Nous quittons tôt las cabanas pour prendre le bus. Après réflexion nous décidons de ne pas rester plus longtemps. Les problèmes d'eau et d'approvisionnement en nourriture rendent aléatoire ce séjour loin de tout même si l'endroit est enchanteur et idyllique. En route pour Granada, pas de réservation. Nous allons sauter de chiken bus en chiken bus. Transports scolaires bondés, mini bus qui attendent d'être complets, de coup de chaud en coup de froid de la clim. Sur coût, ou pas, pour les bagages. Jet de sac à dos sur le toit, dans les coffres, sur les passagers, sur Nath. Transit par Managua, où chaque croisement est une fourmilière de vendeurs ambulants, de nettoyeurs de carreaux, de saltimbanques. Enfin trajet de Managua, Granada qui n'en fini plus dans un mini bus plus que bondé mais qui permet de vivre le quotidien des habitants de cette capitale. Arrivée dans l'après midi, nous cherchons un hostal, un jeune homme nous invite à le suivre car il connaît un hostal pas cher et disponible; C est un rabatteur, nous lui faisons confiance, espérant qu il est droit à une petite pièce par la gérante ! Nous nous installons à l'hostal Lucy. Grenada est une jolie citée au passé colonial.
Posée sur les rives du lac Nicaragua. Nous décidons de découvrir la ville en calèche. Le dédale des rues pavées se prête bien à une visite toute en lenteur et la désaffection des touristes depuis la crise de 2018 permet de négocier les tarifs. De nombreuses églises jalonnent le parcours. Les espagnols ont amenés ici la religion catholique et les américains, les sectes évangélistes. Grenada est depuis longtemps le lieu de villégiature des grandes familles du pays et notre guide met un point d'honneur à nous donner les noms qui se cachent derrière les façades parfois défraîchies mais qui laissent découvrir des patios verdoyants ou des salons luxueux aux grands fauteuils d'osier. Ici l'on vit dehors. Vendeurs de jus de fruit, de glace pillée, cireur de chaussures. La vie sociale et communautaire se passe dans la rue.
Ce soir c'est carnaval. Les groupes des quartiers populaires se préparent. Instruments, beaux habits et déguisements sont sortis pour l'occasion. Le défilé est éclectique. Danses et musiques traditionnelles, déguisements tenant plus du carnaval et groupe de percussions d'une 30 aine de jeunes particulièrement dynamiques. La ville est animée et de nombreux bars et restaurants jalonnent les artères principales.
L hostal Lucy est plutôt bien située, mais il faudra composer avec des dizaines de grosses blattes dans la salle de bain.