Louisville (pas plus que le Kentucky d'ailleurs) ne faisait pas partie du plan initial. Mais, située à uniquement une heure et demie de route de Cincinnati et ayant passé moins de temps qu'estimé en Ohio, j'ai jugé intéressant d'ajouter cette ville d'un peu plus de 600 000 habitants à mon périple.
Faisant initialement partie de la Virginie, le Kentucky devient en 1792 le 15e État (officiellement, un Commonwealth, comme seulement trois autres États parmi les cinquante) à rejoindre l'Union. Il est le 37e État par sa superficie et le 26e État par sa population parmi les 50 États américains.
Le Kentucky est connu pour ses courses de chevaux, ses distilleries de bourbon et son alcool de contrebande (Kentucky Moonshine), son charbon, son tabac, sa construction automobile, la musique bluegrass, le site historique My Old Kentucky Home, le basket universitaire et la société Kentucky Fried Chicken.
Source : Wikipédia
Lorsque j'arrive à Louisville en fin de matinée, je dois reconnaître que je ne me sens pas au mieux de mes moyens et ce pour plusieurs raisons :
Aussi, j'arrive sans avoir pris beaucoup de temps pour me renseigner sur la ville et ses lieux d'intérêt. Enfin, pour être totalement honnête avec moi-même, j'ai le sentiment de venir à Louisville d'avantage pour pouvoir dire « Oh ouais, le Kentucky, j'y suis allé aussi ! » que pour un réel intérêt porté à la ville et/ou à l'État.
Louisville est la plus grande ville de l'État du Kentucky. Elle est située dans le nord de l'État, le long de la rivière Ohio qui fait office de frontière avec l'État voisin de l'Indiana.
Officiellement, le nom de la ville se prononce comme en français.
La ville est célèbre pour accueillir, le premier samedi du mois de mai, une compétition de course de chevaux dénommée Kentucky Derby.
Source : Wikipédia
Mais, comme souvent dans ce genre de situation, il faut faire confiance au destin ! Et ce jour-là, le destin a voulu que le Louisville City FC, club local de football évoluant en deuxième division nord-américaine, joue un match contre une équipe de Pennsylvanie. Alors qu'il n'est pas encore midi et que le coup d'envoi était prévu pour la fin de journée, je tombe sur quelques supporters qui avaient déjà entamé les festivités aux abords du stade. Je les aborde pour glaner quelques renseignements, sur le prix des billets notamment. Il ne leur faudra pas plus de deux minutes pour m'inviter à me joindre à eux, avec mon billet offert en prime ! Difficile de refuser pareille invitation :)
Mais avant cela, je n'oublie pas que je suis initialement venu pour visiter. Je passe donc une partie de mon après-midi à parcourir le centre-ville de Louisville et ses abords. On va faire rapide : je n'y ai rien trouvé de vraiment remarquable et intéressant. Une ville américaine de taille moyenne, tout ce qu'il y a de plus classique. Je retiens néanmoins la présence d'un musée établi dans une petite maison où Thomas Edison, inventeur de génie, aurait loué une chambre au début de son adolescence, ainsi que le beau campus de l'université locale.
Revenons-en au match ! Comme promis, je retrouve environ deux heures avant le match mes nouveaux amis, là-même où je les avais laissés. J'ai entre-temps pris la peine de me renseigner sur le club, l'équipe et ce groupe de supporters auquel je me joins, qui s'avère être le principal. Je prends également soin d'enfiler mon magnifique maillot de l'EAG ! « On a pas les mêmes couleurs mais on a la même passion ! ».
Le football est loin d'être aussi populaire aux États-Unis qu'il l'est dans le reste du monde, mais force est de constater qu'en matière de divertissement, les Américains savent s'y prendre ! Déjà sur leurs avants-match, où ils se retrouvent pour manger et boire aux abords du stade. Un cuisinier est même présent pour cuisinier chaud. En échange, chacun est invité à apporter une petite contribution financière de son choix (ou pas). La pratique est appelée « tailgate », ce qui signifie « se regrouper autour de véhicules ayant le coffre ouvert remplit de nourriture et de boissons » (en gros). J'avais d'ailleurs déjà observé ce genre de cérémonial à Détroit.
Et quand vient l'heure du match, tout ce beau petit monde se réuni en cortège pour se rendre au stade au son de tambours et des mégaphones, en arborant fièrement banderoles, drapeaux et fumigènes aux couleurs de leur équipe. Sur ce point, ils n'ont pas grand-chose à nous envier, au contraire ! Et forcément, en qualité de « Français de visite », j'ai eu l'honnête d'être placé aux premières loges, la banderole tenue fermement d'une main, un pesant drapeau dans l'autre. Belle expérience ! :)
Pour rendre l'expérience encore plus singulièrement, le Louisville City FC joue pour le moment ses matchs à domicile… dans un terrain de baseball ! Faute d'infrastructure adaptée, ils doivent donc se contenter d'un terrain rafistolé, légèrement plus court que la normale. Cela apparaît néanmoins comme un avantage pour eux ; les équipes reçues étaient souvent déroutées. L'effet de surprise n'a pas vraiment fonctionné cette fois-ci, les deux équipes s'étant séparées sur un match nul, 3-3.
Je suis arrivé à Louisville sans réelle convictions. J'en repars avec une nouvelle équipe à supporter !
« Donner, recevoir, partager : ces vertus fondamentales du sportif sont de toutes les modes, de toutes les époques. Elles sont le sport. »
– Aimé Jacquet