Ce matin, lorsque j'ai tiré le rideau, un ciel grisaille semblait annoncer la pluie mais je n'ai rien dit de peur d'être au lever du jour un oiseau de mauvais augure. Nous sommes partis plus tôt que d'habitude, désormais notre bonne organisation nous fait gagner du temps. Ce dernier, peu engageant aujourd'hui mais aussi, le fait que nous soyons dimanche, retiennent les gens dans leur nids, cela nous arrange bien. D'autant que nous surfons en permanence sur mer Bitume, évitant au maximum, les vagues et les creux périlleux. Nous traversons la plaine, tout est plat, autour, défilent des zones agricoles: champs cultivés, tracteurs vrombissants en besogne, chevaux, vaches noires, fermes agritourismo. J'arrive à mieux suivre José de loin, grâce à ses deux drapeaux trouvés dans Rome: le français et l'européen . J'ai pensé à ce GPS, invention fabuleuse, qui nous sert de guide. Moi qui ai tendance à critiquer l'informatique, pour le coup, je suis très admirative et reconnaissante. Nous lui devons ainsi qu'à Naviki, un grand chapeau bas, casque plutôt. Je n'en crois pas mes yeux, nous longeons une belle piste, bordée de sable jaune, par intermittence , j'aperçois la mer. C'est bien elle, je pousse un cri de joie, même avec sa couleur anthracite sous le ciel gris, elle roule tambour et me ravit, comme si, d'un coup, je retrouvais l'embryon dans la mère où tout baigne encore. Un géant nous accueille, très avenant, il nous facilite tout, ainsi que pour nos deux héros, Pégase et Gabriel. Nous adorons, chaque jour, l'expérience d'un nouveau jour: une aventure quotidienne sans présager tout ce que nous allons vivre. C'est génial!!!!