De Ljubjana à Celje

Joyeux anniversaire à notre fils chéri , Thibault, un bel homme aux grandes valeurs. 

Jamais nous ne sommes sortis avec autant d'aisance, de plaisir d'une capitale; En Slovénie , tout est à sa place, rien n'est laissé au hasard : les voitures sur route, les vélos sur piste, les piétons sur chemin. Personne ne déroge, les règles semblent respectées ce qui crée un climat apaisant de confiance bienveillante. Que c'est agréable !!

Nous avons croisé un anglais, Hush et son chien, Starky ( feuilleton célébrissime)  avec un tricycle comme le nôtre mais non motorisé:  respect. Ils font le tour du monde, sont en route depuis 2 ans et demi pour un hommage à Dame Nature, qu'il nettoie en chemin. Chapeau bas. Hush me raconte qu'il vient d'être verbalisé de 20 euros parce qu'il roulait sur la route et non sur la piste cyclable . " bad men" Je comprends fort bien qu'il soit en colère, quand je vous dit que les règles ici sont à respecter!! 

La Slovénie : j'adore, son flegme, son ordre, ses règles , sa campagne, ses chalets fleuris de tulipes jaunes et oranges et ses gens..... Lors de notre passage dans un bled de campagne, José est attiré vers un super magasin de vélos . Faut dire qu'à Décathlon il n'était pas outillé pour réparer ses trois rayons cassés sur sa roue droite qui commencait à vriller. J'explique comme je peux à cet homme notre souci, il demande de lui apporter la roue. Il n'a pas de rayons à cette dimension MAIS "No Problem" Il coupe, taille, recoupe, s'occupe pendant trois quart d'h, au bout de ce temps, la roue récupère trois rayons neufs, il la dévoile . " Thanks very much, how much is it? " it's ok!" " Oh non!"  " Yes yes it's a gift" Je vous laisse imaginer les embrassades, plus la photo, il s'appelle Yvan. Autant de gentillesse, de bienveillance nous touchent vraiment beaucoup, nous repartons, actionnant nos deux "pouet pouet". Je suis tournebouléé par tant de générosité et rassurée aussi car cette roue voilée devenait un danger. 

 Le spectacle est grandiose, en point de mire, les Alpes enneigées glacent l'atmosphère au point de nous geler le nez, les mains, les pieds. Je pédale le menton rentré dans les épaules, j'arrive après 73 km frigorifiée, les yeux étirés à la chinoise: vite du chaud, du repos. À chaque jour suffit sa peine comme le dit si bien notre petit père. Ce jour le compte est bon!