Levés tôt, 4h30, pour prendre le petit bateau proche de l'hospedaje dès 5h. Un des plus beaux levers de soleil du voyage sur fond de silence désertique, bye bye Punta Gallinas.
Après le petit bateau, une fois qu'on est au complet, chacun prend place dans sa jeep respective comme à l'aller et les 3 jeeps foncent en convoi avec pour objectif de nous ramener directement à Uribia sans repasser par Cabo de la Vela. Notre jeep part la dernière, toujours à 8 dedans avec Alberto le chauffeur, nous et nos compères. On se marre bien jusqu'à une grosse panne moteur à peine 15 min après être partis, un coup de tournevis sur un tuyau & c'est reparti… pour 5 min puis re-panne.
Heureusement, la 2ème jeep devant nous, nous attend & prête main forte à Alberto. 1, 2, 3 et + essais plus tard, on avance de 10/20 mètres et chaque fois rebelote, panne, on s'arrête ! La jeep de devant finit par accrocher une sangle à la notre… qui cède au bout de 10 min. Ils retentent en la rafistolant et on arrive un peu à avancer. Ça fait déjà 3h qu’on est en route, on arrive à une école perdue au milieu du désert, on se stoppe en attendant que les drivers essaient – en vain – de réparer le moteur.
La situation a quelque chose d'irréel, bloqués tous ensemble comme ça, au milieu de rien, sans aucune notion du temps qui passe ou du jour de la semaine. Les étudiantes espagnoles et les français font jouer les petits enfants aux habits colorés de l'école.
On repart après un long moment, sans avoir pu réparer la panne donc notre jeep se fait toujours tracter. A un moment, le moteur redémarre mais on a failli être stoppés par la portière fermée in extremis de la jeep de devant. Puis nous serons successivement stoppés par des chèvres (donc re-panne) puis par des vaches (donc re-re-panne) puis par un péage-arnaque du désert avec un vieux papi ayant refusé de baisser la corde (donc re-re-re-panne). Bref, on avance à pas de mouche et traversons toutes les péripéties possibles nous forçant à nous arrêter donc à retomber en panne !
Vers la fin, on croise la police qui nous prête sa sangle plus solide pour tracter la jeep – enfin - jusqu'à Uribia. Quelle aventure mais bien arrivés vers 12h après 7h de trajet au lieu de 3. Mais nous ne sommes pas pour autant sortis d'affaire car depuis Uribia il faut maintenant rejoindre Riohacha PUIS trouver un bus allant à Palomino. On remercie Alberto le driver d'avoir bravé pour nous la panne du désert et il nous trouve une voiture pour nous emmener tous les 3 (avec Wilhem) à Riohacha.
Là-bas, on arrive à choper un bus rapidos pour Palomino. 2h de trajet plus tard on y arrive, il est 16h, we did it ! On se split avec Wilhem et devions nous tenir au courant pour une bière ce soir mais nous n'avons pas son numéro…
Palomino est une petite ville bien tranquille et super hippie, pas trop notre délire mais la plage est vraiment belle (quoi que blindée de teufeurs ou d'hippies). On se trouve un hôtel pas ouf même si soi-disant ultra recommandé par le Lonely Planet, histoire de bien conforter notre avis sur les « guides » en tout genre. Puis on part profiter du coucher de soleil sur la plage.
En bout de plage, une incroyable crique avec d'un côté un lac genre jungle bordé de palmiers & forêt vierge, de l'autre, la mer sauvage & agitée des Caraïbes, avec en fond une superbe & mystique vue sur la Sierra Nevada ! Le tout, avec un ciel incroyablement rosé renforçant la sérénité du lieu et du moment.
Restau bien touristique, bien cher près de l'hôtel puis on se fait bouffer par les mosquitos sous la douche. D’ailleurs, l'eau de la douche pue la vase et les WC sont envahis de grenouilles et fourmis volantes par centaines, bref soirée et nuit pas ouf ici. Vivement qu'on se casse d'hippie-ville demain.