Cette nuits, nous avons connu notre première averse tropicale. Comme un train qui arrive en gare, ces un grondement sourd qui a annoncé le déluge, heureusement de courte durée. Debout pour le lever du jour, je vois peu à peu le paysage se découvrir. Un immense kapokier trône à une centaine de mètres de la terrasse. Reposoir idéal pour bon nombre d’oiseaux. La terrasse de l’Utopia est à hauteur de canopée. Tout la construction est en bois. On a l'impression de faire parti de la famille Robinson. La rivière qui coule en contre bas a gonflé pendant la nuit. Avec la brume qui couvre les sommets, l'instant est empli d’une profonde sérénité.
Nous partons à la journée pour une randonnée vers le site de Semuc Champey. Un canyon dans lequel l’eau fait une suite de bassins entre deux falaises vertigineuses. Nous longeons d'abord la rivière et les plantations de mais et de cacao. Nous croisons beaucoup de femmes, toutes en habit traditionnel. Robe longue plissée sombre et un tricot de couleur plus chatoyante. Certaines font la lessive dans la rivière, d'autre mènent des enfants à l'école. A chaque Buenos dia, on nous répond avec un grand sourire par un bueno mais la langue locale est le q'eqchi,Un dialecte maya.
Nous escaladons en suite la falaise à travers une épaisse forêt sur un sentier de plus de 500 marches pour finalement arriver à un observatoire qui surplombe le site.
C'est le seul endroit qui permet de prendre la mesure de la beauté des lieux. L'effort en valait la peine. En bas de ces tombants calcaires, la rivières dessine des piscines en cascades. Traçant des arabesques qui servent de barrages.
Il est temps de redescendre pour une baignade bien mérité au milieu de petits poissons qui nous picorent les pieds et les jambes façon fish pédicure.
Sur le retour nous discutons avec un jeune garçon qui travaille comme guide. Il maîtrise L'anglais et connaît quelques mots de français. Il a 14 ans. Ici les enfants sont au travail très tôt. Nous en verrons certainement beaucoup.