Nous partons à la journée pour une rando guidée par un natif. Après deux heures de pirogue nous arrivons au village de Boca de Jagua. A notre grande surprise, la communauté a bénéficiée d'une aide de l'Europe pour développer le tourisme communautaire. Construction de logements supplémentaires, aménagements de parcours en forêt et formation à l'accueil. Alexandro, notre guide, est un jeune Embera très engagé au sein de son village. Ses premiers mots me surprennent. Ici nous ne sommes pas pauvre. Le village est un ensemble de cabanes sur pilotis à flanc de colline. On y monte par un tronc dans lequel les marches sont creusées. Au sol, le riz sèche sur des grandes toiles pour être, ensuite pile. La farine servira à la confection des tortillas. Nous ne nous attarderons malheureusement pas dans le village et nous prenons rapidement la direction de la forêt. Il nous faut d'abord longer la rivière et traverser les champs de banane et de yuca, équivalent de la patate douce.
We leave for the day for a hike guided by a native. After two hours of canoeing we arrive at the village of Boca de Jagua. To our surprise, the community has benefited from help from Europe to develop community tourism. Construction of additional housing, forest route development and reception training. Alexandro, our guide, is a young Embera very committed to his village. His first words surprise me. Here we are not poor. The village is a set of huts on stilts on the hillside. It is climbed by a trunk in which the steps are dug. On the ground, the rice dries on large canvases to be, then pile. The flour will be used to make tortillas. Unfortunately, we will not linger in the village and we quickly head for the forest. First we have to go along the river and cross the fields of banana and yuca, equivalent to the sweet potato.
Avec les pluies nous pataugeons, pieds nus, dans 20 cm de boue. Une épreuve pour Nath. Une fois réellement en forêt. nous partons à l'assaut d'une colline. Entre chaleur et humidité nous ne tardons pas à être trempés. Bois de construction, palmes pour les toits et les cordages, collection impressionnante de fruits et pharmacopée, Alexandro nous donne un petit échantillon de ce que leur apporte la forêt. Au sommet de la colline trône un carbet. Nous nous posons là. D'un côté comme de l'autre, le paysage est infinie. A l'ouest le bleue, à l'est le vert. La rencontre des mondes aquatiques et sylvestres où nous ne sommes que d'insignifiantes fourmies. De retour au village, en fin d'après midi, nous échangeons sur les croyances et la mythologie Embera. Ici, les croyances ancestrales n'ont pas été trop polluées par les évangélisations. On croit en un créateur mais aussi en une nature puissante. La magie est souvent sous entendue et le shamane fait office de psychologue, de guérisseur et aussi d'intermédiaire entre les mondes. Difficile de faire la part des choses entre folklore pour touristes, en l'occurrence nous et vraies croyances.
With the rains we wade, barefoot, in 20 cm of mud. An ordeal for Nath. Once actually in the forest. we set out to attack a hill. Between heat and humidity we soon get soaked. Construction wood, palms for roofs and ropes, impressive collection of fruits and pharmacopoeia, Alexandro gives us a small sample of what the forest brings to them. At the top of the hill sits a carbet. We're here. On both sides, the landscape is endless. To the west the blue, to the east the green. The meeting of aquatic and forest worlds where we are only insignificant ants. Back in the village, in the late afternoon, we exchange on Embera beliefs and mythology. Here, ancestral beliefs have not been too polluted by evangelizations. We believe in a creator but also in a powerful nature. Magic is often implied and the shaman acts as a psychologist, healer and intermediaries between worlds. It's hard to tell the difference between folklore for tourists, in this case us and true beliefs.