Pdj rebelotte devant la cheminée, incroyable ! Les gens avaient encore laissé la place, on doit être les seuls à aimer les cheminées. On n’a plus de pesos argentin sur nous et nous voulions emprunter aujourd'hui le « train du bout du monde » qui se trouve – évidemment – dans la « gare du bout du monde », ça a vraiment un petit côté conte de fée.
Je pars donc en quête d'un distributeur. Notre hôtel étant un peu excentré, je marche 3kms pour en trouver un derrière une porte grillagée ultra-sécurisée, derrière le supermarché local, ok… Je tente de retirer avec nos 4 cartes différentes, impossible ! Je découvre & vis alors la situation dont on avait déjà entendu parler : en Argentine, les distributeurs sont souvent vides et ne peuvent plus donner de cash !!
Il est bientôt 12h45, je suis loin de l'hôtel & sans pesos et le taxi devant nous emmener à la gare du bout du monde est censé arriver à 14h20. Claire m'attend à l'hôtel et je n'ai aucun moyen de la prévenir que la mission « thune » va s'avérer plus compliquée que prévu !
Je demande mon chemin vers une autre banque - dans un espagnol très très approximatif - et marche dans la direction indiquée, elle aussi très très approximative… Ne voyant rien à l'horizon, j’accélère le pas et commence à courir. Je redemande l'info à mi-chemin (m'éloignant encore de l'hôtel), des ouvriers m'indiquent qu'il y a une banque mais super loin genre 6/7kms. Déjà trop avancé, je ne veux pas revenir bredouille, je cours encore et me farcis les kilomètres sans m'arrêter. Il est 13h20…
J'arrive à une grosse banque Tierra Del Fuego, 5 distrib’, ça devrait le faire ! Rebelotte, AUCUNE de nos cartes n'arrive à extirper de précieux pesos. Je prends un ticket d'attente mais la queue n'avance pas, fuck it, il faut que je rentre, ça fait déjà 1h30 que je suis parti & Claire va s'inquiéter.
13h30 et 12kms à parcourir, pas le choix, je cours et donne tout ! Ça monte, les rues du retour sont escarpées, je me fais parfois courser par quelques chiens, la pluie me fouette le visage. Je passe par de beaux paysages mais arrive rouge & transpirant, à bout de souffle, à notre hôtel du bout du monde. On ne peux pas faire plus « au bout » là.
Claire me voit revenir l'air défait, elle avait eu le pressentiment que cette journée ne serait pas aussi simple.
Pour retourner dans le centre-ville gratuitement, heureusement il y a la navette de l'hôtel, tant pis pas de train spécial pour cette fois.
On retire – enfin – des pesos dans le centre et retrouvons nos 2 lits perchoirs dans l'auberge. Nos voisins sont encore là. On sympathise avec un autre couple de baroudeurs expérimentés très cool (Franck & Monique) et nous endormons refaits de toutes ces émotions pour une dernière nuit à Ushuaia.
