Levés vers 7h30, un peu à la bourre car nécessité de prendre le taxi au max max à 9h pour attraper le bus de 9h31 pour le nord du Chili. Pdj vite vite réalisé, on peut faire cuire ses œufs comme on le souhaite donc on choisit l'option « à la coque », ça prend moins de temps & ça nous fera moins de vaisselle. Claire prend quelques news de ses parents. Vers 8h45, je retourne à la chambre pour récupérer tous nos bagages, et là, en voulant ouvrir la porte : la clé se casse en deux dans la serrure !! Je retourne paniqué vers Claire, toujours au tel, que faire ?!!! La fille de l'hôtel me répond confuse que d'autres touristes ont cassé le double hier et qu'elle n'a pas eu le temps d'en refaire une nouvelle…
En gros, on est un peu dans la merde et ça urge car on doit partir dans les 5 minutes attraper un taxi et courir prendre le bus… !! Je commence à tenter d'ouvrir avec une carte bleue, mauvaise idée… la nana tente avec un tournevis, marche pas non plus, plus qu'une solution : défoncer la porte au pied ! C'est une porte en bois, ça devrait le faire…
BAM, premier coup, la porte tremble mais ne cède pas. Je tente à l'épaule, moins efficace. Plus que quelques minutes avant d'être vraiment à la bourre.
Je tente et retente, presque, sur un des coups je frappe la poignée en métal. Plus le temps, dernier essai, je prends plus d'élan et donne tout ce que j'ai. La latte centrale de la porte explose, on passe la main à travers la porte et tournons la poignée. Drôle de mélange de sentiments : culpabilité d'avoir ruiné la porte d'une chambre d'un petit hôtel sympa, satisfaction de pouvoir récupérer nos bagages et stress de devoir tout faire maintenant pour ne pas rater le bus. Go !
On essaie de se commander un Uber car l'hôtel est un peu dans un coin perdu et dur de toper un taxi par là. 7 minutes d'attente, c'est la merde ! Par miracle un taxi passe, on l'arrête, on annule le Uber et prévenons le taxi de la situation, rapido !
Le taxi fonce, zigzague entre ses confrères pour sauver la situation. Il trouve même le temps de jouer le guide en nous montrant du doigts les principaux monuments. Il nous dépose in-extremis à un raccourci (passage par les couloirs du métro) pour rejoindre les bus, je traîne la patte, mon pied droit me fait mal mais pas le temps de penser !
On arrive 5min avant le départ du bus, balançons nos sacs et nous installons sur nos sièges très conforts. C'est parti pour 24h de bus direction le désert de San Pedro de Atacama !
Après quelques heures, premier stop, un petit Monsieur rentre dans le bus pour vendre ses empanadas faites maison et encore toutes chaudes, on en prend 2 à 1500 pesos l’unité (2€), délicieuses & consistantes. Les empanadas sont énormes ici.
Paysages rocailleux, poussiéreux et sublimes.
Plus les heures avancent, plus mon pied me fait souffrir, impossible de mettre mes baskets, chaque pas est un couteau qui me saisit le plat du pied… ! 2ème stop à La Serena, on sort pour aller aux toilettes. Ils sont payants & c'est aussi possible d'y prendre une douche pour les voyageurs pressés ou longue distance, bien vu ! Je boîte et me traîne aux toilettes.
Dans le bus Claire me fait un bandage badigeonné de baume du tigre (#astuce #çaarracheunpeu) et je troque baskets contre claquettes, ça soulage un peu.
Le conducteur nous avertit de bien faire attention à nos petits sacs car il y a pas mal de vols. Un couple s'embrasse goulûment depuis 3h devant nous hehe. Les heures défilent, il y a des films, les sièges sont confortables et on a même le droit à un petit cookie bien sec avec un petit jus de fruit bien sucré.
Je ne peux quasiment plus poser le pied au sol, je craque un peu & j'en pleure de rage ; c'est si frustrant d'avoir fait tout ce chemin jusqu'en Amérique du Sud et de mettre en péril tout notre voyage à peine arrivés pour une connerie de porte d'hôtel !! Claire me réconforte bien, on s'écoute un peu de musique latinos via la radio du bus qui colle bien au décor et on noie notre stress avec des mini Toblerones fondus : c'est encore meilleur !!
Un splendide coucher de soleil sur les montagnes nous redonne le moral, c'est beau, on verra bien demain pour le pied. Adios !