Reveil pas ouf. 3 coqs et moultes poules du voisins rentrent dans l'hôtel et font leurs « côt-côt » matinaux. Claire est vraiment pas au top depuis hier soir, gros gros mal de dos et poussée de fièvre assez forte, elle reste alitée, je lui mouille le front avec une serviette humide de l'hôtel, j'ai l'impression d'être dans un film d'urgence ou au moyen-âge à soigner ma fermière malade entourés de poules : ça semble mal barré pour aujourd'hui…
Claire est restée alitée toute la journée, la pauvre, je suis quand même parti ce midi en expédition nous chercher des pâtisseries à la coconut, bonnes & bourratives. En fin d'après-midi je suis aussi allé nous ramener des brochettes champignons-aubergines-poulet dénichées dans un bouiboui, bonnes & épicées. Entre temps en visitant un temple j'ai parlé à un moine prénommé « Louispan » qui se lève chaque matin à 4h pour prier et qui m'apprend quelques mots supplémentaires en laotien (phonétiquement « kopjaïe » = merci / « lagoan » = au revoir / « sadli » = bonne chance / « nun son sam » = 1 2 3). Sur le chemin j'ai trouvé un endroit planqué avec une vue superbe de coucher de soleil puis une seconde vue sublimissime depuis le sommet de la grande colline du centre ville (où je suis rentré sans payer grâce à une nouvelle pote galloise rencontrée sur le chemin), ce genre d'expérience a une meilleure saveur lorsqu'elle est partagée avec l'être aimé donc on y retournera à deux demain j'espère !
Rentré auprès de Claire à l'hôtel, les « côt-côt » perdurent finalement sans interruption jusqu'à 20h à l'hôtel, relayés dès 15h par une grosse teuf chez ces mêmes voisins : Claire a la tête comme un pastèque et moi les oreilles en miettes, la moutarde nous monte au nez ! Seul point positif, j’apprends à apprécier malgré moi le répertoire entier de chansons traditionnelles laotiennes. Vers 21h, excédé (cela fait 6h que ça dure et Claire au fond du trou) je sors voir ces voisins et croise le gentil patron allemand et son manager chinois. Il m'explique qu'il s'agit de leur fête de full moon comme tous les mois… le manager part négocier avec les voisins un « cessez la zik » et nous propose très compréhensivement de nous installer de l'autre côté de l'hôtel dans une bien meilleure chambre au même prix : nous dormons le bruit des poules en moins, le mal de dos de Claire en plus.
