Levé tranquille, on prend quelques provisions de bananes pour le dej et on attend, une petite chèvre s'approche (piquant au passage les bananes laissées en offrande sur le bateau voisin). Notre bateau part.
2ème jour de traversée sur le Mekong, on croise quelques villages et des enfants qui montent sur le bateau pour vendre bracelets et autres artisanats made in Laos (ou China ?). Paysages toujours aussi beaux et verdoyants ! On sympathise avec Mike, un canadien anglophone qui voyage depuis mai 2017 sur la même route que nous, ancien acheteur pour un grand groupe industriel : lui aussi a dit « au revoir patron » pour partir loin. Claire trouve ça génial de ne pas savoir le temps qu'il reste à la traversée, c'est vrai que ça donne un côté « hors du temps » de se laisser bercer par les eaux comme ça… On parle aussi avec une française hôtesse de l'air Air France qui attend sa retraite avec impatience, elle me fait un peu penser à ma mère ainsi qu'à un personnage de « mort sur le nil » d'Hercule Poirot avec son élégant turban improvisé sur la tête (on a toujours adoré Hercule Poirot avec Claire). J’ai pas mal de flatulences depuis 1h, sûrement la saucisse d'hier. On se sent bien sur l'eau, le temps passe plus vite à regarder la rive défiler.
Vers 16h, arrivée à Luang Prabang, on descend du bateau sur d'espèces de gros coussins flottant. Obligés de payer un peu cher le tuctuc pour aller jusqu'à la ville à seulement 10km. On vadrouille un peu entre le marché (où se trouve le splendide mais déjà complet hôtel indigo) et les rues avoisinantes en quête d'une auberge sympa où poser nos « luggages » (#sobilingual). Notre étude de marché express se termine autour d'un verre en terrasse accompagnés de deux français rencontrés au passage de frontière thailandais : Linda et Pascal, ce dernier étant tenancier de bar à Ronce-les-Bains (le « bordeaux »), un chic type. Entre deux gorgées et las de nos dernières recherches à pied, on se branchent tous sur booking pour rechercher plus simplement un hébergement, on réserve deux nuits dans une guesthouse pas loin, pas chère mais bien notée (villa maak), 190000 Kip la nuit (12€, pdj inclus). L'entrée de nuit est jolie car bordée de petites lanternes. Nous avons aperçu sur le chemin de nombreux et magnifiques hôtels, curieux de constater que l'ultra-luxe côtoie aussi frontalement la pauvreté dans cette ville !
Lieu tenu par deux allemands, l'occasion de re-pratiquer un peu la langue, chambre petite mais ça suffira. On commence la saison 2 de The Crown cette fois, allez salut.
