Orvieto. Jour de repos

Voilà un mois que nous sommes partis. On dit que la lenteur vient de Dieu, la vitesse du diable, ici la lenteur prime, alors!!!! Une journée paisible où prendre son temps agrandit l'espace , l'âme: flâner, s'arrêter , repartir, contempler, écouter, sourire, approfondir , entendre des vérités  qui d'ordinaire fâchent et les accueillir sagement en reconnaissant. Orvieto, ,ville millénaire, suspendue comme par magie entre ciel et terre, nous aura permis tout ça. Nous gardons en bouche le subtil vin blanc à l'odeur de foin et au goût de coing servi dans une bodega tapissée de couvercles de caisses à vins, au milieu des bouteilles un poème de Baudelaire: "Le vin des amants", tiré des fleurs du mal est affiché. Ce poème de l'instant nous voulons le partager.

Aujourd'hui l'espace est splendide ! Sans mors, sans éperons, sans bride, partons à cheval sur le vin pour un ciel féerique et divin! Comme deux anges que torture une implacable calenture, dans le bleu cristal du matin suivons le mirage lointain! Mollement balancés sur l'aile du tourbillon intelligent, dans un délire parallèle , ma soeur, côte à côte nageant, nous fuirons sans repos ni trêve vers le paradis de mes rêves !

Merci pour tout vos messages qui nous procurent une bouffée de bonheur, vous êtes trop nombreux pour que nous y répondions, nous vous embrassons chaleureusement.