J.27 – J.47 (24.01-13.02) : France, entrecôtes & flocons de neige.

Voici en vrac les grandes étapes de nos 3 semaines de convalescence en France.

VOL LAOS - FRANCE

Mercredi 24 janvier, jour de retour en France pour que Claire puisse surveiller sa Dengue et se reposer dans de meilleures conditions. Le matin du départ, on galère VRAIMENT pour trouver un endroit dans Luang Prabang où faire imprimer nos billets d'avion ! Bars, restaurants, hôtels, aucune imprimante en vue DANS LA VILLE (appelons ça une « politique zero-papiers » plus ou moins choisie). On finit par trouver un studio photo à perpète-les-bains-sur-Mékong, spécialisé dans l'impression de faire-part de mariage. Une dame nous laisse me connecter à mon gmail depuis l'ordi du magasin. Billets ok !

L'aprem on prend l'avion direction première escale à Hanoï au Vietnam avant le vol pour Paris. On en profite pour piquer un plaid Vietnam Airlines, ils sont plus épais que celui de Thai Airways et plus stylés. Hanoi possède un aéroport très moderne, l'entrée y est très similaire à Roissy CDG, d'ailleurs en patientant nous avions l'impression de nous être téléportés à Paris.

Arrivée dans la capitale vers 7h du mat, les poules de Luang Prabang ne nous manquent pas mais on préférait les prix en kip : comme quoi, dans la vie, on peut pas avoir « l’œuf, la poule, et le sourire de la fermière » (oui, cette expression semble familière mais n'existe pas).

ALLERS-RETOURS DIVERS À PARIS

Entre deux coucous à la famille et une entrecôte âprement méritée au Relais de L'Entrecôte (les vrais savent), nous en profitons pour régler à Paris quelques problèmes administratifs, appeler nos banques, et insulter notre assurance (il faut vient qu'elle serve à quelque chose). On séjourne une nuit à l'hôtel Eiffel Blomet où nous étions déjà venus pour notre mariage civil, j'en profite aussi pour voir quelques potes, ça nourrit le moral après nos péripéties laotiennes.

Un soir, au moment d'aller à Angers chez les parents de Claire, nous avions choisi le bus (nous n'étions plus à quelques heures de bus en plus, et les Ouibus sont très confortables). C'était d'ailleurs juste au moment où il a beaucoup neigé à Paris. Nous nous sommes installés bien au chaud dans le bus quand nous avons eu tous les deux la même envie subite : « et si on reportait au dernier moment d'un jour cet aller vers Angers fuir du bus – comme dans les films ;) – et profiter d'une nuit / journée de plus à Paris sous la neige ?? ».

L'odeur de fromage fermenté émanant des pieds de notre voisin de derrière finit de nous convaincre « ALLEZ GO, ON SORT DU BUS ». On explique au chauffeur puis on entend derrière une femme s'exclamer « Vous avez bien raison les jeunes, profitez de la vie ! ». Hop on récupère in extremis nos sacs de la soute, nos coussins de cou encore sous le bras, et regardons partir le bus dans la brume enneigée de Bercy.

6% de batterie sur le tel de Claire, juste le temps de trouver et screenshoter l'adresse d'un hôtel pas encore plein (c'était le premier soir de neige où plusieurs autoroutes ont été fermées, un vent de panique soufflait sur la capitale et les hôtels se sont remplis).

Journée du lendemain splendide. C'était magique de voir Paris sous la neige ET avec la crue de la Seine, on s'émerveille de nos yeux de nouveaux touristes de la capitale. On a les pieds gelés mais on mange bien, prêts à aller à Angers et contents d'avoir pu profiter de cette parenthèse enneigée à Paris. 

ST SYLVAIN D'ANJOU / ANGERS

C'est parti pour 2-3 semaines de convalescence à surveiller l'évolution de la Dengue (bizarre de parler d'une maladie comme d'un petit animal dont on doit s'occuper, une sorte de Tamagoshi viral pouvant être mortel). On commence par un séjour aux urgences avec le dialogue surréaliste lors de l'inscription à l'accueil où la personne qui nous reçoit ne connait ni la dengue, ni l'existence du Laos, ok. 6h d'attente plus tard et une prise de sang bien inutile, nous devrons finalement revenir demain pour voir l'infectiologue (avec un nom comme ça, c'est le genre de « spécialiste » que t'espères pas voir trop souvent…, ex-aequo avec le dentiste et le proctologue). Au final, c'est un monsieur assez imbu de lui-même nous annonçant sereinement que Claire a chopé une hépatite en complication mais qu'il n'y a rien de plus à faire que de se reposer. Bon bah merci mon ptit gars mais c'est déjà au programme. 

Petite parenthèse viticole angevine avec la visite d'un salon des vins avec un couple d'amis Paul & Solenne, un excellent moyen de picol…heu de « renouer avec le savoir-faire français » avant de retrouver nems, noodles ou autres joyeusetés croustillantes.

Mis à part cet épisode hospitalier, Angers & St Sylvain d'Anjou chez ses parents, c'était très cool - voir vital autant pour notre bonne santé physique que pour le moral. La douceur angevine nous a bien requinqué. Les bons petits plats de « chez Nadia & Alain » (alias ananas.brisset pour les intimes) sont à faire pâlir de jalousie les meilleures guesthouses… Tajine du chef, crêpes de mama Nadia ou encore tartiflette royale (mention spéciale à l'expertise internationale en cuisson des pommes de terre).. Bref beaucoup de repos salvateur, de la bonne humeur en famille et un bounty plus en forme que jamais, nous voilà prêts à repartir. Nous étions à deux doigts (ou à deux baguettes) de faire un crochet par la Corée du Sud pour assister aux JO de PeyongChang mais nous suivons finalement notre programme : la Cambodge et la fin du Laos étant annulés par manque de temps, nous irons directement au Vietnam. 

On prend nos billets mardi 13.02 pour le lendemain, partons poster – enfin – nos cartes de remerciement mariage et récupérons quelques nouvelles saisons de séries (merci John). Fin prêts mais encore un peu flippés pour notre 2ème grand départ, le dernier espérons-le !