Bonjour,
Du bord de mer nous passons à la pré-montagne. Ce jour, 17 km de montée avec un dénivelé de 0 à 767m. Encore en bas, j'ai pris le temps d'observer tout autour. Ici les affres de la guerre 90- 92 parlent encore du désastre: combien de ruines, de bâtiments aux impacts de balles!! Certaines maisons restent à terre, éventrées , pleurant leur misère. De valeureuses mains en redressent quelques unes, ici il n'est pas question de restauration , juste se remettre debout. Les seules couleurs égayant le pourtour des façades grises demeurent: le coq, les poules, les moutons, les vaches, de quoi égayer aussi les assiettées. Malgré cette tristesse du passé, encore perceptible, j'aime ressentir l'esprit de la conquête d'un patrimoine, une sorte de fenêtre ouverte sur le possible, le pourquoi pas, le on remonte les manches et on y va .
Plus haut, nous arrivons dans des gorges qui serrent la mienne tellement le toit de cumulus appuie de tout son gris -noir, va t'-il nous tomber dessus? Je vous dis pas, la vitesse de mon pédalage , de quoi me démonter les genoux. RECOMPENSEE: Il n'a pas explosé ni grondé ni grêlé . MERCI Seigneur de nous avoir épargnés .
Gračac qui se prononce Gradchac est un tout petit village, Toni nous y accueille, il a une bouille de bienveillant, c'est le cas: la chambre cocooning , propre, soignée avec goût nous ravit. Je rends grâce une fois de plus.
Je répond à la devinette de Phiebl: je t'ai reconnue, tu es Brigitte, merci de partager notre cheminement. BISOUS à TOUTES et TOUS..