J.244 (29.08) : les animaux fantastiques de la Macarena.

BOGOTA - LA MACARENA

Levés assez tôt mais relativement tranquilou pour notre vol vers la Macarena car l'aéroport est assez proche du centre historique. Bon petit dej' puis on voulait toper nous-mêmes un taxi dans la rue mais le gars de la réception de l'hôtel insiste pour nous en commander un qui arrive au final bien à la bourre, 1er coup de stress. 2ème coup de stress, le même gars de la réception nous avait assurés que l'aéroport était à « à peine 30 min » de l'hôtel mais on se retrouve en 10 min totalement bloqués dans les bouchons, le taximan nous dit bien de ne jamais croire ce genre de types lol merci pour la prochaine fois. Le taxi est obligé de slalomer comme il peut pour gagner un peu de temps. 3ème coup de stress, c'est la première fois qu'on a oublié dans le feu de l'action de préciser au taximan la compagnie & destination et naturellement on s'est dirigés vers le mauvais terminal, à ce moment là on pense bien rater notre vol… ! 

On arrive seulement 1h avant le décollage et fonçons en courant vers les comptoirs de check in. Ce stress nous rappelle notre « presque » ratage de vol pour l'Ile de Pâques. Heureusement, personne dans la file d'attente, les hôtesses ont l'air bien moins stressées que nous, moment de suspens aussi lors de l'enregistrement des bagages en soute (qui apparaissaient comme non compris dans le prix des billets). Ouf, on s'enregistre & pas de supplément, c'était vraiment moins une sur ce coup ! Security check vite passé, on embarque, yes ! L'avion Satena est étrange, assez petit (30 places au total) avec d'énormes hélices à la place des turbines habituelles, un peu comme un mix entre un petit coucou & les avions longues lignes. 

Arrivée à 10h20 à la Macarena, ancien territoire des FARC & ex lieu de production de cocaïne. L'arrivée au beau milieu de cette forêt, dans ce petit aérodrome est impressionnante, ça donne un peu l'impression d'être des clandestins ou trafiquants arrivant incognito dans une base secrète perdue dans la forêt. 1ère surprise dans « l'aéroport », nécessité de payer une taxe de 39 000 $ par pers pour entrer dans la ville. 2ème surprise, des militaires partout, partout, partout, ancien territoire de guerre oblige. 3ème surprise, c'est la première fois du voyage qu'on s'aperçoit qu'ici c'est quasi impossible d'improviser et que tout est contrôlé donc obligés d'avoir un guide. On doit d’ailleurs être les seuls de l'avion – ou presque – à ne pas avoir booké un tour avant de venir et à ne pas être accueillis par un guide. Heureusement, nous avons sympathisé avec Andrew, un Néo Zélandais, qui nous présente à son guide, qui lui nous trouve une guide, Carolina, pour nous épauler. Elle nous propose un hôtel (il n'y en a pas non plus 10 000 ici) & un programme d'excursions pour aujourd'hui & demain, avant de reprendre notre vol après-demain. 

Notre objectif, comme tous les touristes venant dans ce coin perdu, est d'aller voir la « plus belle rivière du monde » Caño Cristales. Avant cela, obligés d'aller visionner une petite vidéo « consignes à respecter » pas loin à l'issue de laquelle on nous remet un 2ème bracelet (le 1er certifiant s'être acquitté de la taxe) certifiant « avoir bien visionné la vidéo ». Pour aller voir la rivière enchantée, la crème solaire est interdite ainsi que les bouteilles d'eau (merci les camel packs) ou bien encore les répulsifs moustiques. La plupart des groupes iront cet aprem voir une mini rivière colorée en preview de demain mais impossible pour nous car notre guide n'a pas le temps de demander une autorisation spéciale car nous n'avions rien booké à l'avance, ce sera plutôt le « Caño Piedra » aussi un petit aperçu des fameuses algues rouges de la région suivi d'une baignade, va pour ça ! Avant cela, on passe à l'hôtel poser nos backpacks. Notre chambre tout en bois inclus un balcon avec hamac et il y a beaucoup BEAUCOUP de bêtes & moustiques ici, heureusement nous avons notre moustiquaire avec nous. 

Dej très bon dans un bouiboui proposant d'habituels almuerzos : soupe de maïs puis second plat à base de poulet ou de poisson. À 14h, le guide de la balade du jour, envoyé par Carolina, passe nous chercher au restau. On monte à l'arrière du pick-up avec lui, il est très sympa. Il y a aussi avec nous 2 philippins, un coréen (en voyage depuis déjà 500 jours) et un iranien, tous hyper sympa ! Pendant le trajet, Claire sursaute lorsqu'elle sent d'un coup le carton à ses pieds bouger, il y avait plusieurs poules dedans haha ! 

1er stop, une ferme. En y rentrant, surprise, on apprend qu'il s'agit d'un refuge pour animaux oubliés/perdus/maltraités. Les animaux sont tous ici en liberté, on aperçoit d'abord 2 incroyaaaables perroquets d’un rouge éclatant, le genre de « cliché » de perroquet qu'on s'imagine. Vraiment splendides et pas du tout craintifs, c'est d'autant plus beau de les voir heureux en liberté ! Bref coup d'œil sur le droite, on voit passer un gros paon aux plumes bleues puis un 2ème, puis de drôles de petites bêtes poilues comme à Iguazu au Brésil. Le clou du « spectacle » qu'on attendait encore moins : un rayonnant toucan, aux couleurs presque surnaturelles, vient se poser juste à côté, incroyable cette ferme aux animaux fantastiques. Le toucan picorera des bouts de banane dans la main de Claire. Il y a aussi des chiens, des chats, des poules… & des perroquets verts. 

Next stop, balade où on aperçoit les fameuses algues rouges endémiques à la région, appelées « Macareña », le guide nous apprend plein de trucs intéressants sur les plantes puis on enchaîne avec une petite heure de baignade rafraîchissante en rivière. On sympathise bien avec nos compères de pick-up. 

Dernier stop, on nous amène à un spot incroyable sur un plateau pour admirer le coucher de soleil, une vue à 360° au milieu de paysages surnaturels : des plaines vertes épurées d'habitations et ponctuées de quelques palmiers & forêts. Que c'est beau & serein. 

Retour en ville le soir, on part en quête d'un restau, il n'y a vraiment pas grand-chose ici, on finit par trouver un truc vraiment pas ouf, avec burger bof bof mais « ça passe ». Good night.