On est un peu à la bourre pour prendre notre bus, le rdv est à 7h30 devant l'agence et on y passe vers 7h45 sans voir de bus. On ne sait même plus exactement où se trouve l'agence, sûrement fermée à cette heure. Ça sent le roussi. Notre tuctuc arrive au bout de l'avenue sans avoir trouvé non plus l'agence. Il doit faire demi-tour mais a un problème de moteur, on commence à stresser et changeons de tuctuc en mode rapido avec nos gros backpacks. En refaisant l'avenue, un gars nous interpelle en chemin et nous fait signe de le suivre, nous irons donc en fait en mini van choper notre bus à Thumbes à 2h de Mancora. Bon bah go pas le choix.
On rattrape un peu notre nuit dans le mini van et arrivons au terminal de bus CIFA vers 9h30 pour choper le bus de 10h. Là on présente à la petite dame du comptoir notre ticket / voucher délivré par l'agence : la grosse grosse loose, il n'y a aucun bus à 10h comme prévu, nous devrons attendre 5h à la gare pour prendre le bus de 13h45 et arriver en Equateur vers 22/23h du soir (au lieu d'une arrivée à 16h payée au prix fort à l'agence de Mancora) ! En gros on s'est bien fait roulés par l'agence nous ayant promis 8h de trajet au total et une arrivée de jour (mieux en Equateur pour des raisons de sécurité). Après plusieurs coups de fil et engueulades avec l'agence, la dame du comptoir servant gentiment de négociatrice, l'agence nous propose de prendre 4 taxis différents jusqu'à la frontière puis de racheter nous-mêmes un nouveau billet côté Equateur, le tout dédommagé 30 dollars (même pas la moitié du prix payé). Nan mais cimer quoi !
On refuse et finissons par nous motiver à rentrer à Mancora (en re-payant 20 soles) pour demander le remboursement total, c'est re-parti pour 1h30 de mini van en sens inverse, gros fail, nous essaierons de passer la frontière par nous-mêmes demain matin avec le bus de 8h. Quand on a acheté nos billets hier, on pensait acheter directement à la compagnie de bus CIFA et non à une agence de voyage (ce qu'on ne fait jamais habituellement), on s'est fait bien avoir par une devanture trompeuse.
Retour à Mancora, la queue entre les pattes mais bien décidés à se faire rembourser par l'agence. On y passe d'abord, la même nana tête à claque (que Claire n'avait déjà pas sentie la 1ère fois) ne veut rien entendre « mais pas de souci, allez voir la police ».
On va donc expliquer notre cas au commissariat de la police touristique. Dans le commissariat, les flics regardent la fin du match France-Croatie, ça se sent que notre histoire ne les passionne pas, ils envoient 2 policières avec nous jusqu'à l'agence qui ne peuvent pas marcher plus lentement je crois et ne semblent pas avoir capté le problème.
À l'agence, on assiste à un sketch qu’on aurait trouvé comique s'il n'était pas tragique pour notre portefeuille : entre la gérante 100% de mauvaise foi pleurnichant et les 2 policières pas vraiment du tout de notre côté, autant dire qu'on commençait à voir notre argent nous passer sous le nez en même temps que la moutarde y montait.
Après un bluff plutôt réussi de faire semblant d'appeler l'ambassade, plusieurs engueulades et d'avoir fait fuir plusieurs de leurs potentiels clients, la gérante de mierda accepte de nous refaire un billet pour demain départ à 8h & dédommagement de 20 soles que nous devrons utiliser pour nous rendre par nous-mêmes à Tumbes. On aurait préféré être remboursés pour gérer par nous-mêmes mais soi-disant impossible selon les flics bien bernés par l'autre connasse. Bref, on le sent moyen moyen pour demain mais on espère que ça le fera quand même.
On retourne donc au camping, le proprio rigole en nous voyant revenir, on est bien contents aussi de retrouver leur petit chien mignon et la tente super confortable !
Pour se remettre de cette énergie dépensée et puisqu'hier nous n’en avions finalement pas vraiment profité : on va lézarder le reste de l'après-midi sur la plage. On achète à des gars des petites boulettes de beurre de cacahuète aux céréales, pas mal.
L'eau est chaude, le soleil tape. Il y a malheureusement une tortue (morte) échouée sur la plage et on se construit des tranchées dans le sable comme 2 gosses pour stopper la marée montante. Fin d'aprem relax.
Soirée, on part en quête d'un petit stand de pizza ambulant (le gars a installé un four à l'arrière de son scooter), on achète quelques provisions pour demain et dégustons cette bonne pizouille dans la tente. Demain levés tôt, good night.