Levés vers 6h45 pour partir tôt au « milieu du monde » à 2h de Quito, un monument situé en latitude 0'0'0 à l'emplacement exacte du « centre du monde », le long de la ligne équatoriale. Nous pensions partir bien tôt mais on nous a servi le petit dej de l'hôtel bien à la bourre...
1er bus vers 8h30 (ou plutôt « Metrobus », leur ligne publique reliée aux lignes électriques), pendant 45 minutes (à seulement 0,50 dollars pour nous 2) jusqu'au terminal Ofelia, puis re-bus pendant encore 45 minutes (re 0,50 dollars pour 2) jusqu'à l'arrêt « Mittad del Mundo » (milieu du monde). On a eu le droit pendant ce long trajet aux 10 000 vendeurs qui se sont succédés. Sur le chemin, rigolo aussi de constater qu'ils font un mix english-spanish en écrivant « Burguer » sur beaucoup d'enseignes (mix entre hamburgUesa & burger). On a de la chance sur le temps, un grand ciel bleu.
Arrivée vers 10h30 au musée / monument, pas beaucoup de monde, 5 dollars l'entrée par personne. Une grande et belle allée mène au fameux centre du monde. Ça fait tout drôle de voir la ligne séparant officiellement l'hémisphère nord du sud. On s'amuse bien sûr à passer de l'un à l'autre et à faire plusieurs fois le « tour du monde » autour du monument, on voulait le faire 30 fois pour nos 30 ans mais on a un peu eu la gerbe dès le 3ème tour, ce sera donc suffisant. C'est tout autant marrant de se placer chacun sur un hémisphère, bref on est un peu comme 2 gosses.
Il y a aussi un petit musée avec l'incontournable nouveau tampon sur nos passeports et plein d'expériences scientifiques illustrant les bizzareries du lieu (exemple : l'eau s'écoulant dans 2 sens inverses selon l'hémisphère). Petit bémol : les hôtesses d'accueil du musée, en habits traditionnels, paraissaient bien blasées de leur job, un peu middle. Il y a aussi un petit challenge en mode fort-boyard qui consiste à faire tenir un œuf en équilibre sur un clou mais l'œuf était cassé donc bon.
Re 1h30 de bus retour après ce moment bien marrant. Direction le grand marché de la ville « La Carolina », bien bien aéré & lumineux, moins « tassé » que les autres marchés visités. Étales toujours aussi bien achalandées, ça donne trop envie ! D'autant qu'on est toujours pas totalement remis de l'intoxication alimentaire donc des fruits feront du bien. On se prend des mûres super grosses, super acides mais super bonnes, des pommes rouges, des avocats et des fruits de la passion. Ensuite on se prend un délicieux poisson frit, ça tombe bien les fish & chips de Londres commençaient à nous manquer. Il y avait aussi encore les énormes plats d'Hornado de cochon.
On se met ensuite en mission de traverser plusieurs quartiers de la ville à pied comme à Buenos Aires. On n'a plus beaucoup de batterie pour Maps.me mais ça va le faire. On passe par un beau quartier d'affaires genre La Défense puis arrivons dans un immense parc. On s'y perd et découvrons de beaux espaces plein de vie : terrains de basket nickels, terrains de rugby, une belle piste d'athlétisme d’un bleu éclatant, un terrain de foot, de splendides arbres aux fleurs roses, un mini lac où faire du pédalo. Il y a aussi un grand jardin botanique (3,5 dollars l'entrée par personne). À l'intérieur de ce dernier, les 4 climats du pays, allant du jungle tropical au désert aride, y sont reconstitués avec une collection impressionnante d'orchidées, de cactus, de quinoa, de plantes rouges / jaunes / roses… et même un mini jardin japonais avec sa grande collection de bonzaïs. Super relaxante balade qui vaut son prix pour qui veut s'échapper un instant du tumulte de la ville.
Ensuite 1h de marche à la recherche des meilleurs chocolats du monde ! On arrive devant ce que nous pensions bien être la chocolaterie Pacari, dans un beau quartier chic mais la devanture semble bien bien fermée. On tente quand même de frapper à la porte, rien. On tente au hasard un coup de sonnette et entendons quelqu'un arriver pour nous ouvrir. Cette personne souriante nous invite à rentrer. Nous ne sommes en fait pas du tout dans la chocolaterie mais au siège dans les bureaux de la marque lol ! On s'est plantés d'adresse, la chocolaterie se situe, elle, dans la partie sud de la ville ironiquement proche de notre hôtel en plus. On leur demande quand même naïvement si l'on peut acheter du chocolat ici, la gentille dame nous répond qu'ici c'est plutôt pour l'export ou pour des quantités à partir de 1500 dollars, mais elle va quand même se renseigner, sympa ! Bingo c'est bien possible et exceptionnellement au prix de l'export aux entreprises. On prend 7 tablettes de leur plus grand chocolat pour 19 dollars au total (ils ont reçu plus de 200 récompenses internationales dont le « meilleur chocolat du monde » en 2012 / 2013 / 2014 / 2015…). Prouesse notamment réalisée avec leur chocolat 100% cacao. On va se régaler ! On n’en revient surtout pas de cette chance d'être reçus comme des rois, nous qui sommes chez eux comme 2 pouilleux avec mon jogging ultra tâché, nos cheveux gras et notre sac de mûres de ce midi qui est en train de fuir sur leur splendide table en bois dans la business room. Le rêve ne s'arrête pas là puisqu'en discutant de possibles opportunités de vente à Paris via quelques contacts à nous, on rencontre Pedro le responsable des ventes internationales, le gars hyper sympa et qui redescend avant de partir nous offrir un gros sac rempli de plein de tablettes (au jasmin, à la rose des andes…). Trop cool ces mecs, miam miam.
Retour ensuite à l'hôtel mais un différent d'hier. Nous faisons le check-in au Masaya hôtel (qui fera sourire Vianney s'il nous lit même si sans vouloir moucharder l'accueil n'était pas hyper agréable). Le lieu est immense et sublime dans une grande maison style colonial rénovée et les dortoirs sont hyper bien conçus. Soirée posés au restau de l'hôtel où joue un musicien. On se picore quelques courses achetées plus tôt et gratifions le chat de l'hôtel d'une boîte de thon qu'il ne finira pas : cha'le ingrat ! Good night après cette merveilleuse journée.