Seules les femmes portent la tenu traditionnelle. Le haut est constitué d'une blouse sur laquelle sont cousus les molas. Tissus fait mains. Le bas est un simple tissus aux couleurs et motifs Kunas porté en paréo. Gladys nous montre la technique de confection des Molas. Ce qui signifie, en Gunas, habit de la femme. Plusieurs couches de tissus sont superposés. Le premier tissus est découpée puis cousu avec un ourlet en points inversés,( les passionnés de couture à la main comprendrons la complexité de la chose) pour laisser apparaître le tissus suivant. On crée ainsi des motifs multicolores aux thèmes très variés. Ce travail d'une incroyable finesse demande énormément de temps. Plusieurs mois pour les pièces les plus complexes. L'apprentissage se fait dès 8 ans mais n'est pas systématique dans toutes les familles.
Toutes les filles de notre groupe son habillées en tenue traditionnelle car nous devons aller assister u conseil.
Direction la grande hutte.Au milieu 4 hamacs dans lesquels 4 personnes d'un certain âge se balance, ou même dorment. Deux Psalmodient, pendant de longues minutes, des chants en langue Gunas. Puis, dans un premier cercle autour des hamacs, les rapporteurs expliquent les textes chantés. Nacho, notre hôte, prend ainsi la parole. Enfin, dans un deuxième cercle, tout le village peut intervenir sur le sujet qui lui plaît. La communauté respecte des règles très strictes édictées par le conseil. Toute infraction entraîne une amende immédiate.
Un exemple radical de la loi Kunas Yala. A Armila il y a zéro criminalité. Tout simplement parce que le conseil applique une loi simple qui est : lorsqu'un homme tue un autre homme, il est arrêté, et attaché et bien serré avec le mort, et enterré vivant avec sa victime!
Voilà comment ici on règle la criminalité.
Autrement il y a des amendes pour tout, les règles sont très strictes ce qui pousse les jeunes Kunas à aller chercher ailleurs plus de liberté. C'est une grande source d,inquiétude pour les sages du conseil.
Nous partons vers le nord en lancha pour le village de Anachucuna.
Bahudillo nous accueille chaleureusement dans sa maison au confort rudimentaire L'état pitoyable des wc nous obligera même à aller faire nos besoins dans les bananiers qui entourent le village. Heureusement la cuisine est excellent et nous nous régalons de notre premier poulpe. Succulent!
Chez les Gunas, la monnaie d'échange est la coco. On pourrait en rire mais quand on y réfléchir, nous payons avec du papier, qui lui, ne se mange pas. Elle est souvent échangée contre des bien manufacturés aux bateaux Colombien que la transforme en suite en produit alimentaire et cosmétique. Chacun possède ainsi sa parcelle pour cultiver la monnaie mais aussi toutes les plantes alimentaires. Plantains, manioc, ignames, mais et parfois riz.Après midi détente sur une petite plage a proximité du village. Bronzette pour les uns, snorkeling pour les autres.