Levés & départ aux aurores pour commencer l'ascension du trek menant aux pieds du Fitz Roy, le tout équipés de tente & matelas. Tout une 1ère partie d'ascension hyper agréable, pas trop dure avec de beaux points de vues sur le lever de soleil ! Il y a juste 2 filles relou devant nous qui, voyant pourtant qu'on avance plus vite, refuse de nous laisser le passage, aaaah les egos de randonneurs ! On finit par les dépasser.
Vers la moitié du chemin, des points de vues déjà sublimes sur le Fitz Roy & autres montagnes avoisinantes. Quand on a préparé (en speed) ce voyage, je ne connaissais rien à cette montagne mais Claire voulait absolument faire ce trek, je comprends mieux pourquoi maintenant, c'est splendide !
Arrivés au camping avant la grande montée, on installe la tente sur des emplacements « anti-vent » super stylés avec des murailles de branches installées probablement par l'office du tourisme. Franchement ça a de la gueule & ça rassure. D'autant que notre tente n'est pas du tout prévue pour les conditions extrêmes.
Une fois délestés d'au moins 3,5kgs de matos, on commence la véritable ascension vers la lagune tout en haut aux pieds du mont. 1h environ pour monter 400m de dénivelé assez hardcore mais la vue y est fabuleuse au sommet ! Un mont Fitz Roy éclairé par la douce lumière de fin d'après-midi, un kiff visuel qui compense largement l'effort ! On croise un petit renard qui s'y balade tranquilou. Quand on est descendus dans le cratère devant la lagune, on a bien eu peur qu'il nous chope notre sac (attiré par la nourriture…et nos passeports !).
Redescente vers 17h jusqu'au camping où une 2ème tente s'est installée plus loin. On flippe un peu en voyant le panneau du campement détaillant les consignes de sécurité en cas de rencontre avec un puma… C'est donc cool du coup qu'il y ait une 2ème tente pour faire diversion !
Beau coucher de soleil donnant une teinte ocre à la montagne. Début de soirée agréable en tente : un reste de – bonne – pizza froide (#bonplan #topchef) en guise de dîner, nickel.
Mais très vite on se rend compte qu'on va douiller cette nuit car la température ne cesse de baisser jusqu'à -3 / -4 degrés. Notre sac de couchage étant plutôt prévu pour du 10/15 degrés et notre tente (hyper cheap) n'étant pas non plus prévue pour ces conditions : elle prend l'humidité et les parois sont trempées…
Très vite, tout empire malgré nos thermolactyles-polaires-plaid-couverture de survie, l'attirail ne suffit pas. Le plaid & même la couverture de survie finissent trempés d'humidité, l'horreur et il n'est que 22h… Impossible de fermer l'œil, entre le mal de dos, l'humidité, nos nez froids, on grelotte et attendons très très impatiemment que les minutes passent. On se dit qu'on fera qu'une seule nuit comme ça et qu'on abandonnera notre tente à notre retour en ville.
La nuit va être longue, très longue.