Cartegena est une ville d'histoire. Depuis les premiers conquistadors, elle a été le lieu de nombreuses batailles car très convoitée par tous les grands pays coloniaux. Son architecture en atteste. Citée fortifiée, chaque bâtiment, chaque place raconte une histoire. Le premier choc c'est d'abord le flot de vendeurs ambulants. La Colombie bat sans doute le record de la débrouille. Toujours avec le sourire mais avec une incroyable ténacité. Tout se vend, se sous traite. La moindre pièce vaut de l'or. Ajoutez y l'immigration Vénézuélienne et vous avez l'assurance de rues bien encombrées. Malgré tout Cartagena est une ville agréable. Dans la vielle ville, les bâtiments rivalisent de couleurs et de beauté. On se croirait revenu au temps des lumières. Des balcons en bois tombent d'énormes bouquets de bougainvilliers et de clématites. Les façades cachent souvent de superbes cours intérieures fermées par de lourdes portes cloutées au milieux desquelles trône de superbes heurtoirs à l'effigie de la classe sociale de ses propriétaires. L'histoire religieuse est aussi bien présente. Les tours et les clochers ne manquent et pourraient être la scène d'un nouveau Assassin Creed. Chaque croisement réserve son lot de surprise. Ici une librairie café ( abacos libros y cafe) là le bar KGB (kgb catagena) accumule une quantité incroyable d'objets de l'ère soviétique. Régulièrement ses vendeurs proposent de succulents jus de fruits pressés. Sur la place aux fleurs les écrivains publiques s'affairent sur des machines vieilles de 50 ans. Au déjeuner, Nous nous régalons dans une cantine végétarienne (vegetariano girasol). Sur le retour vers l’hôtel, j'achète chez un bouquiniste du parc centenario, les veines ouvertes de l'Amérique latine. Le best seller de E Galeano, en espagnol bien sur. Un bon moyen améliorer la langue.
Nous traversons un centre commercial. En réalité une accumulation de micro boutiques. Une sorte de souk façon latino. On y coiffe de cheveux et de barbes, on y répare tout et n'importe quoi. Un capharnaüm plein de bruit et de convivialité.Une fois la chaleur du début d'après midi passée nous repartons visiter la forteresse de San Felipe. En plus de la visite sur les différents remparts et au travers d'un dédale de souterrains, un film d'animation retrace les premières heures de la ville et en particulier comment la cité a résisté à l'assaut de la grande armada. Un vrai cours de stratégie.