Journée à Mui Ne, levés 5h30 pour aller faire la balade des « Fairy Stream » aux aurores, une promenade d'une grosse demi-heure les pieds dans l'eau. On arrive vers 7h15, il y a déjà des gens mais peu donc l'endroit est encore empreint de sérénité.
On enlève nos tongs, le début du chemin est gadoueux avec des détritus mais c'est agréable de marcher sur cette vase molle et rouge. Après 5min de marche, le paysage est déjà beaucoup plus beau : sur la gauche le sable rouge recouvre les monticules de roche blanche, sur la droite des palmiers et de la végétation luxuriante, personne devant, personne derrière, on souffle un peu et on kiffe beaucoup. Au cours du chemin, l'eau atteindra parfois nos genoux, parfois l'eau est aussi un peu dégueu mais on en prend plein les mirettes. On croise aussi quelques vendeurs dont un qui écoute encore de la techno hyper kitsch et hyper fort, à en faire trembler les palmiers, mais c'est marrant. Au bout de la balade une petite cascade (une « cascadounette »), fin de la promenade. Sur le chemin du retour, ça commence à se remplir de monde et il n'est que 8h du matin, on ne regrette pas de s'être levés aussi tôt. On s'arrête prendre quelques photos en haut des roches, vu d'en haut le paysage est cool car le ruisseau de sable rouge que nous avons emprunté serpente entre les palmiers. On observe dubitativement des chinois prendre 14 fois la même pose, on se demande vraiment ce qu'ils font de toutes ces photos.
Fin de matinée, direction les dunes de sable rouge au nord de Mui Ne, on a laissé notre argent à l'hôtel mais il nous reste juste assez pour un aller en bus, on verra pour le retour. Avant d'arriver, notre bus a un accident, une jeep lui rentre dedans à l'arrière : ça discute, ça téléphone, ça négocie sec derrière le bus… Le conducteur de jeep file un petit million de dongs (35euros) au chauffeur, ils se serrent la paluche et on n’en parle plus : bien mieux et plus rapide qu'un constat en France, « des dongs et ça repart ».
Arrivés aux dunes de sable rouge, une foule de vendeurs tentent de nous louer leur bout de plastoc en guise de luge, mais non merci… (niet mister viet’) ! La première côte est pleine de détritus mais une fois en haut une superbe vue s'offre à nous ! C'est beau des dunes. On s'écarte un peu et marchons 15min sur le sable « chaud pas encore brûlant ». On est maintenant (presque) seuls, c'est beau, c'est plus orangé que rouge mais très paisible ! On tente de descendre une dune sur les fesses, gros fail, on reste enfoncés dans le sable. Les grains de sable chauds perlent comme des paillettes rouges entre nos doigts de pieds, quel kiff !
Retour dans le centre ville un peu galère car plus de quoi payer le bus, on se fait arnaquer par deux scooters qui nous ramènent en passant par la case distributeur de billets of course. Check out : on doit changer d'hôtel car l'actuel est complet ni aucun bus (complets aussi) pour changer de ville, merci encore une fois le nouvel an asiat', jamais plus hein. On booke un peu forcés une « deluxe room » dans une guesthouse.
Aprem plage, on arrive à squatter ni vu ni tout nu une plage d'hôtel de luxe, après s'être fait rembarrer 5min plus tôt à l'entrée (nous avons bien contourné). Installés sous notre petit palmier, comme 2 pauvres sur une plage de riches à bouffer nos chupa-choups achetées sur le chemin. Très bon moment, le coucher de soleil en prime.
Go hôtel, on s'installe dans notre vraie-fausse deluxe room aux allures de motel. Le personnel est sympathique mais l'appellation de chambre est trompeuse : salle de bain glauque, ventilateur mal réglé et pas une petite bouteille d'eau offerte, tant pis.
En quête d'un restau on applique une méthode qui faisait ses preuves en Thaïlande : suivre les odeurs et les locaux. Bingo, un lieu bondé qui sent bon le bo bun. On se pose sur des mini-chaises devant notre mini-table, entourés de mini-viets, et on a maxi-faim ! Riz à l'ail, nouilles au poulet et gros hotpot qui tue, miam & re-miam !! On se pète le bide, good night !
