Après avoir quitté Potenza, vers dix heures, cela n'a pas été simple pour descendre nos vélos et tout notre attirail. Nous prenons la direction de Castelmezzano, perché tout la haut dans les Abruzzes. Le GPS indique une route qui n'aboutit nulle selon un ouvrier de la compagnie d'électricité. Devant notre stupéfaction il prend sa pétrolette et nous invite à le suivre. Je riais toute seule en roulant derrière José qui suivait le piaggo remorque se faisant du diable et dégageant une odeur pestilentielle. ( très bon pour l'asthme) C'était pour la bonne cause car il nous remet sur le bon chemin. Au bout d'un long cheminement en campagne ( oh que c'est beau ! ) le GPS nous conduit sous le pont où dessus passe l'autoroute. Manque de pot route barré par des travaux ( le GPS ne pouvais pas savoir) nous rebroussons chemin. Sur le retour nous rencontrons un automobiliste qui nous dit que l'on peut passer malgré les travaux "suivez moi". En fait nous nous retrouvons sur l'autoroute; Nous lui disons que cet interdit, il nous répond '' pas beaucoup 10 km'' Affolé nous nous précipitons 1 km plus loin sur la première sortie. Le GPS est perdu nous redemandons la direction de Castelmezzano . Un gentil monsieur nous l'indique et pour nous encourager nous dit que ça monte dur. Nous voila repartis, et après 600 mt nous nous retrouvons devant un mur. Tel deux escargots nous avançons sans dire un mot. Après trois km et demi, une splendide vue nous fait oublier la difficulté. Nous prenons une collation au soleil sous un abri bus. Puis nous sommes heureux de recheminer. sur '' Bella Strada " ; Le GPS nous indique de descendre sur une petite route goudronnée, sur la droite. Nous nous engageons tout contents. Les deux mains sur les freins tellement que la pente est sévère.Au bout de deux km et demi le chemin brusquement devient terre, cela ne nous affole pas le chemin parait praticable. Au bout de quelques centaines de mètre, le chemin devient un véritable champs de mines. Nos machines s'affolent et bourlinguent dans tous les sens. Faire demi-tour impossible. Je suis exténuée je l'exprime en gueulant, José crie plus fort que moi cela prouve bien que la situation est critique. Nous n'étions alors qu'au début de notre galère. le chemin devient impraticable, des ornières énorme et des ronces inquiétantes pour nos pneus. Vaillant Gabriel et Pégase. Arrivés en bas , une rivière. Aucune autre issus. Persuadés que le chemin continue de l'autre côté, nous décidons de décharger nos montures et de traverser en plusieurs voyages. Il est 16 h d'habitude nous sommes rendus. José appelle pour prévenir que nous arriverons plus tard que prévu. Nous continuons notre avancée pensant que notre galère serait terminée. Après maintes péripéties : tirer, monter, démonter, recharger, la vase nous arrêtes. José part en reconnaissance et me laisse seule un long moment. Lorsqu'il revient pas d'autre solutions que de franchir un monticule de plus de six de haut. Rebelotte, je pousse, José tire nous soufflons tels des buffles. Et dire que j'enviais dans mon fauteuil devant la tv les gens qui vivait l'aventure avec Mike Horn." Tu y es ma belle c'est le moment d'assurer. " Au bout du compte toujours pas d'issus. Je prie demandant de l'aide. Le soleil est bien bas nous pensons à monter notre tipi, mais nous manquons d'eau. Miraculo ! une sorte d'écluse tout en bas avec un homme qui semble nous regarder. j'agite mes bras en appel au secours. Il comprend, monte vers nous nous sommes sauvés. Il nous indique alors un chemin faisant une boucle pour parvenir jusqu'à lui car le site où il se trouve est protégé. Nous fonçons, allez hue Pégase ! hue Gabriel ! il nous attend de l'autre côté , me voit en pleur la nuit tombe.Il téléphone à l'hôtel où nous devions dormir, explique la situation. Nous sommes couvert de bout et j'y ai laissé même la semelle de ma chaussure. Face à Dieu l'hôtel possède une navette et vient nous chercher. Bref nous avons le temps de parler. Comment t'appelles-tu demande José à notre sauveur " Salvatore"
Chers Aventuriers,
Merçi pour ce nouvel épisode de "Survivor",
Vous êtes l'Équipe Championne !
Mais, lorsque la situation demande une petite prière,
n'oubliez pas le petit coussin (pour les genoux),
c'est pas parce qu'on est dans la merde
qu'on a pas droit à un peu de confort !!!
Pour ce qui est de la traversée de l'Adriatique,
j'ai pensé à Moïse, pour qu'il nous refasse le coup de la Mer Rouge,
mais, j'ai pas son portable !
❤
René
Merci à Vous Deux pour le récit haletant de cette aventure, où le bien nommé Salvador a joué comme il se doit un rôle de 1er plan.
Et comme le disait Antonio Machado : "Caminante, el camino se hace caminando".
Que de choses à raconter dans votre carnet de voyage au retour !
On vous embrasse.
@ + Marie-José et Pierre-Antoine