Au départ, petite surprise, mon pneu gauche gondole. Petit coup de poétpoét pour avertir José ." tu as crevé!". En bordure de route , nous trouvons un endroit plat, propice à la réparation. Quand je pense que je viens à peine de charger et qu'il me faut tout décharger, ma bonne humeur s'émoustille déjà , mais c'est sans compter avec mon homme pour qui rien n'est un problème. "tu te sens de le tenir, je le bascule juste un peu" Ouf!! Je préfère et de loin!!Un badaud s'approche, regarde José opérer , croyez-vous qu'il aurait proposé son aide? Pensez-vous!!! Comme l'on dit chez nous: un vrai inspecteur des travaux finis. Par contre, un cycliste s'arrête , propose son coup de main, José répond par un "Va bene". Il me dit alors de lâcher le vélo qui commence à me ruiner les reins et le maintient d'une seule main, pendant que l'inspecteur continue sa tournée. Mon mari m'épate, il nous sort de toute situation, il devient le Mac Gyver du voyage. Auprès de lui je me sens en sécurité. Le soleil est au rdv. Pour une fois nous dévalons 38 km de descente. Les éoliennes , en fond, tournent comme des hélicos, des parterres de fleurs jaunes éclairent les champs: sont-ce des pissenlits? Les églantiers farcis de collerettes blanches offrent une touche nippone. Des gerbes de fenouil fragiles, coupées par la masse semblent me saluer au passage. Que je suis bien au beau milieu de cette terre!!!!Je me suis toujours sentie une âme de fermière, est-ce si difficile de vivre de la terre que j'aperçois tant de mas abandonnés!!!!, dont un que je restaurerais bien.Nous arrivons à MATERA, tiens: MATERRE. Cela me rappelle notre petit fils Achille, 3 ans: lorsque nous nous rendons sur notre terrain familial de la Roque al ric,: il dit toujours: on va à MON ILE!!!!, grand bonheur!!!! Face à Matera nous avons eu une forte émotion. Sans savoir pourquoi, mes larmes ont roulé, j'ai eu la sensation de me trouver à Jerusalem alors que nous n'y sommes jamais allés. Comme si Jésus, sur son âne était passé par là. Demain, nous prendrons la journée au sein de son sein pour nous nourrir de son histoire.
Alors là, je vous envie de passer une journée à Matera.
Je viens d'aller lire sur cette belle ville et ses maisons troglodytes, impressionnant et magnifique.
Il y a un resto, à même une de ces maisons, qui se nomme" Francesca"...de bonne augure !
Passez y une extraordinaire journée.
❤
René