8h, notre bus pour Da Lat (encore un peu plus au nord) arrive avec 1h de retard, un van pick up passe nous chercher. Habituellement ce transport pick up nous amène à un gros bus pour nos longs trajets mais après 30/45-min de transport on commence à comprendre que ce petit van SERA notre « bus » devant nous conduire à Da Lat dans les montagnes. 5h de trajet avec 5cm pour les jambes, ça va être long.
Le conducteur est dingue, à mi-chemin entre « crazy taxi » et « fast & furious », il double en contre-sens les bus en évitant à la dernière minute les scooters arrivant d'en face. Je l'ai filmé, il faut le voir pour le croire.
Après 5h de massage fessier forcé, à l'arrivée dans Da Lat : c'est la guerre des bouchons ! Nous découvrons alors le talent caché du chauffeur pour les démarrages en côte, ouf. A l'inverse d'un autre van devant qui est à quelques centimètres de nous rentrer dedans en reculant. Il écrase au passage une roue de scooter…tendu ! Ce dernier trouvant la solution miracle en bloquant sa roue arrière avec une brique pour empêcher de reculer.
La ville de Da Lat est vraiment charmante, surnommée le petit Paris il y a même une mini-réplique de Tour Eiffel. Check in à l'hôtel tenu par une famille assez sympa dont la mère nous donne sa technique secrète pour manger des graines de tournesol – presque – proprement. L'hôtel nous loue le scooter des voisins, on part en balade direction la grande pagode à l'Est de la ville.
Aux 3/4 du chemin en pleine côte, sinon ce ne serait pas marrant, malgré avoir fait le plein d'essence, le moteur s'arrête tout seul complètement. Étant heureusement maintenant devenu le « Sébastien Loeb du deux roues », je me déporte avec brio sur le côté, je relance le starter et redémarre. Boum rebelote 10m plus loin, puis 5m plus loin, etc… soupçonnant la batterie d'être à plat, on arrive à revenir par à-coups à l'hôtel : mention spéciale de « kiff » pour les arrêts impromptus en plein rond point bondé de monde. 15h, on rend le scooter défectueux mais il devient alors IM-PO-SSIBLE d’en retrouver un autre, effet nouvel an oblige !!! On a dû demander à au moins 15 hôtels, magasins différents, soit déjà tous loués, soit réservés pour leurs clients, soit ils refusent par méfiance en rigolant ensuite dans notre dos, sympa les mecs. Entre deux gros râteaux, on s'enfile une petite pizza locale délicieuse et finissons par revenir brocouilles à l'hôtel, ça fait 4h qu'on est là et on n'a pas fait grand chose. Heureusement pendant notre recherche, ils ont réussi à réparer (spoiler : en fait non) le scooter : nous voilà donc repartis vers la grande pagode, à allure minimum cette fois – au cas où…
Sur place on teste une sorte de petit pancake-beignet (un « beigncake » ?) à la noix de coco et finement salé, trop bon ! La pagode n'est pas dingue en soit à part quelques « Buddha à néons » assez marrants, et il y a aussi deux étranges sous-sols dans la pagode : le premier est un magasin vendant le mobilier le plus kitsch du monde (sûrement aussi le plus massif), le second consiste en une espèce de galerie hantée mais non-merci car nous avons déjà eu notre compte d'horreurs avec les touristes chinois qui molardent dans les piscines (#veridique #soglamourous #nepasboirelatasse #plouf).
Sur le chemin du retour, très joli d'ailleurs, on croise des fermes de fraises à perte de vue, ça donne de drôles de photos de voir toutes ces serres alignées avec la montagne en arrière plan.
On passe près d'un centre commercial à l'architecture en forme d'œuf, endroit hyper sympa en bord de fleuve, avec une grande place où TOUT est prévu pour réjouir les enfants : stands de pêche à la ligne, bacs à sable et jeux. Il y a même des voitures électriques guidées à distance par les parents et d'étranges mini-vélos électriques montés sur des roulettes de caddies de supermarché… je flashe sur ça et paie les 50 000 dongs les mieux dépensés de ma vie : un retour express en enfance sur mon bolide absolument inguidable mais qui trace…si comme moi on passe son temps à accélérer. À part un ou deux petits que j'ai dû traumatiser en les frôlant en plein dérapage, j’ai dû inspirer aussi les plus grands qui commencent à en louer aussi voyant mon sourire jusqu'au oreilles et le fou rire de Claire qui observe mes dérapages incontrôlés ! C'était un tel kiffe que je pense intérieurement deux choses : 1) il faut absolument que je ramène le concept en France, et 2) tout le monde gagnerait à retrouver son âme d'enfant pendant quelques minutes.
La nuit tombe, et nous de fatigue, donc on renfourche notre scoot pour rentrer vers l'hôtel. En plein chemin, plus de batterie sur le téléphone, on ne peut plus compter sur Google mais le sens d'orientation de Claire prend le relai pour nous ramener.
La douche de l'hôtel passe du mode « grillade de l'enfer » à « pôle Nord » sans juste milieu. On finit par choper la technique en inversant les températures toutes les 15 secondes.
En soirée on va au marché de nuit pour diner : un monde de fou ! Ça grouille, ça pousse mais on trouve notre bonheur : riz frit à la cantonnaise, pizzas locales et soupe au poulet, on s'installe sur des mini-chaises à nos mini-tables, comme à Mui Ne ! On se prend ensuite des glaces roulées, celle de Claire au thé vert est une tuerie ! Bonne nuit.