J.171 (17.06) : statuette lama, vallée de la lune, 8 téléphériques, feria géante et pizza aux doritos.

LA PAZ

Nuit assez bonne mais courte en bus de nuit, de belles étoiles et surtout une arrivée vers 4h30 du mat' dans les hauteurs de La Paz, la capitale s'éveille. Vu depuis les hauteurs, ce millier de petites lumières émanant des maisons construites en flanc de montagne est sublime. Check in vers 5h30 à l'Adventure Brew Hostel, l'auberge de jeunesse par définition avec billard, table à beer pong, du monde à tous les étages captant quelques maigres mo de wifi, etc… 

On pose nos sacs dans le dortoir et allons voir le mirador killy killy dans les hauteurs. Ça monte super sec, on n’a pas beaucoup de souffle mais on s'accroche. Presque au sommet, pause achat sneakers au chocolat blanc & jus de pomme cheap surprenament bon. 

Au sommet, la vue sur cette grande ville / cuvette est assez dingue. La ville regroupe des immeubles business au centre et tout autour des maisons aux couleurs assez uniformes s'imbriquent jusqu'aux hauteurs comme des legos. Il y a aussi un petit monsieur qui sculpte des lamas en obsidienne, tous différents & mignons. On s'en prend 2 à notre image : l'un au grand cou et recourbé, l'autre aux proportions harmonieuses lol. On redescend vers le centre à la recherche d'un minibus pour visiter la vallée de la lune. On galère un peu et finissons par demander de l'aide à un policier qui arrête pour nous le bon minibus ! 4 bolivianos / pers l'aller. 

À environ 30 min en dehors de la ville, il s'agit d'un parcours lunaire fait de promontoires de sable sculptés par la pluie dans le désert et donnant un aspect apocalyptique au paysage. Beau à voir ! En partant on se prend en photo avec nos pulls lamas devant le gros lama en ferraille de l'entrée. Photo concept. 

Retour à La Paz, prochaine mission : tester toutes les lignes (ou presque) de téléphérique de la ville. Ici c'est comme une religion & hyper pratique – voire indispensable – pour se mouvoir dans les hauteurs de la ville. On souhaite aller voir la feria (marché) géante dans les hauteurs. On commence par emprunter la ligne rouge jusqu'à son terminus, c'est très facile & pas cher d'acheter son billet. 

Arrivés au terminus de la rouge, un marché géant s'offre à nous, des dizaines & des dizaines de stands vendant de tout, allant de voitures entières aux milliers de pièces détachées en passant par les traditionnels pulls lamas & autres gadgets. On a bien la dalle donc on s'arrête dans un bouiboui deg-uster un plat chelou, du poulet au riz mélangé à un drôle de fromage sans goût, on a mangé que le poulet, merci, au revoir ! 

On enchaîne ensuite avec la longue & excentrée ligne bleue jusqu'à son terminus aussi (re-achat de billets). Cette dernière survole la feria sur des kilomètres !! On prend alors conscience du gigantisme de ce marché en plein air : des kilomètres de stands par centaines voire milliers, dingo à voir ! Mieux vaut le survoler que de se perdre à pied dans cette jungle commerçante. Arrivés au bout de la longue bleue, on la reprend dans l'autre sens, pas le choix. 

Au moment de vouloir reprendre la rouge, une file d'attente de 30 min / 1h avec des centaines de personnes : la bonne idée de faire la balade le jour de cette feria. 

On arrive à reprendre la rouge jusqu'à la station centrale, point de départ. On poursuit notre exploration des lignes en partant dans un autre sens pour un tour complet de la ville. On prend d'abord la orange puis la blanche se faufilant entre les immeubles du centre-ville, dingue. Arrivés au bout de la blanche, un minibus nous emmène vers la ligne jaune. Cette dernière nous re-emmène dans les hauteurs de la ville et on se retrouve en fait un peu baisés car la station centrale (proche de notre hôtel) est littéralement à l'autre bout de cette immense ville, nous sommes ici dans les hauteurs et aucun taxi ne veut descendre dans le centre. L'autre solution de tout refaire en sens inverse nous prendrait plus de 2h30 / 3h ! 

Seule et ultime solution pour revenir vers l'hôtel / station centrale : couper le chemin par 45 min à pied jusqu'au terminus de la rouge de ce matin. Seul et conséquent problème : traverser l'ensemble de la feria géante à pied ! Et cela en sachant que le soleil allait bientôt se coucher. Pas le choix, on se met en route. Après 15 min on croise des boliviens biens bourrés mais sympa qui nous offrent un verre, prennent une photo et nous avertissent du danger du chemin « surtout si on vous parle ici, ne répondez pas hein », bon heu ok…

Un peu flippés, la lumière de fin de journée s'affaiblissant, on s'impose un peu dans la caisse d'un jeune super sympa mais on va finalement encore moins vite qu'à pied à cause de la feria donc il nous lâche plus loin. On serre les fesses et arrivons enfin à la ligne rouge juste pour le coucher du soleil. 

Re-queue de ouf, puis re-descente à la station centrale admirant au passage un splendide coucher de soleil depuis la cabine, plus de batterie pour les photos, on repassera. 

Retour hôtel après 5h épiques en téléphérique, au moins mission accomplie : on connaît les stations par cœur lol ! 

Soirée restau pizzeria trouvée par hasard mais qui déchire. On teste 2 de leur pizzas spéciales : la 1ère  (délicieuse) tapissée de doritos, la 2ème pizza césar reprenant les ingrédients de la salade éponyme, trop trop bonne ! On termine en légèreté par une pizza au nutella. 

Nuit horrible en dortoir, l'auberge a filé un – putain de – micro à un bourré qui ne s'est pas arrêté de chanter de la nuit, sans compter les nombreux allers/retours de connards laissant la porte ouverte. Le dortoir, c'est la vie. Good night.