El Vallee. Choco, Colombie
Bahia Solano est plus gros que Nuqui. Avec plus de 8000 habitant, c'est une petite ville poussiéreuse et sans intérêt architectural. Pour autant, nichée au creux d'une profonde baie et coincée entre deux montagnes verdoyantes, il y règne une atmosphère paisible. Son isolement l'a préservé des tumultes du pays et la vie s'écoule ici au rythme des retours de pêche.El Vallee. Choco, Colombia
Bahia Solano is bigger than Nuqui. With more than 8000 inhabitants, it is a small, dusty town with no architectural interest. However, nestled in the hollow of a deep bay and wedged between two green mountains, there is a peaceful atmosphere. Its isolation has kept it from the hustle and bustle of the country and life flows here at the rate of fishing returns.
Nous nous intéressons aujourd'hui aux tortues. Nous retournons à el Vallee et son immense plage. Pour arriver à destination, il nous faut reprendre le tuc tuc mais surtout remonter la moitié des 9 km de sable fin. Une fois trouvé notre point de rendez-vous à El Vallé, on nous explique que l 'on va sur le lieu de protection à moto! Nous ne l'avions pas prévu celle là! Nous changeons donc de véhicule pour monter à 3 sur une moto. La plage est effectivement immense. A marée basse nous slalomons nez au vent entre les souches. Après 30 minutes, nous arrivons à un petit groupe de cabanes. Au milieu, la pension de Mama Orbe. Mama, la quarantaine, nous accueille par un large sourire et une grande accolade. Née ici, elle accueille, loin de tout, les routards qui viennent observer les baleines qui passent au large et donner un coup de main pour la sauvegarde des tortues.
We are now interested in turtles. We return to el Vallee and its huge beach. To reach our destination, we have to resume the tuc tuc but above all go up half of the 9 km of fine sand. So we change vehicles to get to 3 on a motorcycle. The beach is actually huge. At low tide we slalom nose to wind between the stumps. After 30 minutes, we arrive at a small group of huts. In the middle, Mama Orbe's pension. Mama, in her forties, greets us with a broad smile and a big hug. Born here, it welcomes, far from everything, backpackers who come to watch the whales that pass off and lend a hand for the protection of turtles.
Présentations faites, elle nous explique la genèse du projet. Cette plage à toujours été un haut lieu de ponte. C'est même le premier site Colombien pour les tortues vertes. Mama est née ici. Il y a encore 10 ans, chaque arrivée était accueillie avec joie par la population. Chair, oeufs, carapaces. Pendants plusieurs mois, une pêche miraculeuse pratiquée depuis des générations par ces populations de pêcheurs. Mais en 2013, dans le sillage d'un mari sensible à la cause animale, et face au constat de la chute vertigineuse des populations, le couple décide de créer une fondation privée. Plus de cuisine de tortue mais la mise en place de couveuses en vue d'augmenter le nombre de petites tortues qui retournent à la mer. La méthode est connue. Elle est pratiquée dans de nombreux endroits et nous en avons visité quelques-uns. Mais c'est la première fois que des populations locales prennent une telle initiative. Bien sur, le manque à gagner est compensé par la contribution des visiteurs. Dario, le mari de Mama, nous fait un cours magistral et passionné sur les tortues. Mode de vie et surtout méthode de protection. La couveuse est un parc autoconstruit avec les laisses de mer. A l'intérieur, les nids sont alignés. On y dépose les oeufs, parfois une centaine, récoltés pendant la nuit. Reste à attendre l'éclosion qui survient une quarantaine de jours après la ponte. Nous relachons aujourd'hui une cinquantaine de tortues vertes, appelées ici tortuga negra. Mais on peut aussi y voir la golfina (olivatre) et la carey (imbriquée). C'est à y perdre son latin.
Presentations made, she explains the genesis of the project. This beach has always been a place of laying. It is even the first Colombian site for green turtles. Mama was born here. Ten years ago, every arrival was welcomed with joy by the population. Flesh, eggs, shells. For several months, a miraculous fishery practiced for generations by these fishing populations. But in 2013, in the wake of a husband sensitive to the animal cause, and faced with the realization of the dizzying drop of populations, the couple decided to create a private foundation. No more turtle cooking but setting up incubators to increase the number of small turtles returning to the sea. The method is known. It is practiced in many places and we have visited a few of them. But this is the first time that local people have taken such an initiative. Of course, the shortfall is offset by the contribution of the visitors. Dario Mama's husband, gives us a masterful and passionate course on turtles. Lifestyle and above all method of protection. The incubator is a self-built park with sea leashes. Inside, the nests are aligned. Eggs, sometimes a hundred, are deposited overnight. It remains to wait for the outbreak, which occurs about 40 days after laying eggs. Today we release about fifty green turtles, called here tortuga negra. But you can also see the golfina (olivatre) and the carey (nested). It's losing its Latin.
Mais il est déjà 17 heures. Il nous faut rentrer. D'autant que la marée est montée. La plage s'est réduite comme peau de chagrin et pas question pour un véhicule de passer. Nous attaquons donc le retour à pieds. Une heure de marche face au soleil couchant. Nous arrivons à El Vallée à la nuit tombante. Il nous reste encore à trouver un taxi pour Bahia Solano. A cette heure ci plus aucun tuc tuc ne fait le voyage sauf à des prix prohibitifs. Nous décidons de faire du porte à porte, interrogeant au hasard les gens que nous croisons. Le bouche à oreille fonctionne bien et en peu de temps on nous présente José, venu passer la journée dans la famille. Il rentre justement sur Bahia. José embarque également deux enfants, pas les siens, qui partent pour le collège ou elles sont en pension et une mamie, pas la sienne, qui rentre de chez son fils. L'accueil et la gentillesse Colombienne ne sont pas un mythe.
On conseille d'aller chez Mama Orbe, mais le plus simple est de dormir au moins une nuit. Par contre, attention c'est loin du village environ 1h à 1h30 de marche et aucune route. Hébergement simple, et repas et boissons sont en supplément et vu l'isolement vous êtes un peu coincé.
MamaOrbe etMarion sont adorables, passionnés, mais surtout dirige un bon petit business!
C'etait tres agréable de voir ces bébés tortues, mais je ne comprends toujours pas pourquoi nous avons payé pour assister à ça, en plus du transport moto.
Certainement pas pour les investissements de l'enclos :-) :-) :-) :-) :-) :-)
Papyjeanclaude85
Certainement, l'intention est louable, mais est on réellement en mesure de connaitre l'impact de telles mesures ? Et si demain nous sommes envahis par les tortues, surtout si elle sont "hommnivores!" Quid de la sélection naturelle ? . . .