Arrivés vers 3h30 du matin à Sapa, on continue notre « nuit » dans le bus, aussi « bonne » que la veille. Vers 6h on nous amène dans un hôtel miteux pour le petit-dej : pas un chat, pas de proprio, ça a l'air vide. On rentre quand même avec l'impression de cambrioler l'endroit.
Il y a un 3ème larron avec nous, un drôle de personnage hollandais et surtout très bavard en cette heure matinale. Quelqu'un finit par descendre, l'air hagard. Notre nouveau pote lui tend la main pour le saluer, mais notre « aimable » hôtelier le snobe royalement, sans lui décrocher un mot, cimer l'accueil.
Petit-dej dégueu, on sort de temps en temps se réchauffer au soleil, la vue sur les montagnes en face du centre ville est sublime ! Toutes les 3 secondes, de petites femmes en tenue traditionnelle viennent nous proposer d'être notre guide. Une fois c'est marrant mais ça devient vite énervant la 10ème fois, « sorry we have already booked... ».
Notre guide arrive justement. Encore une petite femme avec ses petites potes qui portent sur leurs petits dos ce que nous imaginons être nos déjeuners. On descend le centre-ville ville dans un enchaînement de pentes et ruelles qui serpentent. Ça sent bon l'air de la montagne et le ciel est d'un bleu éclatant. La marche commence vraiment dès la sortie du centre-ville …
On ne regrette absolument pas d'avoir apporté nos bâtons de randonnée : on craignait au début de passer pour deux kékés qui font du zèle mais c'est vraiment hyper utile car le chemin n'était pas un « easy way » comme vendu sur la brochure de l'hôtel. On en a plein les yeux, c'est vraiment magnifique. On croise parfois des familles de buffles et des cochons noirs obèses, mais essentiellement beaucoup de rizières. Quelle sérénité ! Ce serait si calme sans les bavardages de notre 3ème larron rencontré ce matin, au demeurant sympathique mais VRAIMENT trop locace sur l'intégralité du trek... !
On fait un stop pour goûter une canne à sucre, c'est bon et rempli d'eau sucrée.
Dej dans un village où l'intégralité des habitants tente de nous vendre quelque chose, le pire étant au moment de se mettre à table, où nous sommes littéralement pris en otage, nous finirons par acheter une pochette à 100 000 dongs bien que cela ne suffise pas : il aurait fallu en acheter une à chacune d'entre elles « please, buy from me too… ». Relou mais repas bon, heureusement. On parle avec des allemandes du groupe et on se remet en route.
Ça monte un peu plus et le paysage est toujours aussi sublime (et Georges est toujours aussi bavard). On arrive vers 14h à notre homestay pour la nuit, une belle auberge de jeunesse perdue en face des rizières et montagnes, stylé !
Après ces 4h de marche, on installe donc nos affaires dans le dortoir collectif à l'étage, mettons la moustiquaire et prenons une douche (chaude). On met un peu à jour le blog puis dîner avec les voyageurs de passage, grande tablée & bon repas. Une série et dodo.
