J.95 (02.04) : Lundi de Pâques sur l'île de Pâques.

SANTIAGO - ÎLE DE PÂQUES

Dans la série des « concepts un peu con qu'on fait qu'une fois dans sa vie », nous irons passer aujourd'hui – Lundi de pâques – sur l'île de Pâques, avec nos œufs de Pâques et nos backpacks. Je cherchais aussi au Vietnam un t-shirt « pac-man » mais on en n'a pas trouvé. Ça fait des lustres que nous rêvions tous les deux d'aller sur ce petit bout de terre que l'on voit plus souvent dans les BD qu'en vrai, presque un rêve de gosse. 

Tout commence par un gros mais vite englouti pdj de l'hôtel (ils adorent faire de gros gâteaux ici), puis on arrive un peu beaucoup à la bourre à la station de bus, on achète rapidos nos billets pour l'aéroport mais le bus ne démarre pas tout de suite : seulement à 7h30 pour 45min de trajet & un vol à 9h30, vite vite !

On stresse un max de rater notre vol pour cette destination unique. 

Ouf, 8h20, le bus arrive à l'aéroport, 8h30 re-ouf le comptoir d'enregistrement est encore ouvert, nous sommes seuls dans la file, les 2 retardataires ! Dame du comptoir relax : no problemo in Santiago… ! Allez zou vers le security check, re-re-ouf on le passe vite, no priso de teto in Santiago ! 

Enfin on est passés, prêts à embarquer, il y a beaucoup beaucoup de monde dont un groupe scolaire, on prie pour ne pas avoir nos sièges au milieu d'eux. 

Dans l'avion se produit l'impensable pour nous : enfin – et une première pour nous – de bonnes places avec plus de place pour les jambes, nous qui étions abonnés aux pires places à chaque fois ! Ça commence vraiment bien tout ça.

Pendant le vol, Latam au top encore avec même un vrai verre en verre pour boire sur le plateau repas, what the fuck ! Une suisse à côté de nous commence à nous parler, nous pensions estomper nos cernes avec une bonne sieste en vol mais elle est très sympa, on lutte contre la fatigue & sympathisons, elle est cool cette Christine !

5h de vol, on recule la montre de 2h et on y est ! 

Ça fait vraiment tout drôle de se dire qu'on est sur l'île de Pâques, un mix d'excitation et d'incrédulité car on ne réalise pas encore avant d'avoir vu « une de ces grosses statues ». 

Avant de quitter l'aéroport, nous nous acquittons d'une taxe – presque – obligatoire de 80 US$ pour pouvoir visiter les principaux sites. Christine nous prend en photo devant quelques premiers totems sur le tarmac, on a encore rien vu mais on est déjà comme 2 gosses, sourires aux lèvres & cacahuètes dans le sac. 

Nous avions booké ce matin même une tente en camping à 30 US$ la nuit versus 150/200 US$ une chambre dans n'importe quel hôtel (tout est cher ici, nous avons pris avec nous nos courses d'hier pour les repas !). Pas de collier de fleurs à l'aéroport pour nous, direction le camping à pied guidés par l'application « Maps.me » qui nous géolocalise parfaitement & sans internet même sur ce bout de terre perdue au milieu du pacifique… ! 

Sur le chemin, on observe un couple super bien équipé, si seulement nous organisions nos sacs comme eux. On les soupçonne d'aller au même camping que nous. 

Arrivés au camping, ce même couple est là en tenue grand froid car ils arrivent apparemment tout juste de Patagonie. 

On s'installe, génial d'avoir sa tente face à l'océan, camping très cool avec cuisine & salle de bain (eau chaude en journée car système solaire), si señor !

On loue direct 2 vélos pour commencer notre exploration et trouver le spot idéal pour organiser notre chasse aux œufs de Pâques. Pendant que l'on prend possession de nos vélos, une pluie torrentielle s'abat sur le camping aussi vite qu'elle repart, wow même le temps a l'air spécial ici…

« souffrance & émerveillement » serait un bon résumé de ces 4h de vélo. Les roues sont plus grandes & surtout les pneus beaucoup plus larges que des VTT classiques, dur d'avancer. En plus l'île n'est – apparemment – constituée que de faux plats / vraies montées… on douille on douille on douille mais alors à chaque fois ça valait le coup. 

Après une première bonne heure de balade intensive et quelques slaloms entre les chevaux en liberté sur la route (!!), on arrive sous un soleil de plomb devant nos premières statues, dingue et là on réalise vraiment où on est ! 

Ces grands colosses de pierre alignés comme des dominos avec leurs expressions de visages dignes d'un étudiant découvrant sa copie d'examen de math, c'est vraiment fou à voir ! Étrangement autant l'avion était full full de monde, autant nous sommes quasiment / totalement seuls sur ce site touristique, où sont les gens ? Pas ici et tant mieux ! 

On a quand même croisé des « compagnons du devoir » allemands dans leurs habits traditionnels bavarois, totalement improbable (et donc obligés de prendre une photo ensemble !). On profite d'être - enfin – devant ces majestueuses têtes de pierre pour faire quelques photos avec notre lapin de Pâques et les petits œufs colorés achetés la veille, yeah ! 

On rentre en vélo côté côte, l'eau du pacifique y est turquoise et les vagues viennent s'entrechoquer sur les rochers en mode Bretagne, super beau, super chaud. On reprend nos vélos, super hard ! On finit les côtes à pied à pousser nos vélos sous cette chaleur écrasante.

On passe au « supermercado » acheter un « pack » de bière pour venir ajouter un dernier « Pack » à notre série concept « Pâques à Pâques ». Je tente d'improviser un peu d'espagnol pour acheter les bières, un grand moment mais ça marche quand même, je ressors du supermarché le pack sous le bras. 

Direction la côte ouest en fin d'aprem pour un spot idéal pour observer le coucher de soleil. Une herbe bien grasse très verte, des bières & des chips en attendant le coucher de soleil qui s'incruste entre les grosses statues, ça tue ! Un émerveillement de plus en si peu de temps. Il y a (comme les chevaux) pas mal de chiens câlins en liberté et le lieu est très silencieux malgré le monde autour ! Superbe moment !! 

La nuit tombe, un ciel ultra ultra étoilé se découvre, wouahh. Grosse frayeur à un moment, les chiens « chassent » une dizaine de chevaux qui galopent dans notre direction sur l'herbe (dans le noir) et nous frôlent à quelques mètres à pleine vitesse, normal. 

Rentrons nous coucher face à l'océan, on évite deux/trois chevaux grâce à la lampe torche du portable, escortés par un chien qui prend son rôle à cœur, et tout ça, toujours le sourire aux lèvres.