Petit dej avec vue sur rizières et montagnes. Puis visite du marché local (on dit adieu aux 3 petits chiots du homestay), 16 éthnies locales s'y retrouvent tous les samedis matin pour y vendre tout et n'importe quoi. Que de couleurs, de sourires et d'odeurs plus ou moins agréables ! Chaque éthnie porte un style vestimentaire particulier, ça donne l'impression d'être au milieu de 10 équipes de foot différentes. Ça découpe du gras de cochon et ça échange maïs contre riz. On en profite pour acheter une glace à la patate douce (payée 2000 dongs, 8 centimes !?) que l'on offre à un enfant qui tient un stand avec son père. On continue la route, encore un défilé de couleurs et de formes ! Les paysages passent du verdoyant au rocailleux (« verdoilleux » ? « rocoyant ? »), des sapins plantés comme des sucettes sur d'immenses montagnes puis de gros cailloux à perte de vue viennent ajouter un aspect lunaire au tour. Tous les virages le souffle coupé, et toujours quel plaisir de se faire balader. Plus de cascades à l'ordre du jour aujourd'hui.
On s'arrête le midi dans un restau de village où l'on mange les meilleurs nems de notre vie ! Après-midi route, on passe par le fameux Ma Pi Leng Pass, un immense immense ravin, la vue est saisissante. Un fermier laboure à la verticale avec sa vache le flanc du ravin en vue d'y planter le maïs, dingue à voir ! Re-route, re-paysage à couper le souffle, on croise parfois des panneaux « good luck » à la sortie de certains villages comme pour nous souhaiter « bonne survie / bon courage » sur ces routes escarpées graveleuses, c'est marrant.
On arrive au homestay Hmong pour la nuit, le soleil est couchant, il y a un gros chien noir, une oie, une gentille famille et une jolie chambre pour chacun, parfait ! On joue un peu du pied avec un volant, jeu très apprécié ici. Claire qui était à côté, surprend le chien de la maison lécher le gâteau qui sera sûrement servi le soir… Gros dilemme : choix 1 – prévenir la famille mais peur de représailles sur le chien, choix 2 – ne rien dire (sauf à son mari chéri). Après tout, si elle n'avait pas vu le chien, personne n’en n'aurait rien su non plus…
Avant de dîner, notre guide nous propose un « herbal bath » pas loin du homestay, un bain au thé noir dans de minuscules baignoires en bois « façon Louis De Funès qui prend son bain dans la folie des grandeurs » avec l'accessoire indispensable : une grosse louche en noix de coco pour s'arroser comme des rôtis… Une petite navette nous y amène, conduite par le réceptionniste du lieu. Il a d'ailleurs un sacré look avec sa queue de cheval et son lacet de chemise de cowboy du Kentucky. 1h de bain au thé moussant et sauna à la citronnelle rien que nous 2, détente absolue ! On rentre au homestay de nuit à travers champs, muscles détendus.
Dîner avec la famille, notre groupe d'allemandes, 4 autres touristes, les guides & nos conducteurs. La propriétaire « Mua » très sympa et son mari, nous servent et resservent une bonne happy water faite à partir de maïs par la mère de Mua (elle en produit 40 litres par mois). Accueil & dîner hyper chaleureux, hyper bon, surtout les morceaux de porcs grillés au feu de bois… et puis ça faisait au moins 10 ans que je n'avais pas mangé de fèves.
On s'absente 5min pour un pipi (merci le combo « happy water / beer »), à notre retour le fameux gâteau (léché par le chien) est sur la table… déjà quasiment terminé !! On nous presse d'en goûter, on se regarde avec Claire, elle en teste une cuillère d'une partie « non contaminée » - mmmhhh…
L'un des amis de la famille présent a une vraie-fausse veste « Niek » avec le logo Nike, le summum du cool, je dois m'en trouver une.
Après le repas, on insiste pour faire la vaisselle avec la famille, ils étaient gênés et nous ont même proposé de rajouter de l'eau chaude juste pour nous. On a bien entendu refusé et plongé nos mains dans de grosses bassines installées par terre dehors, l'eau ne nous paraissait pas si froide que ça après autant de shots d'happy water… Génial moment de partage.
Les autres vont se coucher, on termine la vaisselle et rejoignons Mua et son mari pour un thé nocturne. Ils nous proposent alors une démo de leur danse traditionnelle. Son mari sort un instrument à mi-chemin entre une flûte et une cornemuse (une corneflûte ??). Ensuite ils me font essayer, j'y arrive un peu, ils me montrent comment souffler dans l'instrument tout en dansant. Super moment et fiers d'avoir pu partager ça avec une famille locale… Bonne nuit sous la moustiquaire !