Avant le passage de la procession dans les différents quartiers, les habitants mettent en place des tapis végétaux que seuls les porteurs des palanquins peuvent fouler. Il seront refait avant chaque passage de procession. Sur ces rues pavées et inégales, le ragréage est réalisé par une sous couche de sciure. Les décorations, et les motifs, à laide de pochoirs remplis de sable de couleur. Le tout abondement fleuri. De véritables œuvres d'art éphémères.
Nous courons la ‘’capital’’ toute la journée. La nuit tombée tout devient fantasmagorique. Les chars éclairés émergent des brouillards d'encens à la manière de vaisseaux fantômes. L'ambiance lugubre est accentuée par la cadence qu’impose les timbales. Deux grosses caisses d'orchestre en tête de fanfare qui clôt la procession. Sans jugement et sans parti pris, nous avons été profondément touché et même ému par ces moments d’une rare intensité, de la ferveur et de l'unité que générait une foi encore très présente au Guatemala.