La basilique, reconstruite au début du 20 ème siècle, est un lieu de pèlerinage renommé. L'édifice impressionne par sa situation. Coincée au fond d'un gorge, l'église jette sa flèche vers le ciel. Un édifice vertical improbable.
De retour á Ipiales nous étudions nos possibilités de nous rendre en Équateur. Un rapide tour en centre ville nous laisse l'impression d'une bourgade glauque. Une zone de frontaliere comme il en existe bien d'autres. La Jonquera á laquelle on ajoute une horde de migrants qui viennent, depuis le Venezuela, buter sur ce passage quasi obligé vers l'Equateur. Depuis notre départ, nous avons croisé le meilleur et le pire. La pauvreté absolue, la drogue, qui fait jusqu'à s'interroger sur la condition d'homme quand toute dignité a été perdue. Les migrant, c'est autre chose. Chargés de sacs et de valise, ils fuient le chaos. En ville où marchant sur le bord des routes nous les avons croisé. La situation n'est pas nouvelle et les Colombiens ont, jusqu'à présent, fait preuve d'une hospitalité et d'une bienveillance exemplaire. Une frontière qui se ferme et c'est un flot qui prend des allures de raz de marée. Nous, nous avons le choix, pas eux. A priori, il est impossible de rejoindre Quito par la route. Les conflits sociaux qui secouent le nord de l'Equateur ont coupé toutes les routes. Il nous faut donc choisir. Attendre á Ipiales que la situation se débloque. Ça n'en prend pas le chemin. Trouver un autre poste de frontière. Le Putumayo, l'autre passage est encore plus craignos. Trouver un avion pour Quito ce qui veut probablement dire revenir sur nos pas et, effectivement, la liaison existe depuis Cali. Décision est prise de remonter de 300 kilomètres. Nous aurons dans le bus de 18 heures. Voyage de nuit vers une ville que nous n'avions pas prévu de visiter.
Annabaty
super la dernière photo !!!!