Levés tôt 6h après une nuit agitée où je n'ai pas arrêté de me tortiller en pensant aux îles Galapagos. Ready to go 6h45, c'est le grand jour, depuis le temps qu'on rêve d'aller sur cet archipel aux tortues géantes. On revêt nos beaux panamas pour se mettre tout de suite dans l'ambiance, le uber nous plante donc on chope un taxi direction l'aéroport. 40 minutes de trajet. On serre un peu les fesses avec nos poches pleines de cash, on a jamais eu – de notre vie – autant d'argent en liquide sur nous, on se croit un peu dans un mauvais polar avec la mallette pleine de biftons.
Arrivés à l'aéroport, il y a un espèce de comptoir spécial Galapagos sur le côté pour obtenir l'indispensable carte de transite (20 $ / pers) et faire scanner ses bagages. Première surprise, tout le monde nous parlait du côté très cadré de cette destination mais ici personne pour nous indiquer ce passage obligatoire pré-checkin, nous étions heureusement prévenus mais c'est étonnant. On obtient le papier, passons le scan spécial et go check-in puis security check, on y est presque.
On se prend dans l'aéroport un délicieux petit dej avec des pancakes aussi géants que les tortues que nous verrons, puis embarquons pour 4 heures de vol avec 1 escale obligatoire « carburant » à Guayaquil.
Arrivée 13h30 ou plutôt 12h30 en ayant perdu 1h de décalage, c'est déjà splendide vu du ciel avec ces îles à l'eau ultra turquoise et ces petits points noirs dans l'eau (sûrement des otaries ou des requins).
ON Y EST ! Coup de tampon ultra stylé sur passeport puis paiement (obligatoire) des 100 $ / pers de taxe pour pénétrer l’île / parc national. On n'est pas encore sortis de l'aéroport qu'on a déjà claqué 240 $ à 2 mais on était prévenus : Welcome to les Galapagos où l'exceptionnel a un coût. On se dépêche pour tenter de choper le seul ferry de l'après-midi à 14h pour changer d'île vers Isabela.
En sortant de l'aéroport, on attrape rapidos un bus devant nous emmener à un embarcadère pour passer un petit canal. Sur ce court premier trajet de bus on croise déjà notre 1er iguane noir qui tente de se faire la malle le long de la route tranquilou.
Comme à notre arrivée sur l'île de Pâques, on n'arrive pas à s'enlever un bizarre sourire béat, cette drôle d'impression indescriptible d'être sur une île mystique longtemps (peut-être trop) fantasmée. Ce bus nous lâche pour le rapide passage de canal sur eau turquoise puis re-bus pendant 40 minutes jusqu'à la ville principale Puerto Ayora au sud de l'île (Santa Cruz, l'île centrale de l'archipel des Galapagos). Le prix du 2ème bus est passé en 2 ans de 2$ à 5$, pas grand-chose mais l'augmentation annonce la couleur de ce qui nous attend sur les îles. Sur le chemin, on aperçoit de marrants panneaux de circulation « attention traversée de tortues ».
On quitte un grand ciel bleu au nord de l'île pour un temps gris au sud, ça à l'air d'être la norme sur cette île : aux Galapagos de toute façon on vient pour les animaux, pas pour le beau temps.
Arrivés à Puerto Ayora, on check-in à l'hôtel (un des moins chers à 35 $ la nuit), nous irons sur Isabela plutôt demain. On ne perd pas de temps et nous dirigeons vers le centre Charles Darwin abritant quelques tortues géantes. On espère bien en voir aussi en liberté mais c'est déjà un bon début. En y allant, on voit en bord d'eau turquoise des centaines de crabes rouges vifs se détachant des rochers noirs, que la nature est belle. Un peu plus loin près du port, on hallucine un peu en voyant des otaries posées et ronfler sereinement au milieu des gens, elles semblent totalement habituées ! Elles sont adorables avec leurs longues moustaches et leur gros bide bien flasque et ont un drôle de ronflement. C'est absolument fou de voir ces animaux sauvages dans une telle liberté et sans crainte d'être embêtées. En parlant de liberté, de notre côté, il est important de savoir que contrairement à ce qu'on peut lire ou entendre sur le net, on n'a pas – pour l'instant - croisé de garde nous demandant notre itinéraire ou nous en imposant un ni de poste de contrôle, on s'est juste pointés et voilà ! Ou bien ces contrôles s'appliquent-ils peut-être plus à ceux venant avec leur propre bateau ou accostant de croisières, en tout cas nous on est bien libres pour le moment.
On arrive au centre Charles Darwin et apercevons nos premières tortues géantes. Hyper impressionnantes par leur taille et en enclos. Au travers de la balade au centre, on entend dans des fourrés un espèce de beuglement « BLEEEUUURGH », il s'agit en fait de 2 tortues géantes en plein acte de tortule sex aussi torride que laborieux. Toujours dans le centre, il y a aussi de splendides iguanes jaunes orangés. On voulait aussi absolument voir l'enclos de la star « Georges le solitaire », on y entre après un speech d'un guide et découvrons qu'il est en fait mort & empaillé ici, chelou. On observe d'un air curieux les gens se prenant en selfie avec Georges la momie, on préfère quand même les tortues vivantes hein.
Proche du centre, une plage avec des colonies d'iguanes noirs tranquillement posés en bande au milieu du chemin, normal ! On se trempe les pieds, profitons d’un brin de soleil et rentrons à l'hôtel.
Soirée, on se pose rue Charles Binford où de longues tablées sont installées au milieu de la rue pour y déguster des poissons frais entiers ou des homards. Va pour le homard, on a un standing à tenir ici ! Notre homard entier mi-cuit avec de l'ail, mi-grillé à la plancha est une tuerie totale.
Fin soirée, balade sur le port, il y a un énorme pélican posé là, pas du tout effrayé par les touristes et des dizaines de pas-si-petits-que-ça requins à pointe noire attirés par la lumière verte du quai éclairant l'eau, fou à voir !
On trouve un giga supermarché au bout du port avec notre bonheur à l'intérieur. Fin de journée, on a déjà vu un paquet d'animaux ! Good good night au paradis sauvage.
