J.17 (14.01) : french baguette, radis-pastèque et dimanche sur le Mékong.

Huay Xai - Pak Beng

Presque grasse-mat', le bateau est à 11h30 et le port est à 15min de marche, on a le temps…

9h, check-out, on marche vers le port acheter nos billets de slow-boat (210 000 kip sur place versus 235 000 kip à l'hôtel). Billets en poche, on se pose sur une terrasse en hauteur pas trop loin pour le petit-déjeuner : fried-rice chicken & café pour moi, et « French Baguette chicken » & « tomato shake juice » pour Claire. J'ai eu plus de chance, ses plats n’étaient pas extra.

Vers 11h on embarque dans le slow-boat, on prend 2 places à l'avant au milieu des laotiens, plutôt qu'à l'arrière avec de petites tables pour les touristes, ça nous va bien comme ça. Les gros sacs sont mis en soute, go c'est parti pour 2 jours de bateau jusqu'à Luang Prabang en s'arrêtant passer la nuit à Pakbeng ce soir. 

On achète deux paquets de chips sur le bateau (30 000 kip les deux, beaucoup plus cher que sur la terre, normal !). Cette monnaie est rigolotte, toujours l'impression d’acheter un appart quand tu veux un paquet de chips. Claire qui dit « faut vraiment qu'on se fasse des treks » en finissant d'engloutir le paquet de chips, c'est devenu l'équivalent de son « faut vraiment que j'aille au sport » mais en version laotienne, ahah.

Les 6h de bateau de la 1ere journée sont géniales : paysages à couper le souffle, on voit la nature dans son état sauvage & brut, quelques pêcheurs & vaches de temps en temps sur la rive, un speed boat nous rattrape pour déposer quelqu'un sur notre bateau à la manière d'un bus maritime. Nos voisins de siège laotiens mangent un curieux fruit ressemblant à un radis et nous en proposent un, la chance ! C'est blanc et a en fait une consistance de pastèque en un peu plus farineux et ressemblant extérieurement à un radis, j'aime bien. Il y a aussi plusieurs enfants laotiens autour, vraiment mimi. Loi des séries : je me re-re-re-cogne la tête pour la 3ème fois en 2 jours, pourtant c'est pas comme si je faisais 2m de haut mais maintenant je ferai gaffe.

17h30, coucher de soleil splendide, le bateau arrive au stop pour la nuit : la ville de Pakbang. Beaucoup ont réservé une chambre depuis le bateau, nous on marche un peu, village assez pauvre à droite, bungalows plus luxueux à gauche. Les guesthouses sont toutes assez jolies, les couleurs pastels se répondent sur fond de montagne. On flash tous les deux sur une auberge avec un bel escalier en bois, 60000 Kip la nuit (6€) c'est rien et la chambre est impeccable : on aura payé plus cher en chips qu'en chambre…

On retourne sur le petit port admirer le coucher de soleil : les conducteurs de bateau prennent leurs douches dans le Mékong (on tourne la tête quand ils changent leurs slips pour éviter l'incident diplomatique). Les laotiens n'ont pas fini de s'activer, plusieurs bateaux à décharger. Ils s'affairent à un rythme effréné, éclairés par le reflet orangé du soleil couchant sur le Mékong. Les bateaux sont alignés côte à côte, une vraie communauté de travailleurs au teint bruni par le soleil. 

19h, nuit noire et laotiens encore au travail, on quitte le port vers les petits bouibouis qui sentent bon. On tente une saucisse, un bout de poulet et du sticky rice. Révélation culinaire du jour : cette saucisse est aux herbes (ail, persil chinois et citronnelle), une des meilleures qu’on ait mangé de notre vie (après celle de la boucherie marguerite ou celle cuite aux céments de vigne à Salles-d’Aude). Le poulet est aussi à tomber, qui l'eût cru dans ce bouiboui perdu en flan de montagne mais le verdict est sans appel : d'un moelleux incomparable au petit goût braisé et à la peau finement croustillante. On paie -volontairement- cinq fois le prix pour ce repas 5 étoiles sous les étoiles (le ciel est magnifique). On termine la saison 4 de Peaky Blinders et au lit !