mais malheureusement régulièrement plongée dans un épais brouillard en été. Ce dernier, qui se forme par la rencontre de l'air chaud des terres et de l’air frais de l’océan, rend quasi-invisible une bonne partie du littoral.
Avant d'arriver à San Francisco, dernier arrêt par la charmante et colorée municipalité de Capitola. Bien que très touristique, la ville semble très paisible. Un lieu parfait pour flâner et goûter aux eaux fraîches de la Californie.
« Un des grands malheurs de la vie moderne, c'est le manque d'imprévu, l'absence d'aventures. Tout est si bien réglé, si bien engrené, si bien étiqueté, que le hasard n'est plus possible. »
– Théophile Gautier