Nous sortons de la tente et il pleut. Les pieds dans la gadoue, nous rejoignons le bâtiment collectif. Sur le terrain, grand comme un carré de pelouse, une dizaine de tentes et dans ce qui sert de cuisine presque une vingtaine de personnes. Excellent exercice de vie en communauté. Prendre son tour à la gazinière, se trouver une place autour de la table commune, s'accommoder de la pataugeoire dans l'une des deux malheureuses douche qui servent aussi de toilettes. Pour autant, l'ambiance est excellente. Les trois langues se télescopent dans une bonne humeur et une bienveillance qui compense la promiscuité. Quelle richesse. Deux retraités anglais qui voyagent en tandem, un couple de jeunes français qui rentrent du cap Horn, un mexicain en tournée sud américaine pour la promotion de l'agro écologie, des Argentins, des Allemands, Hollandais, Italienne, Australienne.
We come out of the tent and it rains. With our feet in the slush, we join the collective building. On the ground, as big as a square of lawn, a dozen tents and in what serves as kitchen almost twenty people. Excellent exercise in community life. Take your turn at the gas, find a place around the common table, accommodate the paddling pool in one of the two unfortunate showers that also serve as toilets. However, the atmosphere is excellent. The three languages are telescoped in a good mood and a benevolence that compensates for the promiscuity. What a wealth. Two English retirees travelling in tandem, a couple of young French who return from Cape Horn, a Mexican touring South American for the promotion of agro ecology, Argentines, Germans, Dutch, Italian, Australian.
Bien loin des préoccupations du monde, nous partons en balade le long de la côte où une surprise nous attend. Au pieds de l'aéroport sur la plage de galets, une baleine d'environ 5 mètres est échoués, morte. Nous nous informerons, au retour, de l'histoire de l'animal. 5 jours auparavant, la baleine franche s'est faite attaquée par des orques, dans la baie. Une fois l'animal mort, il a été remorqué sur la plage puis en parti découpé pour une distribution à la population. C'est une chair riche et très prisée. Nous arrivons alors qu'une équipe du muséum de Punta Arenas termine le nettoyage de la bête. Scène un peu gore où un homme enfoncé jusqu'à la taille dans le corp du monstre découpe ce qu'il reste à grand coup de machette affûtée comme un rasoir. Scène hallucinante qui ne semble nullement déranger les nuées d'oiseaux qui attendent patiemment leur dû.
Far from the world's preoccupations, we go for a walk along the coast where a surprise awaits us. At the foot of the airport on the pebble beach, a whale about 5 meters is stranded, dead. On our return, we will learn about the history of the animal. Five days earlier, the right whale was attacked by orcas in the bay. Once the animal died, it was towed to the beach and then partly cut for distribution to the population. It is a rich and very popular flesh. We arrive when a team from the Museum of Punta Arenas finishes the cleaning of the beast. A slightly gory scene where a man thrust up to his waist into the monster's body cuts what's left with a sharp machete like a razor. A mind-blowing scene that does not seem to disturb the swarms of birds waiting patiently for their due.
Le village de Puerto Williams respire la tranquillité de ces endroits du bout du monde. Ici en terre de feu, un petit musée s'attarde sur l'histoire et la triste fin des Yaghans. Communauté indigènes assimilée de force, déplacée voir décimés. L'unique descendante vie encore sur l'île.
The village of Puerto Williams exudes the tranquility of these places at the end of the world. Here in the land of fire, a small museum dwells on the history and sad end of the Yaghans. Indigenous community forcibly assimilated, displaced or decimated. The only descendant still lives on the island.