Levés tôt pour aller au parc Tayrona today et y dormir si possible. Bon par contre, niveau timing on est un peu mauvais vu qu'on est samedi, ce n'est pas le meilleur moment pour visiter un parc aussi connu. Dès 7h15, on va vers le marché central pour choper un bus, on nous indique une autre rue que celle indiquée par l'hôtel et trouvons le bus garé entre 2 étales, go pour 45min de transport jusqu'à l'entrée « Calabazo » du parc.
Cette entrée est sensée être moins envahie de monde (versus l'entrée « Zaino ») car le chemin menant à la plage Cabo San Juan dans le parc est beaucoup plus ardu de ce côté. En effet, il n'y a pas grand monde quand on y arrive. Les gardes à l'entrée nous font payer le prix fort 57 000 $ alors qu'on est en basse saison, soi disant car c'est un week-end avant jour férié lundi, cimer.
Le début de la marche monte bien et surtout on a un temps chaud assez lourd qui ne facilite pas la marche, mais le paysage est déjà beau : des bananiers et la verdure foisonnante du parc en perspective. On croise un groupe de français et arrivons après une heure de marche à une petite maisonnette perdue au milieu des bananiers et vendant du jus d'orange bien frais, yeah ! Le petit Monsieur presse de petites oranges plus vertes qu'oranges (la norme ici) et en ressort un pichet entier de jus succulent, impressionnantes ces petites oranges colombiennes ! La maisonnette avait aussi une porte avec un drôle de rideau confectionné à partir de bouchons de bouteille.
On continue encore une heure de marche en mode jungle avec lumière du soleil filtrée par les lianes, chemin en terre qui glisse, énormes troncs d'arbres, le tout jusqu'à un petit village où vivent des indigènes vêtus tout de blanc & habitant de petites paillottes au toit de paille. Avant d'y entrer, une nana surhumaine nous double à pleine vitesse, pas transpirante pour un sou (versus nous 2, vers gluants), en tongs, what the fuck. Dans le village, on croise une famille resplendissante d'indigènes au sourire éclatant.
On dépasse le village et la marche jusqu'à Cabo San Juan gagne en difficulté, d'énormes roches, parfois de plusieurs mètres de haut, à escalader pour passer avec souvent le vide en-dessous. On crapahute tant bien que mal et finissons laborieusement après 3h30 de marche au total à la bien connue plage nichée en côte du parc. Nous pensions y dormir cette nuit mais la longue queue devant le petit accueil et la centaine de hamacs & tentes remplis de touristes nous dissuadent un peu. On fait quand même la queue, plus de hamac dispo, bon bah tant mieux, on ne dormira pas là. On profite quand même quelques heures de la belle plage bien blindax de touristes. Au moment de poser nos serviettes, on se rend compte qu'on a paumé en route celle de Claire, shit ! Quelques minutes plus tard, une grosse relou vient se poser à – littéralement – 10 cm de nous, cimer. Les vagues sont assez fortes, l’eau est plus fraîche que ce qu'on imaginait, la plage bordée de rochers est très belle, rigolo aussi de voir la centaine de tentes alignées en rangs d'oignons devant la forêt de palmiers.
2 heures de bronzette puis go vers une autre plage pas loin : « la Piscina », moins de monde, moins de vagues, beaucoup plus sympa ! Puis on se remet en route, on hésitait à passer la nuit pas loin au camping de la plage d'Arrecifes mais on tombe sur un groupe de touristes qui trace vers la sortie, on les suit et mettons une petite heure seulement à atteindre la sortie/entrée « Zaino » (en prenant la navette à 3 000 $ nous économisant le dernier km). Sur le chemin, j'ai par contre perdu ma super casquette péruvienne, double shit après la serviette de Claire : c'est la journée de la perte, jamais 2 sans 3 ?
Devant la sortie, on chope rapidos un bus pour Santa Marta, Claire s'aperçoit avoir perdu une de ses boucles d'oreilles en vraie fausse perle, oui jamais 2 sans 3 !
Retour au terminal, un superbe coucher de soleil qu'on part admirer sur le port, on achète au passage un cornet de churros à un petit mec pour encore mieux profiter de la beauté du paysage rosé ! On repasse ensuite au Bluebay Concept (où nous avions laissé nos backpacks) et pensions pouvoir leur booker last minute une chambre pour ce soir mais ils sont full – samedi soir oblige. Nos vrais ennemis en voyage sont les week-ends ! En plus, abusé car en entreposant nos backpacks, ils ont écrasé l'un de nos super panamas, maintenant trop abîmé on leur laisse en souvenir, cimer !
On se booke une chambre à la casa Carolina, ça avait l'air sympa sur Booking. A notre arrivée, jus de fraise de bienvenue, une tuerie et surclassement en chambre de luxe, l'hôtel est canonissime avec sa piscine centrale. On file ensuite se faire un jacuzzi nocturne sur leur rooftop, hôtel au top ! Comble du cool, on aperçoit à ce moment au loin un splendide feu d'artifice. On teste leur restau Eli's gourmet avec leurs pâtes aux palourdes/calamars, ça nous rappelle la Sicile et elles sont succulentes, quelle journée & quelle fin de journée ! Good night en chambre deluxe.