Il existe, en réalité 3 forêts. Celle située dans le lit majeur de l'Amazone, zones de culture de pêche et d'habitations, la forêt secondaire, exploitée pour le bois et la forêt primėre qui n'a pas subi de modification depuis des siècles. On y chasse mais c'est aussi un lieu de cueillette d'un nombre infini de plantes encore utilisées dans la médecine traditionnelle. La réserve de Tucuchira fait environ 500 hectares de forêt primaire et secondaire. Largement de quoi se perdre. C'est d'ailleurs ce que nous pensons à plusieurs reprises. Nous avançons sur des sentiers qui ressemblent à des traces parfois même rien, plus une marque. Nous touchons, nous goûtons et surtout nous regardons ce que l'on nous montre. Nos pisteurs connaissent chaque arbre. Les plus gros, les ceibas, sont sacrés. Il servent de balises.
Ici tout est mimétisme. Insectes et batraciens totalement invisibles pour les novices que nous sommes. Les oiseaux sont invisible est seules les empreintes du tapir attestent de sa présence. Des centaines de plantes, parfois toxiques, parfois dangereuse mais aussi, parmi les dizaines de lianes une seule est buvable, une racine de palme utilisée contre le paludisme.
Des fragrances de feuilles d'écorces au goût de sucre. Les sens mis à rude épreuve nous sommes comme des nouveaux nés dans un monde qui leur est si familier.
Le soir ,Jaime, nous fait la surprise d une soirée folklorique. 3 danseurs du village viennent nous interpréter des danses locales